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›› Editorial

Chine-Japon : la tension monte d’un cran

Tokyo commence à utiliser l’arme financière.

Tokyo et Pékin, tous deux acharnés à trouver de nouvelles ressources en énergie, n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une formule de compromis permettant l’exploitation en commun des gisements probables de pétrole et gaz dans les fonds de la Mer de Chine de l’Est. Les deux pays sont en opposition sur les limites de leur zone d’intérêt économique dans cette région. En dépit des demandes japonaises, les Chinois n’ont pas arrêté d’explorer et de préparer l’exploitation du gaz dans la zone contestée. Tokyo, en revanche, y a accordé des droits de forage à la compagnie TEIKOKU Oil (qui n’est pas encore passée à l’acte).

Le Japon, qui est un des pays les plus riches du monde, commence donc à recourir à l’arme financière : la Chine proteste en effet publiquement, et avec une hargne sensible, contre une proposition japonaise au comité du Budget de l’Assemblée générale de l’ONU tendant à augmenter fortement la contribution des membres permanents du Conseil de Sécurité. Cette contribution doit en effet être révisée cette année pour la période 2007-2009. L’accès du Japon au Conseil de Sécurité étant barré par la Chine, cette proposition budgétaire n’était peut-être pas dénuée d’arrière-pensées.

Plus sérieux, selon l’agence japonaise Kyodo, le vice-ministre des AE Yasuhisa Shiozaki a présenté, le 23 mars, aux instances dirigeantes du parti gouvernemental (PLD) un projet de gel temporaire des prêts à la Chine. On attendait une décision du Cabinet sur l’ampleur financière de cette mesure. Effectivement le Secrétaire général du gouvernement, Shinzo Abe, a annoncé le même jour que “le Japon écartera, pour cette année fiscale (d’avril à avril), toute décision sur les prêts en yen à la Chine... en raison de diverses situations entourant les relations sino-japonaises”.

M. Shinzo Abe, partisan de maintenir les visites au temple de Yasukuni et de réviser la constitution pacifiste du Japon, est un candidat probable à la succession du premier Ministre Junichiro Koizumi, en septembre. La presse chinoise se plaît à souligner cette révision “militariste”, qui va probablement marquer l’année 2006. Le porte-parole du waijiaobu vient de déclarer que la tension monte d’un cran entre la Chine et le Japon “face à une situation compliquée et à de sévères difficultés”.


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