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›› Editorial

Coup de semonce libéral de Wen Jiabao

Les récents événements de la politique intérieure chinoise témoignent une fois de plus de l’effervescence idéologique et des rivalités en cours au sein de l’oligarchie et parmi les intellectuels.

Alors que le régime pourchasse la corruption à des niveaux très élevés du système politique, avec une fermeté et une constances rares, tout en explorant une voie « spécifiquement chinoise » qui lui permettrait de s’affranchir des marqueurs démocratiques dangereux pour sa survie, l’ancien Premier Ministre Wen Jiabao dont on connaît l’engagement pour plus d’ouverture politique, vient de faire sur la 1re chaîne de télévision nationale une intervention très inhabituelle pour un dirigeant à la retraite, mettant à mots couverts, mais très solennellement en garde contre le risque des dérives populistes.

Dans sa forme – un éloge appuyé à Xi Zhongxun, le père du Président – comme dans le fond – le sujet abordé faisait allusion à la catastrophe de la révolution culturelle -, l’initiative de Wen Jiabao se comprend comme un soutien sans ambiguïté apporté au Premier Ministre engagé dans une lutte contre les prébendes et les féodalités et une mise en garde voilée à Xi Jinping qui prête une oreille attentive aux idées de la « nouvelle gauche », alors que son propre père, un des cadres fondateurs du Parti, fut martyrisé par Mao puis par la révolution culturelle.

On s’en souvient, le mouvement d’idées de la « nouvelle gauche » avait apporté sa caution à l’expérience Bo Xilai à Chongqing, dont la teneur très anti-démocratique, notamment parce qu’elle concentrait en quelques mains l’ensemble des pouvoirs, était cependant vue par certains comme un exemple efficace d’un voie chinoise, protégée des dangereuses influences politiques occidentales. Mais si la « nouvelle gauche » rejette les principes démocratiques, considérés par les plus radicaux comme une manœuvre machiavélique de l’Occident pour affaiblir la Chine, elle n’exclut pas la remise en ordre morale du pays et la lutte contre la corruption qui fondent l’un des ressorts essentiels du mouvement.

Ce dernier condamne en effet non seulement les dangereuses imitations des systèmes politiques occidentaux, mais également les dérapages du « capitalisme bureaucratique » marqué par la corruption, l’abus de biens sociaux, le népotisme et les trafics d’influence, conséquences de l’inextricable enchevêtrement entre les affaires et la politique ayant donné naissance à une société très inégalitaire, traversée par de graves tensions et assez souvent marquée par d’inquiétants manquements éthiques de la part des cadres eux-mêmes.

L’ancien premier ministre Wen Jiabao connaît parfaitement ces situations d’autant que sa famille, peut-être lui-même, pourraient être ciblés par la campagne anti-corruption en cours. Certains disent d’ailleurs que son intervention aurait eu pour but de tracer les limites des investigations qui commencent à frapper sans discernement les familles des plus hauts dirigeants.

Mais Wen sait aussi - et c’est l’essentiel de son message politique - que sans indépendance de la justice ni un minimum d’autonomie critique des assemblées, articulés autour du principe de la séparation des pouvoirs, il ne sera pas possible de moderniser la Chine, tandis que la lutte contre la corruption et les dérapages éthiques, non encadrée par le droit, pourrait assez facilement tourner au règlement de comptes politiques.

Photo. Le 19 mai 1989, Wen Jiabao, à l’époque âgé de 47 ans, derrière Zhao Ziyang, tentant de négocier avec les étudiants Place Tian An Men. C’était 2 semaines exactement avant l’intervention de l’APL, le 4 juin 1989 et 2 jours avant le limogeage de Zhao Ziyang qui fut placé en résidence surveillée jusqu’à sa mort le 17 janvier 2005.

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La campagne anti-corruption frappe haut et fort.

