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L’ASEAN et la Chine : le vieux défi de Washington en Asie

Chaque année lors de la réunion de l’ASEAN c’est la même guerre des mots qui recommence entre Pékin et Washington. S’accusant mutuellement d’attiser les tensions et de fomenter des risques de guerre, les deux se jettent à la figure leurs doléances et leurs aigreurs. Les provocations territoriales chinoises dénoncées par la Maison Blanche ; le militarisme américain décrié par la Chine.

Anciennes rivalités et nouveaux rapports de forces.

Le rejet par Pékin de la présence militaire américaine comme garant de la sécurité de la région et le refus de la Chine de négocier collectivement avec l’ASEAN les querelles de souveraineté tel que le propose Washington sont les partitions modernes de ce dialogue de sourds. Elles sont répétées avec de plus en plus de verve offensive depuis que Pékin a rehaussé son statut au niveau d’une très grande puissance potentielle lors des JO de Pékin et de l’Expo de Shanghai en 2008 et 2010, suivis par l’adoubement simultané et très concret conféré par l’accession en 2010 au rang prestigieux de deuxième économie mondiale, qui plus est devant le Japon.

C’est peu dire que ces évolutions dont la portée internationale est sans cesse rappelée par le Parti dans les médias officiels, ont, dans l’esprit des dirigeants et de la majorité du peuple, replacé la Chine sur une trajectoire faste de puissance irrésistible dont la dimension n’a pas d’équivalent en Asie, tout spécialement face à ceux que nombre de nationalistes chinois taraudés par le désir d’empire, y compris à la tête du régime, considèrent comme des « petits pays » de l’ASEAN. L’enjeu qui se cristallise autour des revendications territoriales chinoises renvoie à une compétition de puissance et de souveraineté dans la région.

Elle n’est pas nouvelle. Les prémisses en étaient déjà visibles dans les années 50 et 60 au point que les États-Unis dressèrent en 1967 la barrière anticommuniste de l’ASEAN face à la Chine maoïste qui appuyait des mouvements insurrectionnels en Indochine et dans nombre de pays de la zone. Mais aujourd’hui les conditions de la rivalité ont radicalement changé.

Après une pause de 30 ans, entre 1979, année du rétablissement des relations diplomatiques entre Pékin et Washington et 2008 quand, 7 années après son entrée dans l’OMC, la stature internationale de la Chine a pris une ampleur considérable, la lutte d’influence entre les deux rivaux a repris de plus belle. Mais elle n’est idéologique qu’à la marge sinon pour affirmer une influence chinoise démarquée des critères politiques de « bonne gouvernance » ; Pékin n’est plus un État paria mais un membre permanent du Conseil de sécurité et sa trajectoire de puissance est ascendante. Tandis que Washington dont l’image morale et stratégique a été affaiblie au cours de 10 dernières années par les déboires militaires d’Afghanistan et d’Irak, a en partie, dilapidé le capital d’influence construit autour de sa victoire militaire contre l’impérialisme nippon.

L’ombre portée de la Chine et les frilosités de l’ASEAN.

Pour autant, les avantages de la Chine à la fois historiques, culturels, politiques et commerciaux ne parviennent pas à dissiper le malaise latent créé par l’allongement de son ombre stratégique en Asie du Sud-est. Les craintes et les embarras des pays de la zone persistent en dépit d’une vaste stratégie chinoise de libre échange, d’investissements massifs, de prêts bancaires à long terme et à faible taux, de coopérations technologiques et de programmes de formation des élites subventionnés par des fonds publics.

La raison en est que les revendications territoriales de Pékin qui datent officiellement du Kuomintang, réaffirmées en 1992 sur la presque totalité de la mer de Chine du Sud, tendent à exprimer un désir de suzeraineté de fait qui heurte la plupart des pays, mais dont les réactions, en général prudentes, restent cependant assez souvent très en deçà des espoirs toujours déçus de Washington de recréer un front uni anti-chinois.

