›› Editorial
En Chine, les investissements étrangers directs (FDI) auraient atteint 60,3 milliards de dollars US en termes réellement engagés en 2006. A la fin d’août, les investissements cumulés atteignaient 659,6 milliards USD aux mains de 579.000 entreprises financées en tout ou partie de l’étranger. Toucher aux conditions d’imposition de tous ces milliards mérite donc réflexion.
Le ministère des Finances prévoit qu’après imposition de la taxe unifiée de 25%, le produit de l’impôt sur le revenu des entreprises proprement chinoises pourrait diminuer de 134 milliards de yuans (16,8 milliards USD) ; le produit de l’impôt sur le revenu des entreprises à financement étranger augmenterait en revanche de 41 milliards de yuans (5,1 milliards USD).
Dans cette réforme fiscale, l’Etat chinois perdrait donc 93 milliards de yuans (11,6 milliards USD) en imposition sur les entreprises. L’ordre de grandeur de cette diminution d’impôt (sur les entreprises cent pour cent chinoises) et de l’augmentation (sur les entreprises à financement extérieur) serait donc de 3% du revenu fiscal du gouvernement central.
La croissance de l’économie, le progrès de compétitivité des entreprises et l’augmentation soutenue du revenu fiscal du Centre permettent de considérer ce pourcentage comme négligeable.
Reste à savoir si la “taxe unifiée” ralentira ou non les investissements extérieurs. Mais on comprend le ministre des Finances JIN Renqing lorsqu’il déclare : les finances publiques et les entreprises sont en forte santé, c’est une époque favorable à la réforme.