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Le 4 septembre dernier, le Bureau du Secrétaire à la Défense américain Robert Gates a fait savoir que le Pentagone avait été la cible de cyber-attaques de la part « d’un certain nombre de pays et de groupes » et que sa propre boite de réception avait été visée en juin. L’Allemagne venait juste d’exprimer des soupçons comparables. Sans être ouvertement dénoncée, la Chine était visée malgré ses démentis, de rigueur en pareille occasion. L’Armée chinoise a en effet une doctrine de guerre électronique globale et elle se donne les moyens correspondants.
Il y a en Chine une bonne ressource en informaticiens capables de lancer des virus et en « hackers » s’exerçant à pénétrer les systèmes informatiques les mieux protégés. Lorsque certains d’entre eux s’amusent à ce jeu là, ils se font le plus souvent repérer. On a des raisons de penser que les services spécialisés de Pékin ont depuis longtemps une stratégie pour s’en protéger, les recenser et les contrôler. Ils ne sont, bien sûr, pas le seul pays à agir de la sorte.
A Pékin, les petits génies de l’informatique qui paraissent utilisables peuvent se voir affecter des exercices leur permettant de se perfectionnner sous contrôle. Leurs premières tâches passent inaperçues : elles ne sont pas très difficiles et ne présentent pas de risque international. Une sélection s’opère cependant entre les plus performants et les meilleurs « hackers » sont destinés à recevoir des missions en cas de crise internationale ou de guerre. Et naturellement les plus fiables, à tous points de vue, travaillent en permanence dès le temps de paix. Outre leur savoir-faire, ils apportent alors une bonne couverture aux cyber-attaques, actions illégales organisées le plus souvent en réalité par les services secrets de certains Etats.