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Les arcanes compliqués de l’économie chinoise

Le fait est que, depuis la crise, la tendance de l’économie éloigne encore la Chine des objectifs de restructuration déjà fixés bien avant le 17e Congrès par l’actuelle direction du Régime : réduire la dépendance envers l’investissement et l’export, améliorer la demande intérieure en même temps que la productivité du travail et du capital. En 2009, le plan de relance massif a encore amplifié la tendance qui tourne le dos aux objectifs de restructuration à long terme.

Les liens étroits entre les hommes d’affaires, les banques et les administrations des provinces, qui tirent une partie de leurs ressources de projets à la pertinence économique parfois aléatoire, complique encore les choses. Au point que l’ampleur des programmes engagés fait que de nombreuses provinces restent enfermées dans le schéma traditionnel de développement par l’investissement et l’export. Barry Naughton cite le cas du Hubei où 8000 milliards de Yuan (900 milliards d’euros), soit 7 fois le budget de la province, ont été engagés au titre de projets qui courent jusqu’en 2012.

Le Bureau Politique et la Banque de Chine font cause commune pour mettre un frein à cet extravaguant excès de liquidités et à l’emballement du marché immobilier. Le taux de réserve obligatoire des banques a été augmenté trois fois depuis le mois de janvier ; les grandes banques prennent des assurances anti-crises, adoptent des mesures prudentielles et s’appliquent, avec l’aide de l’Etat, à augmenter leur capital, y compris en sollicitant des investissements extérieurs.

Dans le même temps, la Banque de Chine relève les taux d’intérêt, tandis que l’Etat, qui envisage d’appliquer des taxes sur les appartements vides, contrôle strictement les crédits immobiliers, avec seulement deux acquisitions autorisées par famille, un deuxième prêt limité à 50% du prix d’achat, uniquement accordé après un an de résidence dans le premier logement.

Les résultats sont là. Les prix des terrains ont baissé de 30% à la fin du premier trimestre. En avril le nombre de transactions immobilières n’était plus que le 1/5 de ce qu’il était en janvier, et le total des prêts bancaires accordé a chuté de 40%.


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