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›› Economie

Tensions financières, restructurations industrielles, succès du high-tech chinois

Le 31 décembre, le gouvernement a, par la voix de la Commission de la Réforme et Développement promis d’accélérer les réformes financières en 2014. Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque de Chine a répété les promesses de remise en ordre du crédit interbancaire, de pousser les feux des réformes et d’améliorer les services financiers tout en se gardant une marge de manœuvre pour soutenir l’économie.

En juin, et dans une moindre mesure en décembre, son refus d’abonder le circuit interbancaire a provoqué un brusque assèchement du crédit et une montée des taux d’intérêt. En novembre cette rigueur a cependant été une nouvelle fois adoucie puisque la Banque Centrale a injecté 11,6 Mds de $ sur le marché financier et est intervenue pour faire baisser les taux.

Autre innovation allant dans le sens du soutien à la croissance, le 12 décembre les 5 grandes banques publiques ont mis sur le marché les premiers certificats de dépôts interbancaires jamais émis en Chine. L’initiative est aussi un modeste pas vers la libéralisation du taux d’intérêt qui ouvre la compétition entre les institutions financières pour attirer les capitaux des épargnants.

Cette mesure accompagnée par la promesse de réduire les interventions de l’État augmentera le coût du crédit et mettra en difficultés les banques les plus fragiles qui pourraient être exposées à des faillites en 2014. Logiquement, l’initiative est suivie par la mise sur pied d’un mécanisme de gestion des faillites et la création d’une assurance des dépôts dont les effets pervers de déresponsabilisation des banques, amplement observés aux États-Unis, avaient été identifiés comme une des causes de la crise financière de 2008.

La libéralisation contrôlée du marché des changes est également en marche avec l’élargissement de la marge de fluctuation du RMB contre la monnaie américaine et la promesse de Yi Gang, le vice-gouverneur de la Banque Centrale, qu’il réduirait son implication dans les marchés financiers à des interventions prévues et transparentes. Enfin, Zhou Xiaochuan a annoncé, mais sans fixer de dates ni sous quelles conditions, la réunification à terme des deux marchés boursiers, avec l’autorisation donnée de manière « graduelle » ( ?) à « certaines entreprises étrangères, choisies » ( ?) d’émettre des obligations libellées en RMB sur le marché chinois.

Mais les soucis sont ailleurs. L’ampleur réelle de la dette chinoise inquiète le bureau politique dans un contexte où l’urbanisation et les ajustements sociaux pèseront très lourdement sur les finances publiques ; la production se tasse ; la demande intérieure peine à prendre la relève des exportations ; mis à part quelques niches heureuses du secteur traditionnel de production, comme les machines de chantier, l’innovation et la réactivité commerciale ne touchent que les secteurs des technologies de l’information où les performances des sociétés chinoises sont remarquables.

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La hausse inquiétante de l’endettement

Les déclarations publiques ne donnent de la situation réelle des finances chinoises qu’une image édulcorée. La principale contradiction à laquelle Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque de Chine, est confronté réside dans l’augmentation de la dette et, au sein de celle-ci, de l’existence d’un montant mal connu de dettes toxiques très difficiles à éradiquer dans le cadre d’une politique de libéralisation complète du crédit, sauf à mettre en danger de nombreuses banques.

Le dernier audit officiel de juin situe le montant des dettes locales à 2950 Mds de $, soit une hausse de plus de 60% en trois ans. Des réformes déjà évoquées par le passé, mais dont la faisabilité pratique est aléatoire, sont envisagées par le ministre des finances Lou Jiwei : autoriser les administrations provinciales à émettre, sous leur responsabilité, des obligations pour les dettes à court terme soumises à l’évaluation des agences de notation. Ce qui ne règlera pas le problème du financement des budgets locaux, encore aujourd’hui en partie nourris par les projets immobiliers, ni celui des dettes toxiques.

