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›› Editorial

Mer de Chine. La tentation de la force

Faiblesse des solutions diplomatiques.

Les revendications de Pékin en Mer de Chine


Les revendications chinoises en Mer de Chine du Sud.

Alors que toutes les parties, y compris la Chine et les États-Unis, réaffirment régulièrement leur détermination à négocier pour tenter de régler pacifiquement les différends enkystés depuis des lustres, la solution définitive aux conflits paraît encore éloignée.

Les revendications chinoises, inacceptables par les autres parties, n’offrent à la voie diplomatique que des marges tactiques, telles qu’un Code de Conduite, au demeurant déjà envisagé par le passé, reportant la question des souverainetés à des jours meilleurs, pour se concentrer sur les mesures de confiance militaires, la liberté de navigation et la coopération pour l’exploration conjointe et le partage des ressources.

Autant de sujets qui n’apportent pas de solution à la question centrale dominée par perspective hautement déstabilisante et agressive de la domination totale de l’espace par la marine chinoise. Mais ils permettraient d’attendre qu’en Chine même s’affaiblisse le lien émotionnel, aujourd’hui exorbitant, entre la Mer de Chine et le nationalisme de l’opinion publique.

Le réflexe nationaliste et émotionnel est aussi celui d’une partie des élites politiques, pour l’heure incapables de modération sur le sujet, vu comme un adjuvant à la légitimité du Parti. Il est aussi présent au sein de la presque totalité de l’APL, qui voit tout l’espace maritime au sud de Hainan, le long du Vietnam et des Philippines, jusqu’aux abords de l’archipel indonésien des Natunas et des côtes Malaisiennes des provinces de Sabah et de Sarawak, comme sa zone d’action exclusive.

Pour que cet apaisement d’attente soit possible sans risques majeurs, il faudrait, d’une part que, face à l’ASEAN, Pékin accepte de considérer l’aspect multilatéral de la question et que, d’autre part, Washington trouve le juste milieu entre sa présence militaire à usage dissuasif et ses démonstrations de force ostentatoires, considérées par Pékin et l’opinion publique chinoise comme des intrusions étrangères insupportables, tandis que certains des riverains, assurés de la couverture de la 7e flotte, pourraient être tentés par la transgression militaire.


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