Même si nombre de critiques doutent de l’efficacité des actions de « nettoyage » en cours, qu’ils considèrent comme le dernier acte du même jeu de rôles à l’œuvre depuis plusieurs décennies, dont l’efficacité sera forcément limitée, on est obligé de constater que le style et le rythme adoptés par Wang Qishan, le « grand inquisiteur » du régime, donnent le sentiment plutôt nouveau d’une grande détermination et d’une absence totale d’état d’âme politique.

Comme, si cette fois les attaques contre les corrompus étaient débarrassées des habituelles arrières pensées de luttes de clan, au point que l’impression s’est installée que tout le monde sans exception est menacé. Mais ce jugement auquel beaucoup d’observateurs ne croient pas, devra être confirmé.

Certes l’objectif affiché est d’ordre moral. Mais en réalité c’est tout bonnement la survie du Parti qui est cause, dans une atmosphère délétère où la bourrasque des réseaux sociaux et d’internet constituent une remise en cause en temps réel de la légitimité du régime, confronté aux critiques tour à tour impitoyables, méprisantes ou cruellement sarcastiques des internautes.

Dans cette ambiance Wang Qishan, appuyé, au moins pour l’instant, par Xi Jinping, tous deux conscients de l’urgence, ciblent plusieurs étages. Celui des gaspillages des fonds publics ou des affichages ostentatoires choquants ; celui des écarts de comportements souvent liés à des affaires de mœurs mises à jour par des concubines délaissées ou frustrées et, enfin, celui, beaucoup plus sensible, des prébendes enkystés dans la nature même du régime.

Sans prétendre dresser un tableau de chasse exhaustif des récentes victimes du nouveau « Torquemada » chinois, il faut mentionner les officiels désormais privés de cartes VIP des clubs en vogue ou de plaques d’immatriculation de complaisance, ceux exclus du Parti et parfois lourdement sanctionnés pour affichage ostentatoire d’articles de luxe, l’utilisation de fonds publics à des fins personnelles ou les comportements scandaleux, ces cas étant d’ailleurs souvent le résultat de dénonciations par des internautes, parfois encouragées par l’administration elle-même.

Dans ce contexte, on ne compte plus les cadres intermédiaires mis en examen, exclus du Parti et condamnés. Mais, chacun le constate, les armes de la lutte anti-corruption ont récemment ouvert le feu sur de très hautes figures du Parti. On se souvient des mises en examen récentes de Liu Tienan Directeur de la Commission Nationale pour l’énergie et n°2 de la Commission Nationale pour la Recherche et Développement, puis de celle de Jiang Jiemin n°1 de la Commission de supervision des actifs publics (acronyme anglais SASAC). Aujourd’hui, c’est au tour du vice-maire de Nankin, Ji Jianye d’être écarté pour corruption.

Zhou Yongkang, l’ancien maître de la sécurité dans le collimateur.

Mais la grande affaire qui aujourd’hui agite la classe politique concerne l’ancien n°9 du Parti, Zhou Yongkang, ancien responsable de la sécurité intérieure, après avoir été le grand patron de CNPC, la très puissante compagnie pétrolière chinoise, et resté après son départ à la retraite le parrain occulte de la mouvance des industriels des hydrocarbures.

Zhou est au centre d’un vaste coup de filet qui cible, dit-on, plus de 400 responsables grands et petits de l’industrie du pétrole et du gaz chinois dont Guo Yongxiang, un des anciens secrétaires de Zhou, suivi de Wu Bing, un riche homme d’affaires du Sichuan proche de Zhou, puis par 4 hauts dirigeants en fonction de CNPC, auxquels s’est tout dernièrement ajouté Wei Zhigang, le n°1 de CNPC en Indonésie.

Surtout un article du 21 octobre du South China Morning Post indiquait que, pour enquêter sur les corruptions de la mouvance Zhou, Xi Jinping aurait mis sur pied une commission spéciale dirigée par Fu Zhenghua, le chef de la police armée populaire de Pékin, membre du Comité Permanent de la capitale et vice-ministre de la sécurité publique, directement placé sous les ordres du Président, échappant ainsi dit-on à la hiérarchie du Parti.