Une stratégie de contournement difficile.

En désespoir de cause la Maison Blanche a commencé une campagne de contournement en tentant de rallier Tokyo, New-Delhi et Canberra à sa cause de « containement » de la Chine. Mais la manœuvre n’est pas simple. Essentiellement construite autour de rapprochements militaires, elle nourrit les critiques chinoises qui accusent Washington d’attiser les tensions.

Et quand la Maison Blanche s’essaye au développement de la relation par des traités commerciaux, elle est gênée par les exigences du libre échange pur et dur prôné par les intérêts des exportateurs américains qui effrayent ses partenaires. Cette rigidité fait contraste avec la souplesse commerciale chinoise.

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L’ASEAN timorée et divisée face à la Chine.

Face à face entre gardes côtes chinois et vietnamiens dans les parages des Paracels en mai 2014.

Nourri par la crainte de perte d’influence, l’agacement de la Maison Blanche qui ne souhaite pas être en première ligne sur les controverses territoriales est palpable à chaque réunion de l’ASEAN d’autant que Pékin appuie ses prétentions par des initiatives de grignotage et d’affirmation de souveraineté articulées autour de projets d’explorations pétrolières dans les eaux contestées, en établissant des zones de contrôle des pêches aux dimensions considérables, en harcelant les chalutiers vietnamiens ou philippins, parfois en séquestrant une partie des équipages vietnamiens, libérés contre rançon.

Organisé cette année par le Myanmar, le cycle des sommets de l’ASEAN commencé en janvier par la réunion des ministres de Affaires étrangères n’a pas fait exception aux habitudes de crispations entre Pékin, Washington et quelques autres capitales, suivis par des communiqués lénifiants et édulcorés de l’association qui mettent soigneusement les différends sous le boisseau. Le premier point culminant des tensions avait eu lieu lors de la réunion des ministres de la défense du 19 au 21 mai, moins d’une semaine après l’explosion des violences anti-chinoises au Vietnam attisées par le gouvernement de Hanoi suite aux mouvements d’une plateforme pétrolière de CNOOC aux abords des Paracels.

Mais après un échange acerbe entre le nouveau secrétaire général de l’ASEAN, le Vietnamien Le Luong Minh, à qui Pékin reprochait son manque d’impartialité et les accusations du Premier Ministre Vietnamien Nguyen Tan Dung qui pointaient du doigt l’agressivité chinoise, le communiqué conjoint des ministres de la défense exprimait un art consommé de la langue de bois et de l’évitement, uniquement articulé autour des coopérations de défense considérées comme des « adjuvants de la paix et de la prospérité ».

L’autre poussée d’adrénaline a eu lieu au cours du week-end du 8 août, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères où, cette fois, les échanges corrosifs ont directement eu lieu entre Pékin et Washington alors que la Chine rendait publique la construction à compter du 27 juillet de phares et de balises d’aide à la navigation sur 5 îlots des Paracels.

Une décision en apparence anodine, pourtant considérée comme une provocation non seulement par Washington, mais également par Hanoi qui rejette toute initiative d’implantation dans l’archipel et par Manille en litige juridique avec Pékin au tribunal sur le droit de la mer à La Haye.

Vifs échanges entre Washington et Pékin.

En réponse à la proposition de John Kerry de geler les constructions en signe d’apaisement et de bonne volonté chinoise, Pékin a violemment riposté accusant les États-Unis de vouloir importer en Asie leur agressivité militaire exprimée ailleurs dans le monde.

« En jetant de l’huile sur le feu et en ralliant les Philippines et le Vietnam contre la Chine, Washington crée un doute sur ses intentions réelles et éloigne les perspectives d’une solution apaisée des différends ». Un commentaire de Xinhua a même ajouté que « l’Oncle Sam ayant installé le chaos en Irak, en Syrie et en Libye, il fallait éviter qu’il fasse la même chose en mer de Chine du sud ».

