Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

 Cliquez ici pour générer le PDF de cet article :

›› Chine - monde

Signes de dégel de la question nord-coréenne

Les 28 et 29 juillet derniers, après une rencontre entre Séoul et Pyongyang en marge d’un forum de l’ASEAN à Bali, les Etats-Unis et la Corée du Nord ont tenu à New-York une session de pourparlers qui semble mettre fin à plus de 2 années de rupture.

Le dernier accord entre Washington et Pyongyang date d’octobre 2008, quand Pyongyang promettait d’entamer un processus de dénucléarisation vérifié par l’AEIA. En échange, Washington acceptait de retirer la Corée du Nord de la liste des « Etats sponsors du terrorisme international ».

Depuis, les relations s’étaient à nouveau tendues après la prise en otage de deux ressortissants américains en mars 2009 et le 2e test nucléaire nord-coréen deux mois plus tard.

Ces événements précédèrent une sévère montée des tensions, ponctuées par le torpillage de la corvette sud coréenne Cheonan, le 26 mars 2010 (46 marins sud-coréens tués) et le bombardement de l’Ile sud-coréenne de Yeonpyeong par l’artillerie nord-coréenne, le 23 Novembre 2010.

La réplique d’artillerie de Séoul qui avait aussi engagé des chasseurs de combat F-16 avait conduit le SG des NU, Ban Ki-moon, Sud-Coréen lui-même, à estimer qu’il s’agissait de l’un des plus graves incidents depuis la fin de la guerre de Corée.

++++

Une douloureuse séquelle de la guerre froide.

En Asie de l’Est, hormis les controverses sur la Mer de Chine et Taïwan, l’autre point chaud, et non des moindres concerne en effet la Corée du Nord. S’il est une zone de tensions sur la planète où sont encore présents les stigmates de la guerre froide, héritage du partage du monde de Yalta, c’est bien la péninsule coréenne.

Toujours coupé en deux par la longue cicatrice lourdement gardée de la ligne de démarcation du 38e parallèle, de chaque côté duquel son territoire, occupé jusqu’en 1949 par le Japon, fut partagé entre les vainqueurs Russes, Chinois et Américains, le « Pays du Matin Calme », n’en finit pas de ressasser son histoire martyrisée par les influences contradictoires des grandes puissances rivales.

Là bas, le temps s’est arrêté le 27 juillet 1953, date de l’armistice d’une guerre entre, d’une part l’alliance des Nations Unies composée de 17 pays placés sous la direction américaine, et, d’autre part, la Corée du Nord qui, le 25 juin 1950, déclencha le conflit dans l’espoir d’unifier la péninsule, avec l’appui de Staline et surtout de Mao.

Le 31 octobre 1950, pour éviter un désastre nord-coréen et l’arrivée des forces américaines à sa frontière du Yalu, Mao avait engagé 270 000 hommes [1], qualifiés de « volontaires du peuple chinois - 中国人民志愿军 - Zhongguo Renmin Zhiyuan Jun - », commandés par le général Peng Dehuai.

Le conflit, gelé sur la ligne de partage de 1949, fit plus d’1 million de morts [2]. Aucun traité de paix n’ayant été signé, il est juridiquement toujours en suspens.

++++

Immuable Corée du Nord dans un monde en mutation rapide.

Mais, depuis cette époque d’un face à face retranché de deux pays de l’Asie du Nord-est communiste, appuyés par l’URSS, contre le « monde libre », où les Etats-Unis étaient l’ennemi commun de Pyongyang et de Pékin, les situations de la Chine et de la Corée du Sud ont radicalement évolué.

Le nord de la péninsule continue à offrir au monde l’image d’un pays fermé et paranoïaque, devenu un cul de sac économique et idéologique. Régulièrement frappé par la famine, qui absorbe une grande partie de l’aide alimentaire mondiale, Pyongyang agite - ultime argument de négociations - ses provocations militaires sur fond de menace nucléaire, perpétuant encore le souvenir des affrontements passés et provoquant de brusques montées de tensions.