Il n’est pas anodin de signaler que Fu, expert en médecine légale a été nommé au mois d’août 2013 durant le séminaire d’été de Beidaihe, au moment même où, selon la rumeur, fut décidée la mise en cause de Zhou Yongkang ; qu’il est également chargé d’organiser les ripostes du Parti contre les internautes accusés de diffuser des fausses rumeurs et qu’il fut aussi, du temps de Hu Jintao et Wen Jiabao, celui qui avait mené la charge vigoureuse contre les boîtes de nuit et la prostitution à Pékin en 2010.

Le caractère exceptionnel de ces dispositions qui confient à la police la responsabilité d’une enquête sur un responsable politique, normalement du domaine de la Commission de discipline du Parti, témoigne à la fois du caractère sensible du cas Zhou Yongkang et de l’intérêt que le Président lui porte. On le comprend puisque c’est la première fois depuis 1976 qu’un membre du Comité Permanent du Bureau Politique est la cible disciplinaire du Parti.

Pour autant quelle que soit l’efficacité des nouvelles campagnes anti-corruption qui, on doit le reconnaître, mettent le Parti sous tension dans une atmosphère de suspicion peu propice à la sérénité, il n’est pas certain qu’elles parviendront à éradiquer la corruption.

Les opposants qui s’expriment sur internet en doutent et raillent la campagne de Xi Jinping, dont certains aspects tournent parfois à des séances d’auto critique qui rappellent l’ère maoïste au point que, raconte le Quotidien du Peuple, certains cadres qui se désignent publiquement à l’attention critique de leurs collègues sont parfois au « bord des larmes », ravivant des images qu’on croyait oubliées dans la Chine moderne évoluant vers un état de droit.

Un internaute écrit que ces grands affichages moraux ne sont que des mises en scène voués à l’échec de la bureaucratie à la recherche d’une légitimité populaire ; d’autres ironisent sur les confortables comptes en banque des cadres. Mais pour les plus anciens, les réminiscences maoïstes sont attachées à des souvenirs cruels quand Mao avait martyrisé une bonne partie des cadres y compris les plus hauts dirigeants.

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Wen Jiabao redescend dans l’arène.

La haute hiérarchie du Régime garde en mémoire que de Zhou En Lai à Peng De Huai en passant par Liu Shao Qi et Yang Shangkun, jusqu’à Deng Xiao Ping lui-même et tant d’autres, les plus hauts dirigeants furent tous brutalement malmenés par Mao, fasciné par le pouvoir solitaire et animé d’une impitoyable férocité envers ceux qui s’opposaient à ces rêves de grandeur et à ses délires collectivistes, principales causes des misères des campagnes chinoises entre 1959 et 1962.

Tel fut le cas de Xi Zhongxun, le père de l’actuel président, héros de la guerre civile dans le Nord-Ouest, connu pour ses oppositions au radicalisme idéologique communiste et pour son pragmatisme à l’égard du Tibet, accusé de « déviation droitière » et tombé en disgrâce en 1962.

Personne n’a oublié que durant les années de la révolution culturelle pendant lesquelles Xi Zhongxun fut comme tant d’autres encore une fois persécuté et mis en prison, la Chine communiste, secouée par un terrible chaos, ses systèmes éducatifs et productifs paralysés, sa population aux prises avec d’indicibles souffrances, avait failli imploser et perdre le bénéfice de sa victoire contre Tchang Kai Chek, vingt ans plus tôt.

Wen Jiabao âgé de 20 ans en 1962, a une conscience claire des méfaits de l’absence de droit et des risques que ferait courir au Parti le retour du populisme d’essence maoïste avec lequel flirte la « nouvelle gauche » qui se reconnaît dans l’expérience de Chongqing.

