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Investissements chinois à l’étranger. Arrêt sur image

Investissements et commerce croisés Chine - Europe.

Qu’il s’agisse des parts de marché en Chine ou du commerce chinois en Europe, l’Allemagne reste le champion européen des relations commerciales avec la Chine.

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Deux autres éclairages intéressants sont la répartition des parts de marché chinois parmi les pays européens et la carte de la destination des investissements chinois en Europe reproduite à la première page de cet article (à comparer à celle de Heritage Foundation publiée par QC le 14 septembre 2013, voir Investissements Directs à l’étranger (I.D.E), une radiographie de l’influence de la Chine)

En Chine on constate la forte prévalence commerciale allemande à 42% de la pénétration européenne du marché chinois, contre 15% pour le Royaume Uni et 11% pour la France. L’Italie et les Pays Bas suivent à 6%. Le reste de la pénétration commerciale européenne en Chine se partage entre la Belgique (4%), la Suède et l’Espagne (tous deux à 3%). Quant aux exportations chinoises en Europe, l’Allemagne est encore en tête (20%). Mais elle est talonnée par les Pays Bas (19%) et l’Angleterre (16%). La France (8%) est loin derrière en compagnie de l’Italie (8%) et de l’Espagne (6%).

S’agissant des stock d’investissements chinois (en Euros sur la carte de la première page), c’est la destination britannique qui tient la corde avec 15 Mds de stocks, suivie de l’Italie (11 Mds), de la France (9,4 Mds), de l’Allemagne (8 Mds), du Portugal (5,5 Mds), des Pays-Bas (5,2 Mds), de la Suède (1,6 Mds), juste après la Hongrie (2 Mds), seul pays d’Europe Centrale et orientale où les investissements chinois dépassent le milliard d’€.

Parmi les autres PECO, la Roumanie est en tête avec 741 millions, suivie de l’Autriche (506 millions), de la Pologne 462 millions et de la Grèce (405 millions). Viennent ensuite la Bulgarie (222 millions) et la République Tchèque (207 millions).

Le Danemark (134 millions) et la Finlande (104 millions) ferment la marche des pays à plus de 100 millions de stocks d’investissements chinois. Les trois pays baltes n’accueillent au total que 58 millions, la majorité allant en Lituanie (32 millions) et à l’Estonie (23 millions), tandis que la Lettonie n’a reçu 3 millions.

Il n’y a pas « d’invasion chinoise ».

Les investissements chinois en Europe doivent cependant être mis en perspective et comparés aux autres engagements financiers dans le Vieux Continent venant d’Europe et des États-Unis, afin d’éviter de tomber dans le travers assimilant la présence chinoise en hausse à une stratégie oblique irrésistible et invasive.

L’exemple des Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) que nombre de commentateurs assimilent à une cible excentrée de la Chine point focal d’une stratégie de contournement de l’UE, est à cet égard éclairant.

Alors qu’en 2015, le stock des investissements chinois dans les 16 pays cibles de Pékin était inférieure à 4 Mds d’€, ceux cumulés dans la seule Pologne, de l’Allemagne (114 Mds d’€), des Pays-Bas (107 Mds d’€), de la France (79 Mds d’€), du Luxembourg (64 Mds d’€) et de l’Espagne (43 Mds d’€), étaient de 407 milliards d’€, ce qui situe les investissements chinois à moins de 1% des investissements européens.

De ces écarts on ne tirera cependant pas la conclusion que la manœuvre chinoise est vide de sens. Une des plus grandes qualités chinoises étant la persévérance du long terme, il faut au contraire se persuader que, sauf accident, elle prendra de l’ampleur et qu’il sera nécessaire d’augmenter la qualité du dialogue entre les 16 PECO, l’UE, la Chine - et idéalement la Russie -, afin de tirer le meilleur parti de la vaste stratégie chinoise visant à resserrer les liens économiques entre l’Asie et l’Europe.

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Le document revient aussi sur l’engouement des Chinois pour le commerce et le paiement en ligne où Alibaba tient le haut du pavé en Chine et se place à l’international, notamment sur le marché encore vierge de l’Afrique (lire La bourrasque du paiement en ligne).

Information significative du développement du e-commerce en Chine : le chiffre d’affaire des sociétés chinoises de livraison express suite aux achats en ligne (35,5md USD) a augmenté de 43% en rythme annuel au cours des huit premiers mois de 2016 (Xinhua, 17/9).


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