La Chine ayant abandonné ses rigidités doctrinales, a changé de visage, entamé un dialogue suivi, il est vrai de plus en plus heurté avec Washington, et tourné ses regards vers la Russie, l’Asie et le reste du monde où sa puissance économique s’alourdit. Quant à la Corée du Sud, l’un des « dragons asiatiques », avec qui Pékin a noué des relations diplomatiques officielles en 1992, elle a accompagné ses fulgurants progrès économiques par une évolution démocratique qui s’est imposée après les JO de 1988.

++++

Connivence heurtée entre Washington et Pékin.

Dans ce contexte, et en dépit du souvenir toujours vivace des affrontements meurtriers de la guerre de Corée, Pékin et Washington, dont les perceptions de la situation et de son évolution ne sont pas toujours homothétiques, se retrouvent pourtant pour tenter, chacun à leur manière, sur fond d’ambiguïtés et de non dits, de contrôler tout dérapage catastrophique ou effondrement du régime de Pyongyang et pour s’efforcer d’interdire son accès à l’arme nucléaire.

Cette connivence forcée et opportuniste, où Pékin place en priorité la préservation du statuquo et la stabilité de la péninsule, tandis que Washington s’inquiète d’abord de la prolifération nucléaire, s’exprime au-travers du dialogue à six, - les 2 Corée, Pékin, Moscou, Tokyo et Washington - créé en 2003, a la suite de l’embourbement technique et politique du programme KEDO et après que Pyongyang ait claqué la porte du traité de non prolifération (TNP).

Plombé par les malentendus, les revirements et les provocation de Pyongyang, l’exercice qui a connu une dizaine de sessions sans résultat probant, est en panne depuis avril 2009, à la suite du raidissement des Etats-Unis et du Conseil de Sécurité.

Ces derniers condamnèrent le lancement manqué d’un satellite par Pyongyang, que la plupart des experts occidentaux soupçonnèrent d’être un essai de missile balistique et une opération de chantage. En représailles, la Corée du Nord renvoya les inspecteurs de l’AEIA, se retira du dialogue à 6, précisant qu’elle n’y reviendrait pas, et annonça qu’elle allait reprendre ses expériences nucléaires, ce qu’elle fit le mois suivant.

La réunion de New-York signale donc un dégel après plus de deux années de tensions. Le Département d’Etat y voit un test de la bonne volonté nord-coréenne de tenir sa promesse, faite en 2005, d’abandonner son programme nucléaire en échange d’une aide alimentaire et de livraisons d’énergie. Mais les 2 expériences nucléaires de 2006 et 2009 et le lancement d’un programme d’enrichissement d’uranium incitent Washington et Séoul à la prudence.

Dans ce jeu entre Pyongyang et Washington, la Corée du Sud placée sous la menace directe de son imprévisible voisin, n’a d’autre choix que se conformer aux attitudes américaines. Lors de la montée des tensions en 2009 et 2010, la Maison Blanche a incité aux sanctions et a effectué une démonstration de force en dépêchant un porte avions dans la zone, tout en veillant cependant à contenir la fureur des représailles sud-coréennes. Voir notre article

++++

La Chine : Une stratégie de long terme. Une marge de manœuvre étroite.

Quant à la Chine, qui s’efforce d’affirmer son magistère en Asie contre la présence envahissante des Etats-Unis, elle tente le difficile pari de rester dans la course dans un exercice où Pyongyang, qui réclame un traité de paix et des garanties de sécurité, recherche avant tout une relation directe avec Washington. A cet effet, Pékin joue de ses liens privilégiés avec son vieil allié, tout en résistant aux pressions américaines et sud-coréennes qui l’incitent à peser sur une situation qui parfois lui échappe.

Avant tout inquiète d’un dérapage militaire ou de la déstabilisation du régime de la dynastie Kim, Pékin avance à pas comptés entre d’une part ses ambitions de puissance tutélaire en Asie face à Washington, et d’autre part, les risques posés par la fragilité structurelle de son turbulent voisin, aggravée par son aventurisme nucléaire.

Mais la variable américaine et son corollaire de compétition stratégique pour le magistère en Asie ne se sont manifestés que récemment. En effet à l’aube des années 90 et jusqu’en 2008, ce qui prévalait était le profil bas préconisé par Deng Xiaoping - 韬光养晦 - Tao Guang Yang Hui, littéralement « cachez vos talents et cultivez la discrétion », que les stratèges américains ont souvent traduit par « gagnons du temps pour renforcer nos capacités ». Mais cette interprétation induit une notion temporelle absente de la formule.

