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›› Chronique

Envol de l’aéronavale chinoise. Le premier pas d’une longue route

Le 27 novembre, le Quotidien du Peuple annonçait officiellement que des chasseurs J-15 de l’aéronavale chinoise avaient réussi leurs tests d’appontage sur Liaoning, soit moins de deux mois après que le porte-avions ait été livré à la marine. En même temps, la chaîne CCTV diffusait un long reportage montrant l’appontage puis le décollage d’un J-15, dont les images ont également été diffusées à la planète entière par Youtube.

Pour contredire les accusations de plagiat qui accompagnent régulièrement les innovations ou progrès techniques chinois et fleurissent aujourd’hui autour de la ressemblance entre le J-15 chinois et le Su-33 russe, l’article ajoutait que le chasseur de combat embarqué sur le Liaoning avait été « conçu et développé indépendamment par des chercheurs chinois et jouissait des droits de propriété intellectuelle ».

Par une allusion claire à la volonté de conférer dans l’avenir au porte-avions une capacité de projection de puissance et un rôle dissuasif face à la présence des porte-avions américains aux approches de la Chine, l’article précisait que le J-15 pourrait effectuer des missions de jour comme de nuit, ajoutant qu’il pourrait être équipé d’armes nucléaires.

Il est incontestable que la brièveté des délais entre la cérémonie de réception du Liaoning et le premier appontage a surpris la plupart des observateurs qui doutaient de l’état d’avancement du J-15 et parfois des capacités des pilotes. Il est donc nécessaire de faire le point des progrès de l’aéronavale chinoise et de mesurer quelles autres avancées seront possibles, tant en matière technique que dans le domaine du concept d’emploi du porte-avions.

Le contexte n’est pas simple. La vaste publicité patriotique donnée à l’événement par la télévision officielle incite à accélérer la montée en puissance de l’aviation embarquée, tandis que les incidents ou accidents, inévitables dans le cours d’une telle acquisition de savoir-faire et de techniques complexes, assez souvent acrobatiques, risquent précisément d’affaiblir la capacité dissuasive de l’outil que la marine a entrepris de mettre sur pied.


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