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Perspectives pour 2012. L’art du pilotage à vue

Les atouts de la Chine, sous condition de réforme.

Ayant ainsi brossé un tableau plutôt gris des perspectives économiques, Liu s’est ensuite appliqué à corriger le pessimisme qu’il avait laissé paraître au début de l’entretien. Au cours des années passées, la croissance avait été stable et ses fondations solides, capables d’écarter les risques majeurs, même si le fléchissement avait été du même ordre que partout ailleurs dans le monde. Tombée de 11% à 9,2% en 2011, la baisse de la croissance pourrait chuter jusqu’à 8,3 % en 2012, ce qui resterait encore très supérieur à la moyenne des pays développés.

Le budget était raisonnablement en déficit et la collecte des impôts avait été notablement améliorée, avec une hausse des revenus fiscaux, y compris locaux, trois fois supérieure à la croissance du PNB. Le système financier était stable, avec des revenus boursiers compris en 15 et 20%. Ces réformes avaient créé les bases solides pour relancer la croissance et entamer les restructurations, d’autant que le gouvernement avait contrôlé l’inflation, tombée de 6,5% à moins de 5%. En 2012, elle baisserait encore et pourrait se stabiliser autour de 4%.

Dans sa conclusion Liu indique qu’il fallait encore réduire les impôts, accorder plus de moyens à la R&D, et améliorer la qualité de la production. Surtout il répète qu’il fallait s’attaquer plus résolument aux remises en ordre et à la modernisation de certains secteurs, insistant encore sur l’urgence de restructurer l’économie et l’industrie pour supprimer les doublons, les surcapacités et les gaspillages.

En décembre il y avait 800 000 voitures invendues dans les parcs des usines automobiles, une réalité qui renvoyait, non pas à des surplus conjoncturels, comme certains le laissaient croire, mais plutôt aux désordres structurels de l’appareil productif.

Enfin, la dernière remarque de l’ancien Président de la CRB renvoie aux atouts commerciaux de la Chine en Asie, multipliés par les accords de libre échange Chine – ASEAN + 2 (Japon, Corée du sud), dont la première phase est entrée en vigueur en janvier 2010 avec 6 pays du Sud-est asiatique (selon l’agence Xinhua, en 2010, la suppression presque complète des taxes a entraîne une hausse du commerce Chine – ASEAN de 37,5%, pour le porter à près de 300 Mds de $). Liu incite aussi le pouvoir politique chinois à s’efforcer de tirer également profit du Partenariat Trans-Pacifique, relancé par le Président Obama en novembre.

Une allusion directe à l’exigence de coopération internationale selon les règles de l’OMC. Cette dernière sonne comme un défi lancé aux responsables qui seraient plus enclins à défendre les parts de marché chinoises par les subventions des banques publiques, contraires aux règles du marché, plutôt que par des gains en productivité et en qualité.


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