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Yan Er Dao Ling- 掩耳盗铃 -. La captation des technologies par Internet

Toutes ces activités d’intrusion s’inscrivent dans les efforts chinois de captation de technologies indispensables à la modernisation du secteur industriel et à la montée en gamme technologique qui devraient compenser la hausse inéluctable de coûts de production. Les Chinois expriment régulièrement ce souci. Lors du dernier congrès de l’ANP, Wang Gang, le ministre des Sciences et des technologies a affirmé que le 12e Plan donnerait la priorité à l’innovation et aux efforts pour faciliter le retour en Chine des scientifiques expatriés.

Le 6 avril dernier Li Keqiang, futur premier ministre a encore demandé à H. Paulson, ancien secrétaire d’Etat au Trésor, en visite pour le sommet de Boao, que les Etats-Unis relâchent leurs restrictions sur les exportation de produits high-tech vers la Chine.

C’est dans ce contexte qu’une psychose française de l’espionnage chinois a récemment touché quelques entreprises nationales connues.

Après la condamnation en 2007 à deux mois de prison ferme d’une jeune chinoise en stage chez l’équipementier automobile Valeo, convaincue d’abus de confiance, mais blanchie des accusations d’espionnage et l’affligeante affaire Renault où la justice, impliquée très tard, n’a finalement retenu aucune preuve contre la Chine, c’est le fabricant de moteurs d’hélicoptères Turbomeca, pourtant engagé depuis 30 ans dans une coopération avec la société d’état chinoise d’aéronautique AVIC, qui se plaint d’une infiltration par cette société de sa messagerie confidentielle, d’où toutes les conversations techniques auraient été piratées.

L’affaire est d’autant plus troublante que, lors du dernier salon de Zhuhai en novembre dernier, Turbomeca et AVIC avaient, signé un accord pour la fabrication sous licence et la commercialisation de 80 turbines d’hélicoptères Ariel 2C supplémentaires qui s’ajoutent aux 240 unités déjà prévues par deux précédents contrats conclus en 2005 et 2008.

Alors que 50% des hélicoptères volant en Chine sont déjà équipés de turbines Turbomeca, filiale du groupe Safran, il est possible que les intrusions chinoises, si elles étaient avérées, ne concernent donc pas la technologie mais les conditions de la coopération, notamment financières. Au passage, elles révèleraient un grave déficit de confiance entre les deux partenaires.


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