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Contrôler la croissance. Eviter un accident économique. Réformer les structures.
Mais là surgit la contradiction à laquelle sont confrontés les pilotes macroéconomiques de la Chine en mutation : refonder le schéma de développement du pays, sans pour autant opérer un freinage excessif et politiquement dangereux de la croissance, déjà handicapée par la persistance de la crise mondiale et la catalepsie européenne. Un récent article du Quotidien du Peuple, aborde prudemment le sujet, faisant preuve d’un optimisme mesuré, tout en soulignant l’importance des restructurations pour corriger les effets pervers du développement accéléré :
« Si vraiment le ralentissement est l’effet du contrôle macro-économique, il n’y pas de souci à se faire (…). La chute de la demande extérieure sera le ferment de la transition économique (…). La croissance à plus de 10% a créé une énorme richesse en même temps que nombres d’inégalités et des pressions insupportables sur l’environnement et les ressources. Autant de contradictions et déséquilibres insolubles dans un contexte de croissance trop rapide ».
Au demeurant, les circonstances externes (marasme financier et socio-économique des pays développés, chute de la demande) ajoutées aux pressions internes exposées ci-dessus ont commencé à faire bouger les choses. Un secteur, particulièrement sur la sellette, emblématique d’un schéma de développement nourri des investissements publics massifs mal contrôlés, est celui du rail. Déjà avant l’accident de juillet à Wenzhou, le gouvernement avait annoncé une réduction des engagements publics dans le TGV de 400 Mds de RMB (46 Mds d’€). Ce qui, soit dit en passant, ne représentent que 15% des sommes engagées sur ce projet.