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Chine – Allemagne – Europe. Le grand malentendu

BREVES.

Initiatives américaines en Asie.

Après la visite du secrétaire d’Etat à la défense à Cam Ranh au Vietnam, début juin, et les rumeurs autour du retour américain à Subic Bay aux Philippines, ce sont les projets de la NASA d’une recherche atmosphérique dans les espaces Thaïlandais, Singapourien et Cambodgien, à partir de la base d’U-Tapao à 160 km au sud-est de Bangkok qui soulèvent des controverses en Thaïlande.

L’opposition reproche au gouvernement une initiative pouvant gêner les relations du Royaume avec la Chine. Pékin qui a récemment organisé un exercice militaire avec la Thaïlande dans la région de Canton n’a pas réagi. La sensibilité de la question à Bangkok, amplifiée par les querelles politiques internes entre « chemises rouges » et « chemises jaunes », renvoie à la lutte d’influence entre Pékin et Washington en Asie du Sud-est.

La Thaïlande a la particularité d’avoir développé des liens militaires avec la Chine en même temps qu’avec les Etats-Unis. En 2001, Bangkok fut le premier pays à établir des relations de haut niveau régulières avec l’Etat-major de l’APL. En 2005, les forces royales thaï furent aussi les premières de l’ASEAN à participer à un exercice interarmes avec la Chine. Récemment, pour la première fois depuis 15 ans, le ministre de la défense Thaï était à Pékin avec tous les Chef d’état-major des armées thaï.

Simultanément la Thaïlande qui a signé un accord de défense avec Washington - 1954 et 1962 - participe chaque année depuis 30 ans, à partir de Pataya – 50 km au sud de Bangkok, golfe de Thaïlande - à l’exercice Cobra Gold avec les Etats-Unis auquel se joignent le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie et Singapour.

Mise à jour le 30 juin 2012. Le 26 juin La NASA annonçait qu’elle annulait le projet de recherche atmosphérique suite à la décision du gouvernement thaïlandais de revenir sur son accord initial. La décision intervient après que le gouvernement ait été mis sous pression par l’opposition qui lui reprochait de ne pas avoir recherché l’aval du parlement, dans un contexte où certains à Bangkok craignent d’indisposer la Chine.

Le 28 juin, le Bangkok Post, plutôt proche de la mouvance américaine et de l’establishment de la capitale expliquait que les obstacles posés à la coopération avec la NASA avaient détruit une opportunité scientifique de haut niveau et démontré la faiblesse de l’actuel pouvoir politique exercé par Yingluck Shinawatra, soeur du premier ministre Thaksin en exil.

Nouvelle controverse nord-coréenne.

Le journal japonais Asahi Shimbun affirme qu’en 2011 Pékin aurait vendu à la Corée du nord 4 véhicules gros porteurs capables de transporter des missiles balistiques.

Selon le journal, la firme chinoise Qingsong, opérant depuis Dalian serait liée à une société nord-coréenne de commerce d’armes, passible de sanctions économiques dans le cadre de la résolution contre Pyongyang adoptée par l’ONU en mai dernier.

La Chine dément et affirme qu’il s’agissait de véhicules utilisés pour le transport de grumes, mais refuse d’accueillir des inspections sur site par des experts mandatés par le Conseil de sécurité. Il est difficile d’apprécier la réalité de ce type d’information, dont la répétition ne contribue pas à l’apaisement de tensions sur la péninsule.

Chine – Amérique latine.

En voyage en Argentine le 23 juin, après le Mexique, le Brésil et le Paraguay, Wen Jiabao a appelé les pays du Mercosur à envisager un accord de libre échange avec la Chine. La proposition a également été faite directement aux chefs d’état du Brésil et de l’Uruguay par vidéo conférence.

La Chine est le premier client de l’Argentine qui lui vend du soja et de l’huile de soja. Des accords ont été signés pour une coopération nucléaire civile (projet de construction de 4 centrales qui s’ajouteront aux 3 existantes) et la modernisation du réseau de chemins de fer argentin, appuyés par un prêt à faible taux de 2 Mds de $.

Il est également envisagé une participation financière chinoise dans l’industrie pétrolière locale après que Yacimientos Petroliferos Fiscales – YPF (littéralement « champs pétrolifères du trésor public) – la compagnie locale, ait nationalisé les parts espagnoles majoritaires. Ce qui a soulevé une controverse avec Madrid. Deux grandes sociétés pétrolières chinoises sont déjà sur l’affaire. En avril un journal espagnol faisait état d’une proposition de CNOOC de racheter YPF pour 9 Mds de $. Récemment le journal Caixin citait un banquier affirmant que SINOPEC préparait également un accord.

Les pays d’Amérique Latine sont partagés entre l’attrait des finances de Pékin et la nécessité de protéger les emplois locaux qui seraient mis à mal par la compétition des sociétés chinoises dans le cadre d’un accord de libre échange.


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