A quoi la Maison Blanche piquée au vif a répondu que l’instabilité en mer de Chine du sud n’était pas le fait des États-Unis mais de l’agressivité chinoise. « Toutes nos actions visent à apaiser les tensions et militent pour une solution diplomatique des différends en évitant la coercition et les mesures déstabilisatrices telles que celles prises par les Chinois depuis plusieurs mois ».

Cette fois, le communiqué des 27 n’a cependant pas complètement éludé les tensions et appelé les protagonistes à la retenue, au respect de la convention sur le droit de la mer et aux efforts pour la négociation d’un code de conduite, conformément à la déclaration de Phnom Penh en 2002.

L’ASEAN désunie. Washington en porte à faux

Il reste que compte tenu des positions très éloignées des acteurs, aucune solution d’apaisement n’est en vue. Le sommet s’est même terminé sur l’impression qu’en dépit de ses déclarations, la Maison Blanche n’a pas les moyens d’aider ses alliés en litige avec Pékin, tandis que l’ASEAN reste profondément divisée sur l’attitude à observer à l’égard de la Chine et des États-Unis.

Parmi les 4 pays de la région – Brunei, Malaisie, Vietnam, Philippines – en litige territorial avec Pékin, seul Manille est complètement en phase avec Washington, tandis que Hanoï donne le sentiment de toujours se ménager la possibilité d’une négociation bilatérale avec Pékin en dépit des fortes tensions en cours. Quant aux deux autres, ils ne souhaitent surtout pas se heurter à la Chine qui répète que Washington exagère les tensions à dessein.

Aucun des six autres pays de l’Association n’est prêt à prendre clairement partie dans ces querelles. S’il est vrai que Singapour et l’Indonésie ont, dans un passé récent, appuyé une position proche de Washington appelant la Chine à respecter les déclarations sur le Code de Conduite de 2002, leur attitude, peut-être dictée par le poids économique de la Chine, semble évoluer vers un prudent attentisme. C’est le cas de la plupart des autres pays dont la Birmanie, le Laos et la Thaïlande. Quant au Cambodge où la Chine a investi 12 Mds de $ qui correspondent à 2 fois et-demi le budget du pays, il est inféodé sans conditions à Pékin.

Très handicapée en Asie du Sud-est par les divergences des pays de l’ASEAN et les attaques chinoises qui tentent de les discréditer, les États-Unis cherchent à rallier New-Delhi, Tokyo et Canberra.

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Contournement par Tokyo, New-Delhi et Canberra.

Le 8 août le secrétaire d’État américain à la défense arrivait à New-Delhi pour proposer des équipements militaires et un accroissement de la coopération de défense. Il suivait John Kerry et la secrétaire d’État au commerce Penny Pritzker.

La manoeuvre japonaise a débuté en 2010, date à laquelle les investissements japonais dans l’ASEAN ont commencé à augmenter. Après un net fléchissement en 2011, l’accélération depuis 2012 est spectaculaire. Au cours de 2013, les 6 pays les plus riches de l’Association (Singapour, Malaisie, Thaïlande, Indonésie, Brunei, Philippines) ont reçu 17,3% du total des investissements japonais à l’extérieur. Dans le même temps, comparés à la même période de 2013, les engagements nippons en Chine ont décliné de 50% au cours des 6 premiers mois de 2014. Aujourd’hui le Japon est le 3e investisseur dans l’ASEAN avec 11,7% du stock évalué à 25 Mds de $ soit plus de 2 fois celui de la Chine.

Effort sans précédent de Tokyo en Asie du Sud-est.

En 2012, le Premier Ministre japonais s’était d’abord engagé dans une stratégie de concurrence avec la Chine dans l’ASEAN dont il a visité les 10 pays en deux ans. La politique était en phase avec celle de Washington et avait pour but de « contenir » la Chine et de riposter sur le théâtre sud-est asiatique aux durcissements chinois en mer de Chine de l’Est.