Pékin donnait alors l’impression qu’à l’heure de la modernisation rapide, de la conquête de l’espace et des innovations high-tech, dont se glorifie le vieil Empire du Milieu, la survivance, dans sa proximité immédiate de cet allié historique insolite, discrédité mais dangereux, économiquement ruiné, tenant d’une idéologie moribonde qui affame sa population, était devenue pour la Chine moderne un anachronisme encombrant. A cette époque, les visites de Kim Jong Il en Chine étaient, contrairement à aujourd’hui, tenues secrètes.

Il y avait bien des conservateurs qui entendaient continuer à utiliser la connivence avec Pyongyang comme un élément de négociation stratégique. Mais la jeune génération chinoise pensait qu’au fond le jeu n’en valait plus la chandelle et que les risques posés par les chantages de Pyongyang étaient une menace pour la sécurité et l’équilibre de la zone. De surcroît, ils justifiaient les changements de posture militaire du Japon, consolidaient les alliances militaires entre Washington, Tokyo et Séoul et perturbaient la stratégie régionale de la Chine.

++++

La Chine, attachée au statu quo, n’est pas disposée à exercer des pressions.

Depuis quelques années ces idées n’ont plus cours. Le fait est que les événements de 2009 et 2010 montrent que Pékin adopte une posture moins disposée à exercer une pression sur son allié.

En 2009, un mois après la 2e explosion nucléaire on assistait aux visites croisées du fils de Kim Jong Il en Chine, du Premier Ministre et du Ministre de la défense chinois à Pyongyang ; après le torpillage du Cheonan en 2010, où Pyongyang nie sa responsabilité, la Chine s’abstenait de condamner la Corée du Nord. Au lieu de cela, elle accueillait ostensiblement Kim Jong Il trois fois en visite en l’espace d’une année.

A Zhongnanhai, contrairement à Pyongyang, on ne mentionne plus que discrètement le versant militaire du traité d’amitié et de coopération, signé en 1961 - étendu deux fois en 1981 et 2001 et valable jusqu’en 2020 - pour insister plutôt sur son volet économique. Dans ce contexte, le maître mot de la politique chinoise est aujourd’hui le statu quo, tandis que seuls les risques de déstabilisation du régime nord-coréen seraient de nature à faire sortir la Chine de sa réserve.

On peut donc s’attendre à l’approfondissement des coopérations économiques dans la région de Rajin, principal outil chinois de l’appui à la transition en cours entre Kim Jong Il malade et son fils Kim Jong Un, âgé de 28 ans. Il est évident que, dans l’esprit de Pékin, cette aide est aussi entendue comme une garantie contre l’aventurisme militaire. Quant aux pressions que Washington, Séoul et Tokyo suggèrent à Pékin d’exercer de temps à autre, il apparaît que la Chine les considère désormais comme un risque.

Sunny Lee, analyste sud-coréenne souligne qu’en 2006, après la 1re explosion nucléaire, Pékin s’était essayé à une réprobation publique de Pyongyang, traitant le régime d’irresponsable - 悍然 - hanran -. Selon les analystes chinois, la réaction augmenta encore le caractère imprévisible des Nord-Coréens qui répondirent de moins en moins aux injonctions de Pékin et firent même exploser leur deuxième engin nucléaire à moins de 80 km de la frontière chinoise.

Ces développements servirent de leçon à Pékin qui en tira la conclusion que la seule stratégie possible pour tenter de freiner les dérapages intempestifs serait désormais la coopération. Plus encore, Shi Yinhong, professeur de relations internationales à l’Université de Pékin, s’inscrit en faux contre les analyses occidentales qui, spéculant sur la capacité de la Chine à asphyxier Pyongyang, lui accordent un rôle capital dans la question nord-coréenne. Il explique : « jusqu’à présent la Chine n’a jamais exercé ce type de pression. Elle ne le souhaite pas et elle n’est pas la clé du problème ».

