›› Politique intérieure
Il faut bien revenir aux élections des comités locaux et provinciaux du parti communiste, puisque des règles nouvelles édictées seulement ces jours ci, sous des prétextes que nous ne discuterons pas, viennent de modifier sérieusement les critères de sélection des dirigeants à élire.
Trois réglementations nouvelles ont en effet été diffusées le 6 juillet par le bureau des Affaires générales du Comité central du parti :
L’une interdit aux conjoints, enfants et parents des cadres dirigeants de tenir un poste subordonné à ce dernier ; par ailleurs aucun officiel ne pourra désormais être nommé dans une branche d’administration qui contrôle ou supervise une industrie ou une entreprise dans lesquelles des membres de sa famille détiendraient des parts. Et aucun officiel ne pourra non plus occuper un poste d’autorité dans son canton ou sa préfecture de naissance ou d’adolescence.
La deuxième impose désormais comme règle générale le mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ;
La troisième édicte que les cadres qui ont tenu des postes (parti, administration, assemblées, justice...) aux niveaux canton et au-dessus ou préfectures pendant dix ans doivent être mutés dans de nouvelles fonctions et “dans d’autres endroits”.
Le QP du 8 août justifie ces règles nouvelles par la lutte contre le népotisme, source de corruption, ainsi que par l’exemple donné par “la législation de nombreux pays”. Il ne cache pas que ces réglementations nouvelles vont peser sur les élections des comités du parti des cantons et au-dessus.