Contre elle l’ancien premier ministre nourrissait la plus extrême méfiance ; il figurait aussi parmi les plus farouches ennemis de Bo Xilai, au point qu’il s’était opposé à sa nomination à Pékin. Dès lors on comprend ses craintes et son désarroi, surtout quand Xi Jinping donne l’impression de donner des gages à la mouvance prônant une solution politique « aux caractéristiques chinoises » éloignée des principes qui fondent un État de droit.

Le 16 octobre, l’ancien Premier Ministre est apparu à la télévision nationale vêtu de sombre, le visage grave et, comme à l’habitude, un peu crispé, parlant avec une lenteur calculée et détachant soigneusement les syllabes, pour faire l’aopologie de Xi Zhongxun, le père du Président de la République, dont c’était le 100e anniversaire de la naissance.

Voir l’article sur Sina.com.cn.

Ce n’est pas la première fois que Wen se réfère à un ancien homme politique connu pour son libéralisme et son pragmatisme pour délivrer un message politique. On se souvient que le 15 avril 2010, il avait dans les colonnes du Quotidien du Peuple, signé un hommage appuyé à Hu Yaobang Lire notre article Retour des luttes politiques au sommet ?.

Le fait que ce dernier ait été à nouveau mentionné par Wen à l’occasion de son hommage à Xi Zhongxun renforce encore le message libéral qu’il délivre et lui donne l’allure d’une mise en garde adressée au Président contre les tendances régressives des adeptes de la « nouvelle gauche ».

On le soupçonne de protéger « ses arrières ».

Certains disent que l’initiative très inhabituelle de Wen revenu au premier plan 7 mois après sa retraite est d’abord destinée à se protéger lui-même et sa famille de la campagne anti-corruption qui pourrait ne pas l’épargner en dépit de sa grande popularité. Il s’agirait pour lui de protéger sa réputation, son image réformiste et surtout « ses arrières », en fixant aux inquisiteurs les bornes à ne pas dépasser dans leurs opérations de grand nettoyage public.

Il est vrai qu’en première analyse, et si on accorde crédit à l’article du New York Times paru le 26 octobre 2012 sur la famille de Wen Jiabao, ce dernier pourrait être impliqué dans un très grave affaire de conflit d’intérêt et de délit d’initié par le truchement d’un prête nom originaire comme lui de Tianjin qui aurait investi au nom de la famille dans le géant chinois de l’assurance Ping An.

Lire notre article 温爷爷, Wen Yeye, le grand-père du peuple entre corruption et guerre des clans.

Mais, tout à ses révélations de corruptions, l’article du NYT qu’à Pékin la classe politique aux commandes avait fait mine de considérer comme un outrage, omettait de signaler une très insolite contradiction.

C’est que, depuis 2009, le combat politique de Wen Jiabao dont on dit qu’il est en froid avec son épouse Zhang Beili, enrichie de manière trouble grâce à sa position privilégiée d’expert géologue en charge du contrôle de l’industrie du diamant, a précisément pour but de démanteler les prébendes, de hisser la justice au-dessus du Parti et d’imposer plus de responsabilité aux élites.

Encore imprégnés du sentiment d’impunité au sein d’un Parti qui s’est jusqu’ici presque toujours placé au-dessus des lois, beaucoup de cadres rechignent encore à la transparence et à l’obligation de rendre des comptes, rejetant obstinément l’idée d’affronter les aléas électoraux, même aux niveaux subalternes des villages où l’ingérence des petits chefs ne cesse de manipuler les élections libres.

Il n’en fallait pas plus pour qu’au moment de la parution de l’article surgisse l’hypothèse - en effet plausible dans le labyrinthe d’une recherche en Chine menée par un Occidental -, que l’enquête du New-York Times aurait été, à tout le moins facilitée, sinon suggérée par la faction ennemie de Wen Jiabao.

