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• Promesse de ralentissement de la croissance. Une fois de plus la direction politique du pays fixe une moyenne de croissance pour les 5 années, très en-deçà des performances moyennes de l’économie chinoise. En 2007, elle avait été fixée à 7,5%. Cette fois le pouvoir entend la limiter à 7%.
L’annonce d’un ralentissement, qui ne se traduit cependant pas dans les faits, est à la fois une indication des priorités du pouvoir et des difficultés qu’il éprouve à les mettre en œuvre. La volonté de ralentissement affichée depuis 10 ans, traduit la volonté de réorienter le moteur du développement de la Chine vers la consommation intérieure et l’amélioration de l’environnement social, tout en réduisant la dépendance de l’économie à l’export et aux investissements internes.
Mais la structure de l’économie reste encore globalement articulée autour des grands groupes industriels connectés au pouvoir et gourmands en capitaux, tandis qu’en province, la majorité des cadres locaux ont toujours une culture quantitative de la croissance. Pour corriger cette approche, le Parti est en train de mettre au point une grille d’appréciation de performances des cadres focalisant plus sur la qualité du développement, les performances sociales et la protection de l’environnement.
Ces préoccupations ont été résumées par le Premier Ministre, en amont de la réunion annuelle de l’ANP, commencée le 5 mars : « l’expansion aveugle de l’économie produira des surcapacités, et portera atteinte à l’environnement. Le développement économique quantitatif n’est pas durable. Le monde parle de l’émergence de la Chine. De mon point de vue, cette émergence devrait être celle de son système éducatif et de ses talents ». Dans un autre déclaration Wen Jiabao a également promis la construction de 36 millions de logements à loyers modérés et réaffirmé la volonté du pouvoir de freiner l’inflation et la spéculation.