Les annonces officielles passent en effet sous silence l’accumulation des emprunts non recouvrables dont la grande majorité ne figure pas au bilan des banques, soit qu’ils sont simplement ignorés, soit qu’ils ont été épongés par des sociétés de défaisance et garantis par la Banque de Chine. A cet égard l’Académie des Sciences Sociales, indique que, s’il est vrai que depuis 2000 le volume des crédits toxiques des banques est passé de 2,2 Mds de RMB à 433,6 millions de RMB en 2010, il est aussi exact que le volume des dettes non recouvrables garanti par la Banque de Chine a grimpé de 1,4 Mds à 4,2 Mds RMB.

Une situation financière volatile.

Le gouvernement est donc confronté à une situation d’autant plus volatile que l’épidémie de prêts hors bilan a conduit à des surinvestissements dans nombre de secteurs tels que l’immobilier, l’infrastructure, la sidérurgie, l’énergie et les industries d’assemblage, principales tares du schéma de développement que le pouvoir s’est donné pour mission de modifier, mais que nombre d’institutions auront du mal à abandonner. Ces bastions de la résistance aux réformes sont connus.

Il s’agit des administrations locales, dont seulement 50% sont en mesure de rembourser leurs dettes, de la Commission pour la Réforme et Développement, qui vient d’engager une offensive contre nombre de groupes étrangers en contradiction flagrante avec les promesses publiques d’ouverture au marché, de la Commission de surveillance des actifs de l’État (SASAC) ou des dirigeants de la plupart des groupes publics, qui y puisent leur pouvoir politique en même temps que quelques ressources occultes,

Dans le même temps, le système financier principal outil de l’allocation de ressources dans le vaste chantier de l’urbanisation et de la modernisation est encore mal assuré sur ses bases. L’exposition des banques aux promoteurs immobiliers et aux dettes mal garanties des gouvernements locaux amoindrit leur crédibilité, tandis que la libéralisation des taux d’intérêt envisagée comme gage d’ouverture du système financier et pour attirer des investissements aura pour premier effet néfaste d’exercer une pression sur la qualité des avoirs des banques et leur profitabilité.

Le tout dans une situation où le taux réel d’endettement de la Chine est, selon toute vraisemblance, largement sous estimé, puisqu’une fois additionnées les dettes du gouvernement, celles des administrations et celles des groupes publics, garanties par l’État, sans parler des créances toxiques évaporées dans les sociétés de défaisance, à quoi s’ajoutent celles des particuliers, le ratio d’endettement se situerait, selon un dépêche de Reuter du 7 janvier, à 218% du PNB, alors qu’il n’était que de 87% en 2008.

La situation générale qui s’aggrave est héritière des habitudes de gaspillage des ressources financières, où les souscriptions maintes fois répétées de nouveaux prêts pour financer les intérêts des emprunts non remboursables commencent à créer une accumulation dangereusement délétère. Il n’y pas de remède miracle à une situation aussi complexe, dont les ramifications sociales et politiques sont explosives, dans un contexte où les charges de l’État (dépense liées à l’urbanisation, aux retraites, à la santé, à l’éducation, aux allocations vieillesse, aux logement sociaux), ne feront qu’augmenter.

Mais le moins que le pouvoir chinois puisse faire sera de tenter : 1) d’inverser les vieilles habitudes de dilapidation des ressources financières qui prennent racine dans la culture d’affichage à des fins de compétition politique interne d’une croissance purement quantitative, 2) d’obliger les féodalités des groupes publics à accepter de se conformer aux règles d’allocation de ressources plus équitables. C’est tout le problème. Ce dernier n’est ni technique, ni administratif. Il est bel et bien politique.

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Production innovation. Montée en gamme des marques chinoises

Après un rebond en juillet et août, suivi d’un nouveau freinage en septembre, l’indice CPI est resté au-dessus de 50, indiquant une expansion de l’économie. Mais les chiffres signalent un nouveau fléchissement en décembre et la baisse des investissements en immobiliers et en équipements.

En novembre, les commandes étaient en hausse, signe positif pour les mois qui viennent, mais le prix des produits finis avait baissé, ce qui signale que les surcapacités restent un problème dans de nombreux secteurs. Les mesures de resserrement du crédit pèseront également sur l’activité industrielle (Bloomberg). Dans ce contexte la plupart des prévisionnistes tablent sur un maintien voire un léger tassement de la croissance en 2014.

