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Prise de conscience
Dans les hautes sphères du régime, la prise de conscience est incontestable. Tout indique en effet que, dans un contexte où la rupture des équilibres écologiques commence ici et là à provoquer des tensions sociales et politiques - la dernière crise sociopolitique en date s’étant cristallisée en Mongolie intérieure - les pouvoirs du ministère de l’environnement ont été sérieusement augmentés.
Alors qu’à ses débuts et 1998, il n’était qu’une « agence » sans trop d’influence, sa capacité d’action a, depuis lors, été décuplée. Non seulement ses propositions de lois sont rapidement acceptées, mais il est aujourd’hui capable d’exercer des contrôles plus efficaces sur les abus et d’orienter les politiques énergétiques.
Pour ne citer que quelques exemples, une nouvelle législation sera votée à brefs délais, destinée à contrôler la dispersion des métaux lourds à l’origine de 30 cas d’empoisonnement au plomb depuis 2009 ; désormais, les détournements illégaux de zones protégées sont détectés par satellite ; des projets jugés polluants sont annulés - en 2010, 59 projets d’une valeur totale de 15 Mds de $ ont été supprimés, tandis que de nombreuses usines polluantes ont été fermées. - Dans le seul mois de mai 2011, les gouverneurs du Zhejiang et de Canton ont annoncé la fermeture de plusieurs usines de galvanoplastie et de 300 usines de batteries au plomb -.
En 2010, la Chine a investi 34 Milliards de $ dans le secteur des technologies propres, qui donnera à un coup de fouet au développement de l’hydraulique et du nucléaire, les deux plus grandes sources d’énergie alternative. Quant aux énergies éolienne et solaire, leurs progrès sont très rapides, mais il sont dominés par l’appât du gain, le désordre et d’importantes lacunes de qualité.
En effet, 50% des sources ne sont pas connectées au réseau, et au moins 1/3 des éoliennes sont endommagées par les vents de sable et d’importantes impasses sur les opérations d’entretien.
Le plan quinquennal prévoit également l’introduction de ratios pour les émissions d’oxyde de nitrogène et de gaz d’ammoniaque en plus des actuelles limites pour les émissions de dioxyde de souffre. A quoi s’ajoutent les quotas sur les exportations de terres rares, dont l’objectif est à la fois de restructurer un secteur devenu incontrôlable, de protéger les paysages dévastés par des années d’exploitation sauvage et de mieux valoriser cette ressource par la création d’une industrie de transformation proprement chinoise.