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›› Taiwan

Les difficultés d’un traité de paix dans le Détroit

Il reste que le contenu des propositions de paix n’est pas le même des deux côtés du Détroit. A Pékin, la proposition est « sèche » et ne s’accompagne d’aucune concession politique, tandis qu’à Taipei, on la soumet à des conditions préalables inacceptables pour Pékin, dont les deux plus importantes sont le démantèlement des missiles pointés sur Taiwan et la reconnaissance des partis politiques taiwanais, y compris le parti indépendantiste au pouvoir, toujours ostracisé par Pékin.

Tel est l’arrière-plan politique qui éclaire les réactions, qui ne se sont pas faites attendre, des élites taiwanaises au discours de Hu Jintao. Ma Ying Jeou a répondu au nom du Guo Min Dang indiquant que l’amélioration des relations dans le Détroit était subordonnée à la prise de conscience par le Parti Communiste Chinois que le futur de l’île ne pourrait pas être unilatéralement décidé par Pékin. Quant au parti indépendantiste au pouvoir (DPP) il s’est montré encore plus radical par la voix du président Chen Shui Bian. Ce dernier a souligné qu’accéder aux propositions de Hu Jintao qui posent comme condition l’acceptation par Taiwan de la politique « d’une seule Chine », serait une reddition.

Il est un fait qu’aucun homme politique taiwanais n’aurait pu se permettre d’accéder aux propositions du président chinois. C’est encore plus vrai dans l’ambiance de surenchères pré-électorales qui domine aujourd’hui la situation à Taiwan (élection présidentielle en mars 2008). Au-delà des affichages, l’évolution de la situation dépendra beaucoup des efforts que les élites des deux rives seront prêtes à faire pour apaiser la situation, encore marquée par la perspective très controversée du référendum sur l’accession de l’île à l’ONU avec l’appellation de Taiwan.

Elle dépendra aussi du résultat des élections présidentielles. Les deux candidats Ma Ying Jeou (Guo Min Dang) et Frank Hsieh (DPP) ont tous les deux affiché leur volonté de développer les relations dans le Détroit, une perspective dont se réjouit Pékin. Il reste que si un candidat indépendantiste était élu pour la troisième fois, la Chine devra se faire violence pour mesurer la portée de cette réalité et cesser d’ostraciser le pouvoir légitimement élu dans l’île comme elle le fait depuis 2000.


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