Sans nier l’importance de la dénucléarisation de la Corée du Nord, la Chine place clairement en tête de ses priorités la stabilité de son voisin. Alors que depuis de longues années les stratèges américains anticipent un effondrement du régime et s’y préparent - ils ont même tenté, sans résultats, d’associer Pékin à une planification commune pour y faire face - ils doivent se rendre à l’évidence que le régime chinois fera tout pour l’empêcher. Plus encore, il interviendra autant que nécessaire pour faire livrer à Pyongyang les aides alimentaires dont il a régulièrement besoin et que Washington et Séoul lui refusent parfois en temps de crise. [3]

C’est dans ce cadre, qui, au demeurant, ne préjuge pas de la solidité du régime nord-coréen, que les Etats-Unis et les membres du dialogue à 6 devront désormais agir pour obtenir l’abandon du programme nucléaire militaire. En gardant en mémoire que Pyongyang menacera de le remettre en route tant qu’il n’aura pas obtenu de Washington ce qu’il cherche depuis toujours : des garanties de sécurité qui pourraient déboucher sur un traité de paix.

En 2010 Jimmy Carter avait déjà réussi à faire libérer un citoyen américain condamné à 9 années de prison pour avoir pénétré en Corée du Nord par la frontière chinoise. En 2009, c’est l’ex-président Clinton qui s’était entremis pour faire libérer 2 journalistes américains d’origine sud-coréenne, condamnés à 12 années de prison.

++++

En bref.

Russie - Corée du Nord : Le 22 juillet, le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov a rencontré son homologue nord-coréen Park Ui Chun à Bali lors du sommet de l’ASEAN pour évoquer le transit en Corée du Nord d’un gazoduc destiné à la Corée du Sud et la réparation des voies ferrées nord-coréennes.

Après huit années de participation plutôt passive au dialogue à six, Moscou prend une initiative dont la réalisation demandera cependant des garanties de sécurité de la part de Pyongyang. Après une série de rencontres des responsables de Gazprom et les Nord-Coréens, il est maintenant envisagé une rencontre entre Kim Jong Il et Medvedev.

Chine - Japon : Le 2 août le Japon a publié son livre blanc annuel sur la situation stratégique qui fait l’inventaire des tensions soulevées autour de la Mer de Chine, et suggère que Tokyo « surveille les visées de Pékin dans les eaux contestées ».

Le livre blanc ajoute que la « trajectoire de puissance adoptée par la Chine était une source de préoccupations se nourrissant des conflits d’intérêts avec de multiples pays, y compris le Japon ». Le 4 août Pékin a rejeté les craintes de Tokyo en affirmant que « la Chine adhérait sans réserve à la politique d’amitié et de partenariat avec ses voisins »

Mer de Chine : La multiplication des projets d’exploration pétrolière ajoute aux récentes tensions en mer de chine. Le 2 août, le Quotidien du Peuple publiait en première page un article mettant en garde les pays riverains contre leurs affirmations de souveraineté dans les eaux revendiquées par la Chine : « ceux qui commettent une sérieuse erreur stratégique en paieront inévitablement le prix ».

La mise en garde était une réponse directe à une initiative des Philippines qui a entrepris de construire un abri militaire sur un îlot des Spratly.

Accord préliminaire sur la Mer de Chine : Le 20 juillet à Bali, lors d’une conférence des membres de l’ASEAN, La Chine et les pays riverains de la Mer de Chine sont tombés d’accord sur le premier jet d’une série de mesures destinées à régler les conflits territoriaux par la négociation. La tentative s’ajoute au code de conduite signé en 2002 et qui stipulait déjà que les différends seraient réglés sans emploi de la force.

Mais pas plus que le code de 2002, le nouvel accord ne règle la question de la revendication chinoise sur toute la mer de chine, que les pays riverains n’acceptent pas. C’est avec les Philippines et le Vietnam que les tensions sont aujourd’hui les plus fortes. Manille et Hanoi ont souligné l’agressivité des navires chinois, venus interférer dans leurs zones de pêche et d’exploration d’hydrocarbures. Ce que Pékin nie.

Après les récentes échauffourées avec Hanoi, Manille vient de rejeter une plainte chinoise suite à la visite de députés Philippins sur une île contestée que les Philippines considèrent sans esprit de recul comme leur territoire national.

