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1894 – 2014. Une vue cavalière et édulcorée des années du cheval

1954 – 2014. Taïwan, les États-Unis et les défis socio-économiques

Après avoir balayé à partir de 1894 les 60 premières années du cycle, ponctuées de plusieurs incursions dans le présent des querelles sino-japonaises, la deuxième partie du texte reprend sa cavalcade historique en 1954, une autre année du Cheval, pour proposer une vue d’ensemble des six décennies suivantes soigneusement épurée.

Ayant estompé l’épisode répressif des « Cent Fleurs », la catastrophe du « grand bond en avant » dont le bilan humain fut rappelé par Yang Jisheng dans son livre « Stèles », et celle de la révolution culturelle, souvenir hautement répulsif pour le Parti qui occulte sans esprit de recul toutes les recherches précises sur le sujet, la fin de l’article se concentre sur deux points : d’abord Taïwan et, de manière directe, l’ingérence stratégique américaine ; ensuite les défis de la situation socio-économique.

Jinmen sous les bombes après le Taïwan Relation Act

1954 fut en effet l’année de la signature de l’Accord de défense entre les États-Unis et Taïwan garantissant en cas d’agression extérieure, c’est-à-dire venant du Continent, la sécurité de la République de Chine installée dans l’Île .

L’auteur explique que la réponse chinoise vint du « Front Uni », regroupant les partis non communistes, affabulation de la direction politique du régime pour accréditer l’idée d’un système à la fois multi partisan et rassemblé autour des idéaux de la Chine rouge : « Nous ne tolèrerons pas qu’une puissance étrangère ose se mettre en travers de l’Armée Populaire de Libération à Taïwan, partie intégrante du territoire chinois ».

Suit le rappel des 20 années et plus de bombardement de Jinmen par l’artillerie chinoise. Les harcèlements ne cessèrent qu’en 1979, année qui, au passage, mais l’article ne le dit pas, marqua aussi l’établissement des liens diplomatiques entre Pékin et Washington, dont l’annonce officielle eut lieu lors du 3e plenum du 11e Comité central du PCC de décembre 1978, une autre année du Cheval, qui fut aussi marquée par le retour complet de Deng Xiaoping au pouvoir dont, étrangement, le Quotidien du Peuple ne souffle mot. Cette année fut aussi marquée par la fin du de l’accord de défense de 1954, remplacé par le Taïwan Relations Act, qui n’est plus un traité international, mais une obligation de droit interne de protéger l’Île, votée par le Congrès.

L’article passe aussi sous silence qu’entre le 21 juillet 1995 et le 23 mars 1996, la 2e Artillerie de l’APL avait tiré plusieurs salves de missiles inertes à proximité de Taïwan. D’abord pour menacer Lee Teng-hui, successeur de Jiang Jingguo à l’origine d’un processus de démocratisation de l’Île, ensuite pour faire pression sur le scrutin du 23 mars 1996 où, pour la première fois dans l’histoire du monde chinois, les Taïwanais étaient appelés aux urnes pour élire leur président au suffrage universel.

Éloge du KMT et de l’Accord Cadre avec Taïwan

Mais là aussi, le contraste souligné par l’auteur entre les périodes troubles du passé et les bienfaits de l’Accord Cadre signé en 2010 avec le Kuo Min Tang est éloquent. Les succès sont porté au crédit du Parti Communiste chinois et du KMT qui, tous deux et contrairement au Parti Indépendantiste, soutiennent la « politique d’une seule Chine », à l’ombre de la mémoire commune de Sun Yat Sen.

Trois ans après les premiers touristes venus de la Grande Terre en 2010, près de 2 millions de Chinois ont visité Taïwan en 2013 et le commerce dans le Détroit a atteint 200 millions de $, un volume considérable équivalent à 60% des échanges chinois avec le Japon.

La fin de l’article sacrifie aux habituelles associations qui rapprochent les défis et les opportunités. Avant de gloser sur les progrès de l’humanité en un siècle, l’impression 3D, le brouillage des frontières entre le réel et le virtuel, la vie artificielle, les robots et les nanotechnologies, nouvelles fascinations technologiques porteuses de l’espoir des dirigeants chinois, l’auteur rappelle les actuels défis du développement irrationnel, de la structure économique déséquilibrée et des vastes écarts de richesse.


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