Au cours du dernier trimestre 4 événements ou situations méritent attention : la création de 6 entités nationales d’exploitation et de traitement des terres rares ; les déclarations du groupe aéronautique AVIC sur le lancement d’un programme d’appareil régional équipé de turbopropulseurs qui, en filigrane, rappelle les difficultés du secteur ; la montée en gamme qualitative des produits chinois, notamment dans les secteurs des machines de chantier cités en exemple et les succès chinois dans les technologies de l’information.

Terres Rares

Le 3 janvier 2014, le Conseil des Affaires d’État laissait filtrer son intention de réorganiser le secteur des Terres Rares en 6 groupes nationaux issus de China North Rare Earths Group, de China Minmetals Corporation and Aluminium Corporation (CHINALCO) et de trois groupes installés à Canton et Xiamen : Guangzou Rare Earths Group, China National Nonferrous Metals Industry Guangzhou et Xiamen Tungsten Co. Ltd.

La remise en ordre attendue depuis longtemps et pilotée par le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information (MIIT), organisera les quotas de production et supervisera l’attribution des licences d’exploitation dans un secteur en proie à de nombreux passe droits, résultats de vastes corruptions, dont la conséquence la plus préoccupante est la multiplication d’exploitations illégales génératrices de graves pollutions. Lire notre article Terres rares. La face cachée du monopole chinois.

La décision qui sera rendue officielle courant janvier s’inscrit dans le vaste plan de restructuration de l’industrie visant à limiter les gaspillages, la pollution et les surcapacités et à améliorer la qualité de la production. Elle sera mise en œuvre progressivement après que les groupes désignés auront produit un plan détaillé de leurs intentions à approuver par MIIT. Surtout la manœuvre servira de test face aux multiples oppositions des pouvoirs locaux et de producteurs sauvages opérant en toute illégalité au mépris des règles de sécurité et de protection de l’environnement. Une première restructuration autour de deux groupes avait échoué en 2002.

Le sujet est stratégique et controversé. En 2010 une manœuvre chinoise pour réduire les productions sauvages est apparue à nombre d’observateurs comme une tentative pour contrôler le marché mondial et faire pression sur les prix. La controverse avait provoqué un branle-bas dans le secteur et la remise en route d’exploitations de Terres Rares abandonnées aux États-Unis et en Australie devenues peu rentables après les chutes de prix provoquées par les exportations chinoises désordonnées à prix cassés. Du coup, l’estimation de la part des réserves mondiales de la Chine est passée de 60 à 30%. Mais aujourd’hui les Terres Rares chinoises comptent encore pour 97% du commerce mondial.

Aéronautique

Le 20 décembre AVIC le premier avionneur chinois annonçait son nouveau programme d’appareil régional équipé de turbopropulseurs, premier effet d’une mise en ordre de bataille opérée en 2012 dans le secteur des moteurs d’avions. Dong Jianhong, ingénieur en chef d’AVIC a présenté le MA-700, de 78 places et 800 km de rayon comme un appareil capable de concurrencer les meilleurs qu’il s’agisse de la sécurité, des coûts d’exploitation, de l’entretien, de l’empreinte écologique et du confort des passagers. Sa vitesse de croisière sera de 600 km/h pour une charge utile de 8,6 tonnes.

Lire aussi notre article Branle bas pour la mise au point d’un moteur chinois.

Sa livraison est prévue pour 2018. Jusqu’à présent AVIC a déjà développé le M-60 et sa version améliorée le M-600, vendus à 24 clients dans 16 pays en Amérique du Sud et en Afrique. Selon Pang Zhen directeur de la branche civile d’AVIC, le marché potentiel global sur 20 ans des truboprop moyens courriers est de 2900 unités dont 350 seront vendus en Chine. Le M-700 pourra également être converti en avion médicalisé, en appareil de recherche et sauvetage, de surveillance maritime ou en laboratoire scientifique volant.

