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Les rêves et les irrésistibles succès du rail chinois

A l’extérieur, la Chine, qui ne cesse de multiplier les liaisons (routes, oléoducs, voies ferrées) vers ses approches immédiates (Asie du Sud-est, Asie Centrale,) ne se contente pas de rêver. Elle a déjà joint le geste à la parole, tandis que le nouveau savoir-faire chinois commence à intéresser non seulement les pays d’Asie du Sud-est, l’Afrique ou l’Amérique latine, mais également l’Australie et les Etats-Unis. Pour appuyer cette conquête du marché mondial du rail en plein expansion, les responsables à Pékin bénéficient du soutien d’un premier pactole de 16 milliards de dollars, débloqués par la Banque d’Agriculture de Chine.

Après avoir construit le chemin de fer le plus haut du monde par la province du Qinghai jusqu’à Lhassa, Pékin envisage de pousser la liaison jusqu’au Bengladesh, au Bhutan et au Népal. Une autre liaison - TGV celle-là - est envisagée vers Singapour. En Indonésie, la société des chemins de fer chinois vient de décrocher un contrat d’un montant de 4,8 milliards de dollars pour la construction et l’exploitation d’une voie ferrée destinée au transport du charbon.

Des lignes TGV de conception chinoise sont déjà en construction en Turquie, au Venezuela (l’un des plus gros projets d’une valeur de 7,5 milliards de $), au Sierra Leone, au Nigeria, et en Arabie Saoudite, en coopération avec Siemens. Et, signe de la difficulté de la compétition contre la Chine, rapportée par le Financial Times, sur le projet d’Arabie Saoudite, Siemens avait d’abord proposé une offre concurrente, qu’elle a abandonnée pour se joindre à l’offre chinoise.

Récemment la société des chemins de fer chinois a signé un accord avec l’Etat de Californie et Général Electric pour participer au financement et à la construction d’une ligne TGV à 345 km/h entre San Francisco et Los Angeles. La présence de la Chine sur ce projet est un symbole de sa nouvelle maîtrise technologique et de son assurance. Elle y sera en concurrence avec le Japon, l’Allemagne, la Corée du Sud, la France, l’Espagne et l’Italie, et devra surmonter les réticences antichinoises aux Etats-Unis et les obstacles liés aux législations sociales américaines.

En revanche, le magazine Caixin souligne que la Chine est presque certaine de décrocher le contrat pour les 500 km de la ligne grande vitesse entre Sao Polo et Rio de Janeiro, au Brésil, à construire entre 2010 et 2012. Comme toujours, le point fort des Chinois, qui s’apprêtent à faire une offre, est leur puissance de financement et leur capacité à proposer des synergies qui intègrent plusieurs secteurs liés au projet.

Par exemple à l’automne 2009, la compagnie des chemins de fer chinoise a signé un accord avec le minéralier australien FerrAus, pour participer non seulement à la construction d’une voie ferrée est - ouest (500 km), destinée au transport du minerai de fer vers la côte, mais également à l’aménagement d’installations portuaires pour l’exportation du minerai. Au total, Pékin affirme que 42 projets chinois sont actuellement en construction à l’étranger.


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