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›› Politique intérieure

L’après Bo Xilai. Protéger le Parti et préparer l’avenir. Un Français dans la tourmente

Espoirs d’une évolution politique

Il est vrai que le contrôle des dégâts collatéraux de l’affaire Bo Xilai et les efforts de sélection des cadres laissent en suspens les grandes questions politiques que sont l’indépendance de la justice, le contrôle des politiques publiques par les assemblées, conditions de l’adaptation du schéma de développement, handicapé par une faible rentabilité du capital, et un outil industriel gaspilleur et redondant. Il est également vrai qu’aucun débat public n’évoque la question de la séparation Parti – Etat – Armée qui reste confinée à des débats académiques ou dans les enceintes closes du Régime.

En revanche, le Parti a émis des signes d’ouverture positifs concernant la société civile, les droits civiques et le traitement réservé aux adeptes de la secte Falun Gong.

Le 7 mai dernier, Li Liguo, ministre des affaires civiles annonçait une nouvelle politique d’enregistrement des ONG qui les dispense de se mettre sous la coupe du Parti. Selon les médias officiels chinois la province de Canton expérimenterait ces nouvelles dispositions. Le 9 mai, confirmant la nouvelle philosophie, Wang Yang, Secrétaire Général en charge de l’expérience faisait un discours par lequel il suggérait que le Parti relâche son emprise sur la société.

« Il nous faut abandonner l’idée que le bonheur du peuple est une faveur que lui accorde le Parti… Le peuple a le droit de rechercher le bonheur par lui-même, et le rôle du gouvernement se limite à lui accorder la liberté d’explorer ses propres voies ». Une semaine plus tard le Quotidien du Peuple publiait un article d’une page sur les réformes politiques, insistant sur les droits civiques et politiques et l’obligation pour le Parti de restreindre son pouvoir.

Mais il y a plus, selon un journal de Hong Kong, des discussions seraient en cours dans les plus hautes strates du parti pour examiner la question des responsabilités de Tian An Men et celle des compensations aux familles des tués et disparus. Si cette information était avérée, elle constituerait une étape majeure de l’évolution politique de la Chine, en même temps qu’une attaque directe contre Jiang Zemin et son clan.

Enfin, plusieurs indices laissent supposer que la répression des adeptes de la secte de Falun Gong recule, tandis que le Qigong, longtemps mal vu, car trop proche de la pratique du Falun Gong, semble retrouver une nouvelle audience dans les milieux de la médecine officielle chinoise.


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