L’aéronautique chinoise construit actuellement 2 autres appareils développés par COMAC dont la mise au point a pris du retard : l’ARJ 21, biréacteur de queue de 70 à 90 places, dérivé du MD 90 de MD Douglas, attendu pour fin 2014 après plusieurs problèmes sur les ailes apparues lors de tests en soufflerie et des retards sur les tests de décrochage. 300 commandes fermes ont été passées.

Le C 919, long courrier du type A320 et Boeing 737, bimoteur 158 – 174 sièges, dont la mise en service est envisagée en 2016, également après des difficultés de développement. Des versions 300 et 400 sièges seront proposées avec le C 929 et le C 939. L’appareil sera équipé de pneus Michelin et moteurs CFM LEAP (produits par le Français Safran et l’Américain GE).

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Progrès de la qualité chinoise. Succès des nouvelles technologies

Selon une étude conduite par Millward Brown, spécialisé dans les études de marché ainsi que dans l’évaluation de la qualité et de la valeur boursière des marques, publiées chaque année dans une base de données ouverte, la qualité des produits et la renommée des marques chinoises s’améliorent régulièrement. Parmi les 100 premières marques mondiales pour les revenus à l’international, on trouve aujourd’hui 20 chinoises classées entre le 8e et le 95e rang.

Il s’agit de 2 groupes technologiques (Lenovo, Sohu), 4 compagnies aériennes (Air China, China Eastern, China Southern, Hainan Airlines), 4 fabricants d’équipements ménagers (Hisense, Midea, Gree, Haier), 2 banques (Bank of China, China Merchants), un goupe pharmaceutique (Tong Ren Tang), un groupe automobile, (BYD), 3 sociétés agroalimentaires (Bright, Mengniu, Greatwall), un groupe d’assurance (China Taiping), 2 groupes d’hydrocarbures (Petrochina, Sinopec). Parmi eux 13 sont des groupes publics. Mais l’étude ne fait référence qu’à des groupes listés en bourse, c’est la raison pour laquelle Huawei, le n°1 mondial des réseaux cellulaires et quelques autres ne figurent pas sur ce palmarès à considérer avec prudence.

Voir le document PDF (30,4 Mo) Top100 valuable Chinese Brands.

En réalité, à l’international les marques chinoises restent mal connues (seulement 1 personne sur 5 dans le monde est capable de citer le nom d’une marque chinoise) et quand elles le sont, elles véhiculent une image de qualité moyenne. Aujourd’hui, c’est sur les marchés émergents, notamment au Brésil et en Inde qu’elles sont le mieux perçues. Le tout s’inscrit dans une tendance générale très prévisible d’amélioration qualitative de la production chinoise, avec cependant d’importantes différences de rythme entre les secteurs.

S’il est vrai que l’aéronautique chinoise peine à effacer la domination d’Airbus et de Boeing, selon une étude de CLSA société de recherche, de courtage et d’investissements spécialisée sur l’Asie, les groupes chinois fabriquant des équipements de chantier lourds (excavateurs, tunneliers, grues, pelleteuses), ont ces dernières années pratiquement comblé le fossé technologique qui les séparait de leurs concurrents étrangers.

S’il existe encore un différentiel avec les équipements de Carterpillar, les chinois sont maintenant au niveau des Coréens et des Japonais. Le tout dans une tendance générale de regroupement autour d’une poignée de groupes qui tiennent le haut du pavé, comme Sany, Zoomlion et Liugong dont les produits ont aussi l’avantage d’être bien moins chers. « Leurs équipements seront bientôt présents sur tous les chantiers de la planète », prédit un article de The Economist du 3 janvier.

Le mouvement s’est accéléré depuis la crise de 2008, grâce à la relance financière massive du gouvernement chinois qui initia une myriade de chantiers entraînant des dizaines d’équipementiers à se lancer sur le marché intérieur dont elles parvinrent à conquérir près de 50% grâce à un féroce dumping.

