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›› Editorial

L’année du Serpent et le défi de la productivité

Le défi de la productivité.

Dans contexte, il est urgent d’améliorer la productivité de la main d’œuvre, dont le niveau en Chine reste très en dessous des pays occidentaux. Selon un récent rapport de la Banque Mondiale, sur une échelle de 0 à 100 qui combine l’efficacité du capital et celui de la main d’œuvre, la Chine se situe à moins de 10, tandis que la moyenne des pays développés atteint 50 et les Etats-Unis 75. Les pouvoirs publics ont compris cet impératif et pris des mesures pour passer d’un schéma de développement quantitatif vers plus de qualité et moins de gaspillages.

La tâche est vaste et avait été rappelée par le rapport de la Banque Mondiale, « China 2030, building a modern, harmonious and creative high-income society », co-signé au printemps 2012 par Robert Zoellick ancien président de la Banque Mondiale et Li Wei, Directeur du Centre de recherche du Conseil d’état.

On pouvait notamment y lire les incitations suivantes : « alors que le développement économique se heurte aux limites de l’acquisition de technologies par l’étranger, dans un contexte où la main d’œuvre se raréfie et devient plus chère, il est nécessaire de réviser le rôle de l’état, de réformer les entreprises publiques (…), de réformer le marché du travail et d’améliorer la productivité ».

Le défi est encore celui de la modernisation de la Chine, handicapée par la survivance du système des prébendes rétif aux évolutions susceptibles de menacer les avantages acquis.

Toujours selon le rapport, l’amélioration de l’efficacité du travail touche en effet à la qualité et à l’égalité des chances du système éducatif, à l’ouverture de la société civile et à sa participation au pouvoir, à la mobilité de la main d’œuvre, aujourd’hui handicapée par la survivance du passeport intérieur et à la création de structures d’organisation du marché du travail, capables de gérer à la fois la ressource selon des critères qualitatifs et les pressions pour les augmentations de salaires.

A court terme, l’urgence sera de réformer le Hukou, de retarder l’âge de la retraite, de généraliser les formations à mi-carrière, d’augmenter la flexibilité de la main d’œuvre, en favorisant le travail à temps partiel, notamment pour les plus âgés et de mettre en place un système capable d’accompagner la conversion des paysans à des métiers non agricoles à proximité de leur domicile.


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