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Progrès des équipements navals.
L’attention des observateurs s’est naturellement concentrée sur le lancement, le 25 septembre, à Dalian du Liaoning, le premier porte-avion chinois, qui sera probablement suivi par deux ou trois autres dans un futur proche, mais dont l’efficacité opérationnelle dépend encore de longues périodes d’essai et d’ajustements. Le 23 novembre, un J-15, copie du SU-33 russe, a effectué un premier appontage. Il en faudra de nombreux autres et plusieurs années d’exercices, avant que le porte-avions, pour l’instant considéré par la marine comme une plateforme d’entrainement et d’essais, puisse être engagé dans une opération de combat.
Mais une autre nouveauté peut-être plus immédiatement significative n’a pas fait autant de gros titres. Le 28 août dernier a en effet eu lieu la mise à l’eau au chantier de Changxing, près de Shanghai de la coque d’un nouveau destroyer lance-missiles de 6000 tonnes, de la classe Luyang III, dont la mise en service, prévue en 2014, augmentera de manière significative les capacités opérationnelles de la marine chinoise.
Le nouveau bâtiment, dont, selon des sources taïwanaises, 10 exemplaires seraient en construction – ce qui traduirait à la fois une accélération du programme et des capacités très améliorées de la construction navale chinoise, autrefois plus processionnelle –, présente quelques sérieuses améliorations par rapport à ceux de la classe Luyang II.
Il s’agit notamment du système anti-aérien qui, en plus des radars d’acquisition et de poursuite déjà en service sur les bâtiments de la classe Luyang II, compte 32 tubes de lancement verticaux de missiles anti-aériens HQ-9B testés en 2006, à quoi pourraient s’ajouter des versions marine des missiles de croisière DH 10, guidés, grâce au système chinois de positionnement spatial Compass, dont la couverture de la zone asiatique est déjà opérationnelle.
Si le nombre de ces nouveaux destroyers était de 10, comme l’affirment les sources taïwanaises, la marine chinoise pourrait, dès 2020, compter un nombre de bâtiments à haute valeur opérationnelle qui ferait d’elle la deuxième marine de la zone, après celle des Etats-Unis.
En y ajoutant les 60 catamarans lance missiles de la classe Houbei, équipés chacun de 8 missiles de croisière antinavires, la quinzaine de frégates antiaériennes modernes de la classe Jiankai II, entrées en service en 2007, équipées de missiles mer-air HQ-16 également à lancement vertical (5 autres frégates sont en construction), ainsi que les 13 sous-marins classiques de la classe Song et les 8 autres, plus modernes et plus silencieux de la classe Yuan, équipés d’un système anaérobie de type AIP, renforcés dès 2015, par au moins 5 sous-marins nucléaires d’attaque de la classe 095, (en Chinois 09-V), destinés à la protection des porte-avions du futur, on se trouvera d’ici 2020, en présence d’une flotte moderne appréciable, que seuls le Japon et les Etats-Unis seraient en mesure d’affronter, et dont la capacité dissuasive aura a été notablement augmentée.