Mais, dans la foulée et grâce à des JV ciblées avec les Américains, les Japonais, les Coréens et les Australiens, à quoi s’ajoutèrent le rachat de groupes européens en faillite (Sany a avalé l’Allemand Putzmeister et Zoomlion a racheté l’Italien CIFA), les meilleurs chinois on réussi à monter en gamme.

D’autant que, tournant le dos aux anciennes stratégies qui bridaient en Chine les avancées high-tech pour conserver un avantage qualitatif sur le marché intérieur, les ténors internationaux opérant en Chine ont en liaison avec les groupes chinois associés à eux en JV, commencé à produire des équipements technologiquement très avancés, sortis de leurs centres R&D où les chercheurs étrangers travaillent en équipe avec les Chinois. Lire notre article Chine – Allemagne – Europe. Le grand malentendu.

La puissance montante des sociétés « high-tech » chinoises.

Enfin viennent les hautes technologies, autre terrain de chasse des groupes chinois avec LENOVO qui, après le rachat de la division portables d’IMB en 2005 pourrait en 2014 cibler des groupes comme Blackberry et HTC, en situation financière difficile. Mais les domaines où l’empreinte internationale chinoise se développe le plus rapidement sont ceux du commerce en ligne et des réseaux sociaux.

Plusieurs noms émergent dont le plus brillant est incontestablement Alibaba, et son fondateur Jack Ma propriétaire d’un groupe où lui-même et le conseil d’administration détiennent les 2/3 des actions. Alibaba, bazar universel en ligne a d’abord uniquement fonctionné avec des fournisseurs chinois, mais son emprise internationale s’élargit rapidement avec l’arrivée dans son réseau de nombreux exportateurs étrangers attirés par les vastes connexions du groupe.

Celles-ci ont déjà investi les marchés russes et brésiliens et au troisième trimestre 2013, les revenus avaient augmenté de 60% à 1,73 Mds de $, tandis que les bénéfices nets avaient doublé à 717 millions de $, deux fois mieux que Facebook qui vise les mêmes marchés. L’introduction d’Alibaba à la bourse de Hong-Kong qui interdit que la direction d’un groupe contrôle le Conseil d’administration, a, pour cette raison, échoué en octobre. Mais alors que sa valeur totale est aujourd’hui estimée 110 Mds de $, le NASDAQ de New-York et la bourse de Londres ont manifesté leur intérêt.

La cour assidue que les grands centres de la finance mondiale font à Jack Ma signale peut-être un changement de nature de l’industrie technologique chinoise, jusqu’à présent seulement vue comme une base d’assemblage et assez peu comme un foyer d’innovations.

L’exemple le plus frappant de cette mutation en cours est Xiaomi, un tout nouveau fabricant de smartphones, qui compte parmi ses actionnaires le milliardaire russe Yuri Milner. Ses produits, bien moins chers, viennent de grignoter les parts du marché d’Apple en Chine où le benjamin des groupes high-tech chinois lorgne aussi le marché des services en ligne sur le schéma déjà exploré par les tablettes multifonctions d’Amazon. Il est présent à Singapour. En 2014, il compte vendre 40 millions de portables.

Ce type d’information commercialement très agressive peut se lire sur Sina Weibo, créé par un autre athlète de l’informatique et du high-tech chinois : Charles Chao, dont la société compte 600 millions d’abonnés. Elle est cotée au NASDAQ et la valeur de ses actions a doublé l’année dernière. Avec ce type de géant investi dans les réseaux sociaux, on quitte le domaine de l’électronique et du commerce pour aborder les territoires sensibles de la société et de la politique.

Sur ce créneau, Charles Chao n’est pas le seul et se bat avec la concurrence de la messagerie mobile de Tencent Weixin/wechat, où bouillonnent comme sur sina weibo les attentes de la société chinoise. Connectée à l’extérieur de la Chine et aux mouvements accélérés du monde et des idées, la puissance d’influence de ces réseaux sur l’opinion et le gouvernement dont 60 000 agents on un compte Weibo, ne peut pas être sous estimée.

 

 

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