A cet égard, les promesses japonaises étaient sans ambiguïté : Tokyo offrait trois patrouilleurs côtiers aux Philippines et à l’Indonésie déjà en cours de livraison et trois autres au Vietnam à construire. Le tout accompagné par la mise en place d’instructeurs et d’experts. En avril 2014, la visite du Président Obama à Tokyo confirmait en apparence ce positionnement sans concessions et l’alliance militaire avec les États-Unis, rappelée au Dialogue sur la sécurité en Asie à Singapour un mois et-demi plus tard.

Le Japon dans le camp occidental…

Dans un des mouvements qui, dans l’histoire, a depuis le XIXe siècle toujours profondément irrité Pékin, Tokyo prenait sur la question de la mer de Chine du Sud clairement partie pour le camp occidental. Lors de la réunion du G7 à Bruxelles, début juin, le Japon était en effet aux côtés de Washington, Londres, Berlin, Paris, Ottawa et Rome pour condamner les « actions unilatérales » destinées à affirmer la souveraineté territoriale, en mer de Chine de l’Est ou du Sud.

…amorce un recentrage prudent vers la Chine.

Aujourd’hui pourtant, Tokyo a commencé à recentrer sa stratégie et le mouvement l’éloigne des rigidités anti-chinoises de 2012. Dans une conférence de presse début août à Hiroshima, Abe suggérait qu’il était important de « calmer l’atmosphère avec la Chine ».

Le message a été répété au Brésil pendant un voyage effectué sur les talons du Président chinois, tandis que le 9 août Wang Yi le Ministre des Affaires s’entretenait pour la première fois depuis 2012 avec son homologue japonais Fumio Kishida en marge du sommet de l’ASEAN à Naypyidow. La rencontre faisait suite au message personnel que, selon une source diplomatique japonaise, Abe aurait envoyé fin juillet à Xi Jinping par le truchement de l’ancien premier ministre Fukuda. L’objectif de ces réajustements diplomatiques est de préparer une rencontre entre le n°1 chinois et Shinzo Abe lors du sommet de l’APEC à Pékin, début novembre.

Canberra calé sur le Pentagone et John Kerry.

Après les échauffourées verbales à Maypyidow entre Pékin et Washington, John Kerry et Chuck Hagel, le ministre de la défense se sont rendus en Australie qui, au sommet de l’ASEAN, avait appuyé les propositions américaines violemment rejetées par Pékin, comme s’il s’agissait d’un intrus illégitime. Une bonne partie des négociations eut comme objet le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, l’accroissement de la présence d’unités américaines au nord de l’Australie avec notamment l’augmentation de l’effectif des Marines qui passera de 1200 à 2500 d’ici 2017. Canberra a également accepté plus d’exercices aériens et navals et une présence accrue des chasseurs de combat et des bombardiers de l’US Air Force.

Les discussions ont également porté sur l’installation d’une défense anti-missiles, un autre sujet très irritant pour la Chine qui ne manquera pas de nourrir son discours sur le caractère agressif de la présence américaine dans la région. La rencontre faisait suite à une visite à Washington de Tony Abott, premier ministre australien le 12 juin dernier. A cette occasion ce dernier, prenant le contrepied des positions chinoises, s’était félicité de la présence américaine garant de la sécurité dans la région, « condition de la paix et du développement économique ».

L’Inde un allié circonspect.

Juste avant le sommet des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN, Chuck Hagel secrétaire d’État à la défense américain était à New-Delhi pour une visite de trois jours. Elle faisait suite à celle à peine quelques jours plus tôt de John Kerry et de la Secrétaire d’État au commerce Penny Pritzker qui participaient à la 5e session annuelle du dialogue stratégique avec New-Delhi. Mais le rapprochement de sécurité souhaité par Washington qui tente de pousser le nouveau premier ministre Modi à affirmer son leadership en Asie face à Pékin n’est pas simple.

