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›› Editorial

Fragilités d’EDF et d’AREVA. Le nucléaire franco-chinois menacé par les écologistes et l’après Brexit

NOTE de Contexte.

S’il est vrai que la France a été le 1er partenaire de l’industrie nucléaire chinoise ayant conduit à la construction du CPR-1000 qui resta longtemps la base du nucléaire civil chinois, les progrès de la Chine dans le secteur ont également été favorisés par des coopérations avec les Russes, les Canadiens et surtout l’industrie sino-américaine et Westinghouse à l’origine de l’AP 1000 dont le succès en Chine a explosé après la catastrophe de Fukushima, tandis qu’il faudra attendre 2017 avant que le premier des 2 réacteurs EPR de Taishan (JV entre la China General Nuclear et EDF qui détient 30% des parts) entre en fonction après les tests de sécurité de décembre 2015.

Sur le marché global déjà investi par la France, les Etats-Unis-Japon (Westinghouse - Toshiba), la Corée du sud, le Canada et la Russie et dont la pénétration par la Chine est moins facile que ne le disent certains, les principales cibles des exportations de l’industrie nucléaire chinoise volant aujourd’hui de ses propres ailes sont le Pakistan (véritable ban d’essai des exportations chinoises avec 2 petits réacteurs CNP-300 en opération à Chasma et 3 autres en projet), l’ASEAN avec des projets non encore consolidés au Vietnam, en Thaïlande, en Malaisie, à Singapour dans un contexte de sévère rivalité commerciale avec la France, la Corée du sud et la Russie, l’Afrique du Sud à la fois acteur industriel et client potentiel, le Nigeria, le Soudan, l’Iran, et la Roumanie.

Aujourd’hui, la pointe de la technologie nucléaire chinoise issue de la coopération est concentrée dans le réacteur HPR-1000, désignation technique du Hualong-1 qui constitue un argument redoutable à l’export encore renforcé par les avantages de prix et les facilités de paiement accordées par les banques chinoises. Une première vente de deux réacteurs à construire par CNNC et l’argentin Nucleoelectrica a eu lieu à l’automne 2015 à l’Argentine. Elle a été facilitée par l’aide au financement proposée par Pékin à un pays accablé par d’importantes difficultés économiques.

En avril dernier Ma Qing, ingénieur adjoint du projet Hualong-1 interrogé par le South China Morning Post affirmait la compétitivité du réacteur chinois face à l’AP-1000 de Westinghouse et à l’EPR d’AREVA. Ses arguments de vente étaient simples : une technologie éprouvée par une solide expérience en Chine (4 réacteur sont en construction au Fujian et au Guangxi et 5 autres sont planifiés) ; des conditions de sécurité vérifiées ; une capacité à tailler sur mesure la totalité du projet depuis les études préliminaires à la maîtrise d’œuvre et à la construction, en passant par le financement des projets ajusté aux clients et à leurs possibilités de paiement.


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Par Philippe Le 15/08/2016 à 16h19

Fragilités d’EDF et d’AREVA. Le nucléaire franco-chinois menacé par les écologistes et l’après Brexit.

Interessant...

1) Hinkley Point C is the name of the project not Hinkelpoint.
2) British Energy does not exist anymore, EDF Energy now.
3) « Greenpeace à l’affut de toutes les opportunités pour affaiblir la filière demandait l’arrêt de toutes installations en France et à l’étranger jusqu’à ce que les incertitudes pesant sur la sécurité radiologique soient levées » LOL, sure, excellent idea, let’s shutdown 75% of france electricity supply, at least maybe it will stop Greenpeace France making some stupid suggestions once the battery of their laptop has run out.

Phil

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