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›› Taiwan

L’accord cadre pour la coopération économique avec la Chine, cheval de bataille de l’opposition

En Chine, le référendum populaire sent le soufre puisqu’il met l’accent sur l’existence dans l’Ile d’un régime démocratique, particularité politique qui porte la fierté identitaire des Taïwanais et qui, sur la Grande Terre, est de l’ordre du tabou. Au point qu’à son évocation Pékin ne peut s’empêcher de recourir aux menaces militaires. Enfin rappelons qu’en 2007 et 2008, la perspective d’un référendum - il est vrai sur le sujet encore plus sensible de l’appellation de l’Ile et de son admission à l’ONU -, avait fait froncer les sourcils à Washington, où la classe politique, impressionnée par les bruits de bottes de Pékin, avait pesé de tout son poids pour le faire capoter. L’avenir dira si le PCC cèdera à ses anciennes phobies ou si au contraire il se montrera capable de respecter les promesses du discours de Hu Jintao, du 31 décembre 2008, dans lequel ce dernier promettait de « prendre de la hauteur et de regarder au loin ».

A défaut, la perspective de tensions politiques menacerait à nouveau dans le Détroit. La première salve de cette nouvelle escarmouche qui pourrait prendre de l’ampleur a été tirée à la fin juillet. Le 24 juillet, la Commission Centrale Electorale Taïwanaise a en effet répondu favorablement à une requête pour l’organisation d’un référendum, que le DPP lui avait adressée le 20 juillet. Si la procédure, qui comporte encore plusieurs phases, était poursuivie, la question posée aux électeurs serait la suivante : « Etes vous d’accord avec l’idée que le gouvernement devrait organiser un référendum destiné à demander l’avis du peuple taïwanais sur l’accord-cadre pour la coopération économique entre Taïwan et la Chine ? ».

Il est difficile de dire si la manœuvre aboutira. Sur les sujets de fond, l’état de l’opinion reste en effet étonnement stable. C’est en tous cas ce qu’indique un sondage officiel publié le 24 juillet par le « Clobal View Survey Research Center ». Dans un contexte, où 80% des sondés pensent qu’ils sont Chinois, les préoccupations essentielles de l’opinion restent l’identité politique de Taiwan, sa sécurité et sa marge de manœuvre sur la scène internationale. 82% pensent que Taïwan et la Chine sont deux pays distincts qui se développent séparément (en hausse de 9% par rapport à 2008). Une constante lourde en augmentation régulière. Quand on interroge les Taïwanais sur la condition essentielle à la confiance entre les deux rives, 77,2% répondent que la Chine doit cesser de brider la liberté diplomatique de Taïwan (en régression de 2%), tandis que 71,8% demandent à Pékin de retirer les missiles balistiques qui menacent l’Ile (en régression de 4%).
Sur les autres questions, les Taïwanais sont partagés, tandis que leur confiance pour Ma Ying Jeou se réduit comme une peau de chagrin (seulement 45,2% disent lui faire confiance, tandis que le pourcentage d’approbation de sa politique est tombé à 35,5%). Sur le sujet de l’accord cadre pour la coopération économique, l’approbation reste majoritaire (51,4%), mais est en recul de 16% par rapport à 2008.



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