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Le mois d’avril 2007 a été marqué par l’annonce, attendue par les spécialistes depuis plusieurs années, de la construction à Dalian (port du Nord-Est de la Chine) d’une usine de microprocesseurs et de « chipsets » par le géant INTEL, qui investit à cette occasion 2,5 milliards de dollars. L’usine devrait être opérationnelle en 2010. Intel avait déjà engagé plus d’un milliard de dollars à Shanghai et à Chendgu. Mais le géant américain, en Chine depuis 1992, conservait un profil bas, focalisant ses activités sur l’assemblage, les tests et la recherche appliquée pour l’adaptation de ses produits au marché chinois, protégeant ses produits high-tech par des mesures drastiques de sécurité industrielle. Mais les réalités commerciales ont eu raison de la prudence des dirigeants : la Chine est le premier marché des portables en Asie. Elle est d’ores et déjà le 2e client mondial d’INTEL et l’usine de Dalian sera celle du groupe où le coût de production sera le plus bas.
Il s’agit de la 2e implantation étrangère d’un fabricant de microprocesseurs en Chine, après l’usine montée conjointement dans la région de Wuxi (région de Shanghai) par le Coréen Hynix-ST Semiconductor et le géant franco-italien des microprocesseurs, STMicroelectronics. Il est probable que cet élan donnera un coup de fouet à l’industrie chinoise de la micro-électronique qui utilise toujours des puces importées dans ses unités d’assemblage. D’autres sociétés pourraient suivre assez rapidement l’exemple d’INTEL. Elles sont indiennes, taiwanaises ou américaines. Le géant Nippo-Américain Spansion, JV entre Fujitsu et AMD, n°2 du secteur après INTEL, serait sur les rangs. Mais les sociétés locales, telles que Semiconductor Manufacturing International Corp. (SMIC) et Hua Hong NEC auront des difficultés à se mesurer aux géants étrangers, dont certains ne laissent rien au hasard. Pour assurer le succès de son implantation à Wuxi, le Coréen Hynix-ST a en effet « délocalisé » en Chine 500 ingénieurs.