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Réveil du fonds souverain chinois

Personne n’est dupe. Les inquiétudes générées par les ambitions globales chinoises ne s’estomperont pas au gré des bonnes paroles, qu’elles viennent de Pékin, New-York, Tokyo ou Londres. Il est vrai que l’économie chinoise souffre de l’atonie des marchés européens et américains - la croissance chinoise a plafonné à 6,1% au premier trimestre 2009, le chiffre le plus bas depuis 17 ans -. A l’extérieur, en revanche, la crise est une aubaine pour la Chine, dont les formidables capacités d’investissement n’ont pas faibli. Plus encore, par les temps qui courent, marqués par l’arrêt des tendances inflationnistes internes et la diminution du flux de capitaux étrangers - les experts prédisent que d’ici 2013, l’afflux de devises étrangères aura baissé de 30% -, les pressions sur le système financier chinois se sont allégées, ce qui donne aux responsables de Pékin, moins hantés par les risques de surchauffe, le recul indispensable à plus de discernement.

C’est dans ce contexte que le CIC a manifesté son intérêt pour les géants miniers Rio Tinto - objet d’une controverse anti chinoise en Australie - et OZ Minerals - l’accord a été signé le 24 avril pour un 1,2 milliard de dollars qui rachètent les dettes du groupe -. Le fonds souverain a également appuyé des accords pétroliers avec le Brésil et la Russie et mis à profit la chute des cours pour permettre à la Chine d’augmenter ses stocks de matières premières et ses réserves stratégiques de pétrole.

Le CIC est nouveau dans le paysage économique chinois, puisqu’il a été créé il y a seulement deux ans. Mais il y a longtemps que l’attrait des marchés extérieurs séduit les grosses entreprises d’Etat. Aujourd’hui, la crise, qui a provoqué l’effondrement du coût des actifs dans de nombreux secteurs, crée de nouvelles opportunités. S’il est vrai que certains secteurs comme le transport maritime - COSCO, a perdu plus d’un milliard de dollars en 2008 -, le textile ou les technologies de l’information, en plein marasme, réduiront leurs positions à l’étranger par manque de « cash », l’ouverture de la Chine à l’étranger restera une priorité du pouvoir.

Sauf accident interne, il est même probable que, tirant les leçons de ses erreurs, et mesurant aujourd’hui sans complexes les faiblesses des économies occidentales et des finances mondiales organisées autour du dollar, elle aura gagné en efficacité et en assurance.


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