Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

 Cliquez ici pour générer le PDF de cet article :

›› Editorial

TAIWAN entre dans une année électorale

Décidément, le parti démocrate progressiste (DPP), principale formation indépendantiste taiwanaise, est entré en campagne électorale pour les législatives de décembre 2007 et la présidentielle de mars 2008. Le premier ministre SU Tseng-Chang, qui est aussi un candidat DPP sérieux pour 2008, vient de rouvrir la guerre des langues qui avait contribué à la victoire du DPP en 2000.

En proposant un projet de « Loi pour le développement de la langue nationale », M. SU vise à attribuer un statut égal aux dialectes taiwanais et hakka, largement utilisés dans l’île, et à la langue mandarine qui seule a depuis 1945 le statut de langue nationale.

Quelle importance, dira-t-on, l’écriture idéographique est commune à tous. Mais justement l’écriture et la langue sont à la fois facteurs et symboles de l’unité de la Chine. C’est un sujet très sensible qui touche à la culture et à l’identité de chacun.

Le projet d’instaurer à Taiwan plusieurs langues officielles sur un pied d’égalité ne simplifierait pourtant rien, c’est le moins qu’on puisse dire. Il s’inscrit dans la ligne de la campagne récente contre la mémoire de CH’IANG Kai-Shek et de l’élimination des mots « Chine » ou « chinois » de toutes les appellations officielles.

On comprend bien qu’il s’agit d’un sujet de conflit politique que SU Tseng-Chang juge très porteur dans une campagne électorale à Taiwan. Jusqu’aux élections de décembre et peut-être au-delà, le DPP est en effet minoritaire au Yuan législatif et les grandes initiatives politiques lui sont interdites par l’opposition Kuomintang et PFP.

CHEN Shui-Bian et son parti sont paralysés sur ce plan. Ils multiplient donc les projets indépendantistes « administratifs » et les gestes « anti-Continentaux », susceptibles de rassembler autour du DPP une majorité de Taiwanais de souche. Mais nombre de ces derniers préfèrent un comportement politique plus sobre et, en ce qui concerne les relations avec Pékin, le maintien d’un statu quo temporaire, faute de mieux.

 

 

Le révisionnisme sino-russe sur les traces de la révolution mondiale maoïste. Au Moyen-Orient, les risques avérés d’une escalade mortelle

[16 avril 2024] • Jean-Paul Yacine

A Hong-Kong, l’inflexible priorité à la sécurité nationale a remplacé la souplesse des « Deux systèmes. »

[25 mars 2024] • François Danjou

14e ANP : Une page se tourne

[14 mars 2024] • François Danjou

La stratégie chinoise de « sécurité globale » face aux réalités de la guerre

[29 février 2024] • La rédaction

Que sera le « Dragon » ?

[13 février 2024] • François Danjou