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Investissements chinois en France, mythes, réalités et inquiétudes

NOTE de CONTEXTE.

Le volume des investissements directs étrangers chinois rattrape peu à peu les investissements entrants. (graphique The Economist).

*

Le 1er novembre 2015, le journal Les Echos publiait un point rapide des investissements chinois en France soulignant qu’au cours du seul premier trimestre 2015, les apports de capitaux chinois dans l’hexagone avaient atteint 3,1 Mds de $, soit autant que pour toute l’année 2014.

Le recensement des investissements depuis 2011 montre certes un retard français par rapport à la Grande Bretagne, (5,9 Mds en France contre 12 Mds en GB), mais le retard se réduit tandis que les investissements chinois en France ont, en 2015, dépassé les investissements chinois en Allemagne.
Lire aussi : Les entreprises françaises rachetées par des chinois. Bilan des 10 dernières années
et Les Chinois en France.
CHINOIS->http://www.franceinfo.fr/player/resource/783531-1718277]

Selon A Capital, un fonds basé à Pékin et Hongkong spécialisé dans les opérations en Europe, les entreprises chinoises ont investi 118 milliards de dollars (105 milliards d’euros) à l’étranger en 2015, 15% de plus que l’année précédente. La dynamique semble s’accélérer, puisque 2016 a commencé en février par le l’achat de Syngenta pour 43 Mds de $. Lire notre article ChemChina se paye SYNGENTA. Objectifs : progrès technologiques et modernisation des campagnes

Alors que le marché ralentit, freiné par la crise et les avatars du réajustement de la machine industrielle, les groupes chinois cherchent désormais leurs marges de manœuvre à l’international. Selon le World Ressources Institute, le stock des investissements chinois à l’étranger, voisin de zéro dans les années 80 approchait les 600 Mds de $ en 2013.

Les statistiques nationales chinoises confirment l’expansion régulière hors de Chine des groupes publics avec une augmentation des flux d’investissement vers l’étranger passé de quelques milliards en 2003 à 120 Mds de $ en 2015. La direction des flux reste cependant floue puisque 58% d’entre eux transitent par Hong Kong avant d’être redirigés ailleurs, selon la répartition suivante : Hong Kong : 58%, Amérique Latine : 13 %, comptes off-shore : 12%, Europe : 6%, Amérique du Nord et Asie du Sud-est : 4%, Afrique et Australie : 3%.

La structure par secteurs de l’investissement étranger chinois a également évolué très rapidement. Cette bascule est probablement l’un des signes les plus pertinents que la machine économique chinoise se réajuste.

Alors qu’en 2010, l’énergie et les mines étaient encore la cible de 60% des investissements chinois à l’étranger, ce secteur n’en attire plus que 14%, avec, en parallèle, une montée en puissance d’autres cibles comme les technologies de l’information et les médias, passés de 6% en 2010 à 21% en 2014, ou l’immobilier, l’agriculture, l’industrie automobile et les sciences de la vie devenant eux aussi des objectifs de plus en plus en vogue des fusions et acquisitions chinoises.

Pour autant, il est nécessaire de replacer les flux chinois dans une perspective plus large. Comparés au total des investissements extérieurs répertoriés par l’ONU en 2014 la part chinoise reste modeste puisqu’ à 120 Mds de $, elle ne représente que 10% des 1230 Mds de $ du flux financier extérieur global. L’écart reste important avec l’Amérique du nord (390 Mds de $) et l’Europe (316 Mds de $). Lire unctad.org (PDF).

Pour désamorcer les commentaires qui montent d’une invasion irrésistible des capitaux chinois, le 19 avril le ministère du Commerce a, lors d’une conférence de presse de son porte parole Shen Danyang, nié que les entreprises chinoises étaient dans une course aux rachats, indiquant que le rythme des fusions et acquisitions à l’étranger était « seulement normal ». « Prétendre que les entreprises chinoises “rachètent le monde“, est une surestimation car l’allégation confond les accords finalisés avec ceux en attente d’approbation. »

Les fusions et acquisitions à l’étranger par des entreprises chinoises ont seulement compté pour 16,56 milliards de dollars au premier trimestre de l’année 2016, bien loin derrière le montant de 113 milliards de dollars, cité par certaines informations, a souligné M. Shen. En 2015, la valeur des fusions et acquisitions effectuées par les entreprises chinoises à l’étranger, n’avait pas été de 100 Mds de $ mais de 40,1 Mds de $, soit seulement 6,2% de la valeur totale des fusions et acquisitions dans le monde.


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Par Etherpin Le 1er/05/2016 à 12h59

Investissements chinois en France, mythes, réalités en Berry

A propos du rachat de terres agricoles en Berry :

La dépêche AFP est la reprend des informations non confirmées, dont certaines sont fausses, qui sont parues précédemment sur la toile.

En effet, la société BEIJING REWARD INTERNATIONAL TRADE CO, a acheté en septembre 2015 des parts de la Société Civile d’Exploitation Agricole du Grand Mée, établie dès 1987, il y a 9 ans.

L’acheteur n« est donc pas Hongyan. Il est douteux que la SCA ait été crée »sur ses conseils". Ce n’est pas une transaction opaque, car elle fait l’objet d’un acte notarié que tout un chacun peut consulter.

Source : Tribunal du Commerce de Chateauroux https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/341555522-scea-du-grand-mee-360187D000600000.html
onglet Actes et Statuts, Dépôt n°565 (16/03/2016)
29/09/2015 - Acte notarié : Cession de parts : Par Mr et Mme AMMERLAAN au profit de la société BEIJING REWARD INTERNATIONAL TRADE CO (133) pages

L’information sur le prix de cession figure dans l’acte notarié, ainsi que l’identité du vendeur et de l’acheteur. Il suffit de dépenser 11,11€ pour lire les 133 pages de l’acte notarié et vérifier ce qu’il en est.

Par Patrick Le 5/05/2016 à 10h38

Investissements chinois en France, mythes, réalités et inquiétudes.

Article amusant, qui met en avant toute l’incompétence de certain de nos dirigeants politiques ou industriels.

Déjà pour continuer sur le commentaire précédent je me suis amusé a regarder le site infogreffe et des dirigeants des différents groupes cités.
Sur Châteauroux pas grand chose de clair. Pour l’agriculture vous avez répondu avant mais pour la Meuse ça devient drôle.
Apparemment, un groupe comme INESA ce domicile dans une société d’hébergement sur les champs Élysée, un des dirigeant dans cette même adresse crée une société de VIP business Europe destiné aux chinois et européen pour les accompagnés dans des voyages, ce même dirigeant est directeur d’un garage automobile à saint Raphael dans le sud de la france et dirige une associassions ou il faut lire l’organigramme pour tout comprendre...
Et puis là il faut finir par étudier le nombre de salariés et le CA pour ce dire :
Ca rime à quoi tout ça ?

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