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La classe politique taïwanaise à la croisée des chemins

Le 21 décembre dernier, après trois jours de négociations infructueuses sur la coopération médicale, Chen Yunlin, directeur chinois du bureau des Affaires taïwanaises et artisan de l’accord cadre côté chinois, déclarait à Taipei : « A l’avenir, des obstacles et des difficultés gêneront inévitablement les progrès dans la relation ».

Les deux parties buttent par exemple sur la protection des investissements de part et d’autre. Les Taïwanais exigent la possibilité de faire intervenir un pays tiers en cas de litige. Une éventualité inacceptable pour Pékin, qui y voit une manière détournée de l’Ile de rehausser son statut politique.

L’identité politique de Taïwan par rapport à la Chine est pourtant bien une des préoccupations majeures et obligées du Président Ma Ying Jeou, pour qui l’année 2011 marquera l’entrée en campagne électorale. C’est pourquoi, s’attachant à ménager l’électorat d’opposition - une tendance récurrente des présidents depuis l’introduction du suffrage universel - il aura tendance à ralentir le cours du rapprochement avec la Grande Terre.

Ce freinage est déjà en cours. En août dernier, en réponse aux demandes pressantes de Pékin, le Président avait déjà souligné que le rythme des accords bilatéraux était suffisant, et qu’il ne serait pas accéléré.

En décembre, après les municipales, le Directeur des Affaires chinoises, Lai Shin Yuan évoquait le caractère inutile de la loi anti-sécession qui prévoit une riposte militaire chinoise à une déclaration d’indépendance. Dans la foulée, il rappelait les caractéristiques politiques de l’Ile, que les Taïwanais souhaitaient protéger dans le processus de rapprochement avec la Grande Terre : « démocratie, souveraineté, sécurité, liberté de choix politique, droit à participer de manière significative aux instances internationales ».

Au même moment, Su Chi, ancien secrétaire général du Conseil Nationale de Sécurité de l’Ile, pressait le DPP de négocier avec le KMT une politique chinoise commune, en amont des négociations avec Pékin sur les questions de souveraineté liées à l’accord cadre (espace de manœuvre international, mesures de confiance militaires, traité de paix).


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