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Le dessalement de l’eau de mer et le défi de l’eau potable

Eau potable : des promesses partiellement tenues.

Le 24 novembre dernier Li Keqiang s’adressait aux personnels du ministère des ressources hydriques à Pékin.

Directement liée aux réflexions sur le dessalement qui fournit une petite partie des besoins en eau des centres urbains de la cote Est, se pose la question de l’accès à l’eau potable sur tout le territoire chinois. Arrêté il y a 5 ans, l’objectif du 12e plan (2011 – 2015) doté d’un budget de plus de 100 Mds de $ était de relever la qualité de l’eau potable au niveau des standards de qualité internationale dans toute la Chine. Le défi était de taille puisque la barre avait été placée très au-dessus de la qualité moyenne de l’eau.

A l’époque où furent fixés les objectifs du plan, le discours officiel était que, grâce aux mesures antérieures adoptées par les planificateurs, 600 millions d’urbains et plus de 400 millions de ruraux avaient accès à une eau courante buvable. Le bilan faisait cependant apparaître que près de 300 millions de villageois, paysans, et travailleurs agricoles se trouvaient encore hors des réseaux de distribution d’eau propre. L’intention du plan était de combler cette lacune en même temps qu’il voulait atteindre un taux de 90 à 95% de distribution d’eau potable dans les centres urbains.

Mais, à l’heure du bilan s’il est vrai que le nombre de foyers ayant accès à l’eau courante publique a notablement augmenté, force est de constater que le pouvoir reste ambigu sur la qualité de l’eau distribuée, tandis que les conclusions du rapport sur l’évaluation à mi-parcours du 12e Plan effectuée en 2013 sont restées classifiées. Selon une étude conduite par l’ONG « China dialogue », l’eau urbaine est loin d’être partout fiable, tandis que de nombreuses zones rurales n’ont pas réussi à se hausser au niveau des nouvelles normes pourtant moins contraignantes dans les campagnes qu’en ville. Les problèmes sont souvent liés à la mauvaise qualité de certaines stations de traitement des eaux et à la vétusté des canalisations.

En l’absence de transparence publique, les résultats des tests réalisés par quelques associations de la société civile sont alarmants. Un rapport récent de l’ONG China Water Safety Foundation montre que seulement 50% des 29 villes grandes ou moyennes offraient une qualité d’eau conforme aux 20 indicateurs des standards nationaux.

Les causes sont parfois géologiques occasionnant des taux anormaux d’arsenic, de fluor ou de sel. Ailleurs elles sont liées aux pollutions humaines. Un des problèmes auxquels l’actuel Bureau Politique s’attaque est la dilution des responsabilités dans pas moins de 9 administrations publiques concurrentes qui vont du Conseil des Affaires d’État et à la Commission Nationale pour la Réforme et développement (CNRD), aux ministères des ressources hydriques, du développement rural, en passant par la santé, le développement urbain, la protection de l’environnement et le logement.


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Par terminet schuppon Le 17/03/2015 à 21h13

Le dessalement de l’eau de mer et le défi de l’eau potable.

article intéressant, bien documente.le dessalement de l’eau de mer coute cher, et produit des sels naturels et chimiques, que l’on ne sait pas , ou ne voulons pas traiter.. resultat, tout se retrouve en mer, ou la les degats sont considérables pour la faune et la flore, qui avaient déjà la pollution industrielle.
des solutions existent pourtant.
cordialement
schuppon de beijing

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