Au cours de 2014, New-Delhi a en effet soutenu Moscou contre les Européens et les Américains dans l’affaire de Crimée tandis que l’histoire renvoie à une forte proximité de l’Inde avec l’URSS puis la Russie, notamment dans le domaine des équipements militaires.

Sans compter que la relation entre les deux avait été très gravement mise à mal en décembre 2013 par la manière très brutale dont la justice américaine avait traité l’affaire de la jeune diplomate indienne Devyani Khobragade, accusée de fraude aux visas et de maltraitance de son personnel de maison. Ce que New-Delhi avait considéré comme une violation flagrante de l’article 41 de la convention de Vienne.

D’autres divergences doivent encore être négociées en amont de la prochaine visite de Modi aux États-Unis en septembre, notamment sur les questions commerciales et les droits de douane imposés par l’Inde aux exportations agricoles américaines. Mais l’intention de Washington est clairement de créer avec New-Delhi une dynamique positive en vue de faire contrepoids à la puissance chinoise en Asie.

Perspectives de coopérations de défense.

Alors que l’Inde champion du non alignement continue à afficher une solide méfiance envers les États-Unis et souhaite se tenir à distance de toute perspective d’alliance stratégique avec Washington, c’est paradoxalement sur les questions de défense que s’ouvrent les meilleures perspectives.

Washington et New-Delhi reconnaissent en effet conjointement les défis de sécurité de la région en Afghanistan où le comportement des services secrets pakistanais à l’égard des djihadistes dans les zones tribales est préoccupant, tandis que les deux s’alarment des affirmations de puissance et des revendications territoriales chinoises, principales causes des frictions récurrentes entre la Chine et l’Inde dans les zones contestées de l’Arunachal Pradesh et de l’Aksai Chin. Tout en rappelant que Modi n’aurait pas à « choisir entre Washington et Pékin », Hagel a quand même incité New-Delhi à accroître ses coopérations de sécurité avec le Pentagone et le système de défense japonais.

La persistance des approches de défense.

A cet effet le secrétaire d’État a proposé une douzaine de projets concrets allant jusqu’à promettre – ce qui est rare, compte tenu des restrictions légales américaines – le transfert de technologies et des savoir-faires de production aux ingénieurs de l’industrie armement indienne. L’objectif est de rééquilibrer les importations d’équipements militaires indiens qui, pour l’instant, viennent à 75% de la Russie.

En négociations aujourd’hui, en plus des contrats en cours de 10 avions de transport stratégique C-17 et de 6 transports tactiques C-130 supplémentaires : un contrat de 1,4 Mds de $ pour la vente par Boeing de 22 hélicoptères d’attaque Apache AH-64 et de 15 hélicoptères CH-47 Chinook de transport lourd. Deux équipements majeurs que l’armée indienne envisage d’engager aux abords des zones contestées par la Chine au nord du pays.

D’autres projets pourraient concerner l’achat de nouveaux C-130 et la construction en coopération de navires de combat. S’agissant des armements terrestres un projet phare en négociations visera à construire en Inde pour le marché indien et pour l’export la prochaine génération du missile anti-char portable Javelin produit par Raytheon.

Faiblesses des approches commerciales américaines.

De cette analyse il ressort que les stratégies de contournement des hésitations et des divisions de l’ASEAN par le Japon, l’Australie et l’Inde sont surtout articulées autour d’accords de défense ou de projets de vente d’équipements militaires, dont l’affichage conforte les critiques chinoises dénonçant l’agressivité américaine et la bascule stratégique du Pentagone vers le Pacifique occidental comme un facteur de tensions.

Dans le même temps, l’intransigeance de l’approche commerciale de la Maison Blanche marquée par l’exigence d’abaissement total des barrières douanières prônée par les grands exportateurs américains, handicape la compétition avec la Chine dont les manœuvres commerciales sont infiniment plus souples.

 

 

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