En amont de la conférence de Bali les sénateurs américains Mac Cain et Kerry, avaient adressé une lettre ouverte au ministère des Affaires étrangères chinois soulignant leurs « préoccupations au vu de la série d’incidents navals qui ont soulevé des tensions dans la région ». La lettre ajoutait que « si de mesures adéquates n’étaient pas prises pour calmer les tensions, le risque existait d’une escalade menaçant les intérêts vitaux des Etats-Unis ».

Récemment les Etats-Unis ont plusieurs fois souligné leur intérêt direct à stabilité de la Mer de Chine et leur attachement à la liberté de navigation en haute mer. L’Amiral Mullen l’a rappelé lors de sa récente visite en Chine. Le sujet avait également été évoqué lors d’un sommet de l’ARF à Hanoi en juillet 2010.

La proposition de H. Clinton de s’entremettre pour apaiser les divergences avait suscité une réponse agacée de Pékin qui accuse les Etats-Unis d’aggraver les tensions par leur présence militaire et réaffirme régulièrement sa préférence pour des négociations bilatérales plutôt qu’avec le bloc des nations de l’ASEAN.

Chine - Russie : Chen Bindge, le chef d’Etat-major de l’APL s’est rendu en visite à Moscou le 4 août. Récemment Moscou et Pékin se sont retrouvés pour freiner le vote par le Conseil de sécurité de sanctions contre la Syrie.

Le volet « anti-américain » du rapprochement sino-russe avait été amplement exprimé par Jiang Zemin tout au long de son mandat.

A partir de 1992, la rhétorique chinoise a retrouvé celle des Russes pour dénoncer les menées de l’OTAN - et de ses « opérations spéciales » - dans les Balkans et l’ancienne Europe de l’Est (bases militaires américaines en Roumanie et Bulgarie), en Ukraine, en Géorgie et sur les marches occidentales de l’ancienne URSS, puis en Asie Centrale.

Clairement, Pékin et Moscou estimaient conjointement, non sans raisons, que la stratégie américaine était de « repousser l’influence russe dans ses frontières historiques et de contenir la Chine » - « Roll back Russia and contain China ».

A ces motifs de connivence stratégique sino-russe, il convient encore d’ajouter leur proximité de vues sur la question nord-coréenne et la distance que Pékin et Moscou affichent régulièrement à l’égard des positions occidentales sur la question du nucléaire iranien et leur méfiance envers les projets de boucliers anti-missiles américains en Asie et en Europe.

Note(s) :

[1Au total et au fil des rotations, Mao a engagé sur ce théâtre 1,5 million d’hommes assez faiblement équipés et sans aucun appui aérien. Ils obtinrent néanmoins d’importants succès contre les forces de l’ONU, essentiellement grâce à leur souplesse tactique, qui, contrairement aux idées reçues, ne reposait pas uniquement sur l’assaut par vagues humaines, mais utilisait des manœuvres d’infiltration, des actions enveloppantes ou des attaques sur les arrières.

[2Les chiffres exacts des pertes sont controversés. S’agissant du nombre de tués, pour la Chine, ils varient entre 114 000, selon les sources chinoises à 400 000 d’après les documents américains. Les statistiques officielles américaines font état de 36 516 morts pour les Etats-Unis et de 58 127 pour la Corée du Sud. Quant à la Corée du Nord, les experts avancent le chiffre de 215 000. La France avait engagé 3421 volontaires dans ce conflit. 287 d’entre eux ont été tués.

[3Fin avril 2011, l’ex Président Carter, en visite en Corée du Nord pour négocier la libération d’un nouvel otage américain, avait durement critiqué Séoul et Washington qui refusent une aide humanitaire à la Corée du Nord accablée par la famine.

 

 

Au Pakistan, des Chinois à nouveau victimes des terroristes

[28 mars 2024] • Jean-Paul Yacine

Munich : Misère de l’Europe-puissance et stratégie sino-russe du chaos

[22 février 2024] • La rédaction

Au Myanmar le pragmatisme de Pékin aux prises avec le chaos d’une guerre civile

[9 janvier 2024] • Jean-Paul Yacine

Nouvelles routes de la soie. Fragilités et ajustements

[4 janvier 2024] • Jean-Paul Yacine

Chine-UE. Misère de l’Europe puissance, rapports de forces et faux-semblants

[15 décembre 2023] • François Danjou