Chacun sait que celle-ci regroupe en rangs serrés une partie de l’appareil de sécurité à l’époque contrôlé par Zhou Yongkang et quelques proches de Jiang Zemin, en même temps que les adeptes de Bo Xilai, dont il faut rappeler que la geste politique d’essence maoïste concentrant tous les pouvoirs dans les mains d’une seule coterie, avait précisément pour effet collatéral - exactement contraire aux ambitions de la « nouvelle gauche » - de protéger les prébendes que les réformateurs veulent démanteler et surtout d’épargner au Parti le défi hautement perturbant des compétitions électorales plus larges et surtout ouvertes et non manipulées.

Le journaliste du NYT a peut-être vraiment conduit une enquête indépendante. Mais la présomption de manipulation par les ennemis de Wen Jiabao, impossible à vérifier, est d’autant plus recevable que la dénonciation des corruptions par le Parti, qui affiche régulièrement sa volonté de nettoyage, fut aussi très souvent une arme politique destinée à éliminer des personnalités trop rétives.

C’est bien pour cette raison que Wen Jiabao s’est toujours fermement impliqué pour défendre l’indépendance de la justice et l’État de droit, bien avant que lui et sa famille soient pris pour cible.

Les convictions libérales très affirmées de Wen Jiabao.

Tout au long des années 2009 et 2010, l’ancien premier ministre s’était en effet très fréquemment exprimé en faveur d’un renforcement des institutions et du respect scrupuleux de la constitution de la République, dont nous savons à quel point elle est au centre des contradictions de la Chine, puisqu’elle affiche des principes de prévalence du droit qu’assez souvent le parti ne respecte pas.

Rappelons en effet que cet émule de Zhao Ziyang et grand admirateur de Hu Yaobang, deux libéraux emblématiques nommés puis limogés par Deng Xiaoping qui recula chaque fois devant l’obstacle des réformes politiques, s’était, après avoir signé l’étonnante apologie de Hu Yaobang dans le Quotidien du Peuple le 15 avril 2010, régulièrement prononcé dans le sens de plus de transparence, de plus de droit et de celui de la séparation des pouvoirs.

En 2010, commémorant le 4 mai à l’université Beida, aux étudiants il parla d’éducation, de démocratie et d’indépendance de la justice : « la justice doit briller plus fort que le soleil ». Cinq mois plus tard à Shenzhen, il évoquait l’urgence d’une réforme politique qui protègerait les droits légaux et démocratiques du peuple, permettrait sa participation aux affaires économiques sociales et culturelles et instaurerait une véritable séparation des pouvoirs, avec le droit reconnu des assemblées de contrôler les politiques publiques et l’assurance de l’indépendance de la justice, seul moyen de rétablir la confiance et de lutter efficacement contre la corruption.

Enfin, en mars 2013, au moment de quitter le pouvoir, il livrait un testament politique sans ambiguïté, dans lequel il affirmait l’urgence des réformes économiques et politiques, « essentiellement pour améliorer la gouvernance du parti et du pays ».

Il ajoutait que la Chine avait atteint un point critique, précisant que sans réformes politiques les réformes structurelles de l’économie échoueraient, mettant en péril les acquis de ces dernières années, tandis que l’urgence et l’acuité des problèmes sociaux pourraient favoriser le retour de tragédies comme celle de la révolution culturelle.

Sa récente intervention sur la chaîne CCTV 1 était un rappel de ces mises en garde. Elle peut être considérée comme une riposte des libéraux aux dérives populistes et aux tendances à resserrer le contrôle de la société et des médias à l’œuvre sous l’égide de Liu Yunshan, n°5 du régime, chef du secrétariat du Comité Central et Président de l’École Centrale du Parti et de la Commission chargée de la promotion de la « civilisation spirituelle ».

Il reste maintenant à savoir si la charge de Wen Jiabao sera efficace et s’il sera suivi ou si, au contraire, ses ennemis ne réussiront pas à le déstabiliser en utilisant l’arme de la lutte contre la corruption, à laquelle, on l’a vu, il est tout autant vulnérable que la grande majorité de l’oligarchie. Une première réponse pourrait venir très vite, dès le prochain plenum du Comité Central, en novembre.

 

 

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