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Contrôler la croissance, restructurer l’économie. La difficile quête de la qualité

Contrôle du secteur des terres rares : En mai prochain, la Chine mettra en place une structure de contrôle des terres rares. Cette dernière supervisera la remise en ordre du secteur, les regroupements ordonnés par l’Etat, le processus d’extraction, de raffinage et l’export. Les déclarations officielles qui entourent ce projet expliquent qu’il s’agit de « rééquilibrer les marchés intérieur et extérieur, d’interdire les exploitations illégales et de réduire les dommages écologiques ». L’ambition du gouvernement est de diminuer notablement les exportations de matière brute pour les remplacer par des produits manufacturés à forte valeur ajoutée.

S’agissant des exportations, le ministère affirme que « le quota fixé par l’Etat tiendra compte des ressources de la Chine et de la situation du marché international ». En 2010, les exportations de terres rares ont atteint 39 800 tonnes, en baisse de 9% par rapport à 2009, mais ont encore largement excédé les quotas prévus. Aucune explication n’a été donnée pour expliquer ces dépassements.

La communication du gouvernement sur les quotas, qui alterne entre les déclarations rassurantes et l’expression d’une volonté de remise en ordre du secteur reste floue. En novembre 2010, le message officiel était que « les exportations de terres rares ne baisseraient pas de manière significative » ; en janvier le bruit courait que le quota d’exports pour 2011 serait de 14 400 tonnes, soit une diminution de 63%.

Le durcissement de la position de Pékin a incité les Etats-Unis et l’Australie à remettre en service les anciennes mines abandonnées, que la faiblesse des prix chinois avaient rendu non rentables. Le Japon va s’engager massivement dans la voie du recyclage, en coopération avec d’autres pays d’Asie dont le Vietnam et la Mongolie.

Contrôle des investissements étrangers dans les secteurs sensibles. A la mi-février, le gouvernement chinois a indiqué qu’il allait mettre en place un organisme chargé de vérifier l’impact sur la sécurité de la Chine des fusions acquisitions étrangères dans les secteurs de la défense nationale, de l’agriculture, l’énergie, des ressources naturelles, des infrastructures, des transport, des technologie et des équipements manufacturiers.

Les critères d’examen seront : « l’impact sur la stabilité socio-économique de la Chine, la disposition des sociétés étrangères à faciliter la R&D en Chine sur les technologies sensibles ». La mesure est une mise en œuvre durcie de la « loi anti-monopole » adoptée en 2008. Cette fois le concept de « Sécurité Nationale » a en effet été étendu à celui de « Sécurité économique ». La structure de contrôle est la réplique de la Commission d’examen des investissements étrangers aux Etats-Unis qui vise à prévenir les risques de transferts de technologies sensibles vers la Chine.


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