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›› Chronique

Corruptions, extraditions et exercice de la démocratie

Note de Contexte.

Un Chinois à la tête d’Interpol.

Meng Hongwei est le président d’Interpol depuis le 10 novembre 2016. Sa carrière de vice-ministre chinois de la sécurité publique a construit un mode de pensée dominé par la défense du parti et les intérêts de la Chine excluant toute idée d’indépendance de la justice et de séparation des pouvoirs.

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Meng Hongwei (63 ans), vice-ministre de la sécurité publique a été élu pour 4 ans à la tête d’Interpol, le 10 novembre dernier. Il s’agit du premier responsable chinois a tenir ce poste qui, depuis 2013, joue un rôle important dans la chasse aux corrompus chinois à travers la planète.

Né dans le Heilongjiang, diplômé de droit de l’Université de Pékin (Beida), Meng était n°2 de la sécurité depuis 2004. Jusqu’en 2007, il était directement aux ordres de Zhou Yongkang, condamné en juin 2015 à la prison à vie pour corruption. Avant son élection Meng était également à la tête des garde-côtes chinois dont les opérations en mer de Chine du sud sont directement impliquées dans la controverse sur la souveraineté de cet espace vaste comme la Méditerranée.

La plupart des ONG internationales de défense des droits, Amnesty International en tête ont exprimé des doutes sur la pertinence de placer à la tête d’une organisation internationale de police criminelle un fonctionnaire peu rompu aux principes d’indépendance de la justice, issu d’un système politique où l’État se confond avec un parti unique dont le magistère sans partage est érigé en principe.

Pour Amnesty International, la présence de Meng à la tête d’Interpol pourrait faciliter la chasse aux dissidents politiques harcelés par le Parti. Le 10 novembre, le Guardian précisait cette crainte : « Contrairement aux polices occidentales, la police chinoise porte le mandat politique de protéger le pouvoir du parti communiste ».

Au demeurant, cette vision d’une police globale articulée autour des intérêts du Parti communiste chinois s’est déjà propagée dans l’environnement proche de la Chine. Début octobre, les autorités Thai, alertées par Pékin avaient arrêté et rapatrié Joshua Wong symbole international de la lutte contre l’alourdissement de la main politique chinoise à Hong Kong.

Âgé d’à peine 20 ans, ce militant qui, au lycée, s’était, dès l’âge de 16 ans, distingué en critiquant le lavage de cerveau à l’œuvre par le truchement des programmes d’éducation morale et nationale dans la R.A.S, avait, selon son site Facebook, été invité à s’exprimer sur son combat pour la démocratie à l’Université Chulalongkorn de Bangkok.


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