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La Fédération pan-chinoise des Syndicats (ACFTU), une organisation de masse du parti qui faisait peu parler d’elle dans le contexte de la croissance chinoise, parait maintenant un peu ré-animée dans le cadre du 11e Plan économique et social (2006-2010).
L’ ACFTU vient en effet d’appeler les autorités provinciales à “réévaluer” leur salaire minimum légal. La Fédération découvre brusquement que les gouvernements provinciaux se moquent comme d’une guigne de la directive de 1993, par laquelle le Centre les rend responsables du SMIC chinois. Sa récente déclaration constate que certaines provinces n’ont pas encore fixé de salaire minimum horaire. Des employeurs ont établi un salaire minimum au coup par coup. Là où un SMIC existe, on ignore l’assurance chômage, l’assurance risque du travail, l’assurance médicale et l’aide publique au logement. Ces négligences et retards sociaux sont évidemment connus de tous en Chine.
A Pékin par exemple, en 2004, le salaire minimum de 545 yuans représentait seulement 20% du revenu moyen dans la municipalité. La Fédération des Syndicats demande maintenant, un peu timidement, aux provinces de fixer un salaire minimum dans la tranche de 40 à 60% du revenu moyen, dans un délais de trois à cinq ans.
Tous les pays étrangers partenaires commerciaux de la Chine ont intérêt à ce que les coûts salariaux chinois montent un peu plus vite à des niveaux décents.