›› Politique intérieure
Fin juillet, la rumeur s’est répandue d’une enquête judiciaire visant M. Huang Ju, 68 ans, membre du Comité permanent du Politburo du PC chinois, vice-Premier ministre et ancien maire de Shanghai. La fausse nouvelle de son arrestation se faisait même insistante le lundi 24 juillet. HUANG Ju aurait été impliqué dans des affaires de corruption à Shanghai. Certains de ses proches et des membres de sa famille auraient aussi été concernés par ces enquêtes.
Deux jours plus tard, l’agence Xinhua apportait un démenti en relatant une apparition publique de Huang Ju, image vidéo à l’appui, lors d’une réunion gouvernentale, aux côtés du premier ministre WEN Jiabao. Mais au début de l’année, d’autres rumeurs avaient déjà circulé, sur la santé de Huang Ju, selon lesquelles il serait atteint d’un cancer du pancréas et il avait effectivement disparu de l’actualité pendant quatre mois.
Ce chassé-croisé de rumeurs et de démentis en l’espace de deux jours concernant un très haut dirigeant, est un fait inhabituel en Chine, où la presse est étroitement contrôlée par les autorités. L’approche des échéances électorales du Parti (6e plénum du CC en octobre 2006 et XVIIe congrès en 2007) accentuent peut-être les luttes de pouvoir au sommet.