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Contrôler la croissance, restructurer l’économie. La difficile quête de la qualité

Huawei bloqué aux Etats-Unis. Le 24 février dernier, l’équipementier de télécom Huawei publiait une déclaration invitant les autorités américaines à effectuer une enquête de sécurité au sein de ses installations aux Etats-Unis et sollicitait l’arbitrage du Président Obama. L’initiative insolite venait après que le Pentagone avait, le 11 février 2011, recommandé l’annulation de l’achat pour 2 millions de $ par Huawei en mai 2010 des logiciels haute performance utilisés dans la recherche scientifique produits par la société 3 Leaf Systems, alors en difficulté financière.

La décision d’annulation, rejetée par Huawei, venait alors que la Maison Blanche s’efforçait de calmer les tensions commerciales avec la Chine et que le champion chinois des télécom, n°2 mondial derrière Ericsson, aux revenus de 28 Mds de $ en 2010, s’efforçait de prendre pied sur le marché américain, dans une constante ambiance de suspicion liée aux connections de Huawei avec l’armée chinoise.

Le 10 février, le Secrétaire d’Etat au commerce Gary Locke, d’origine chinoise, et 5 députés (4 républicains et 1 démocrate) écrivaient au Secrétaire d’Etat au Trésor Geithner que l’acquisition par Huawei des logiciels de 3 Leaf Systems comportait le risque que des technologies sensibles pour la sécurité du pays soient directement transférées à l’APL. La lettre invoquait les liens étroits de la société avec l’état chinois et l’APL, dont le fondateur de la société Ren Zhengfei était issu.

Pour Huawei, la connexion avec l’APL de la société n’avait jamais été établie et les liens du Président Ren avec l’APL dataient 1983. En 2008, Huawei et son partenaire américain Bain Capital avait déjà du renoncer à l’achat d’une autre société de logiciels américaine. Mais pour l’affaire liée à la société 3 Leaf system, Huawei n’avait pas demandé l’autorisation de la Commission, mais avait directement acheté la technologie et engagé des employés rémunérés pour accompagner le transfert de la technologie.

Le 17 février, le porte parole du gouvernement chinois répétait que les questions de sécurité étaient un prétexte pour freiner les investissements chinois aux Etats-Unis. Il est un fait que la part de marché aux Etats-Unis de Huawei, dont le poids mondial a doublé entre 2008 et 2010, est très en retard par rapport aux autres marchés. Alors que globalement elle est de 33%, elle n’est que 12% sur le continent Nord-américain.


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