Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

 Cliquez ici pour générer le PDF de cet article :

›› Chine - monde

Investissements Directs à l’étranger (I.D.E), une radiographie de l’influence de la Chine

L’influence d’un pays à l’étranger se mesure à la fois à l’empreinte de sa culture, à son rôle dans les affaires du monde, au poids qu’il exerce sur elles, à sa capacité de rayonnement et d’attraction, à sa puissance militaire et à la force de son commerce. Dans tous ces domaines on ne peut que constater l’impact grandissant de la Chine. Il est cependant un critère de mesure où le vieil empire est encore à la traine, c’est celui de ses investissements extérieurs.

S’il est vrai que ces derniers augmentent très vite, d’abord parce qu’ils partaient de presque rien, leurs stocks cumulés restent encore très en-dessous de ceux des pays développés. L’investissement non seulement en capital, mais en ressources humaines, en projets, en espérance de développement, au demeurant non dénué de risques, est en réalité une des mesures la plus complète – bien au-delà du simple commerce - du niveau d’interaction internationale et d’influence.

Et dans ce domaine, l’examen des engagements chinois révèle d’abord un retard en dépit d’une longue suite d’articles de presses qui, oubliant les mises en perspectives, laissent croire à une domination irrésistible de la Chine, ce qui conduit à tort à la présenter comme une menace. La réalité montre aussi une très forte dépendance aux zones recélant des réserves d’énergie et de matières premières où, depuis 2005 ont été appliqués 46% des investissements chinois.

Enfin, l’étude qui suit signale à la fois que les priorités d’investissements de la Chine restent toujours la sphère occidentale avec 30% des engagements concentrés en Amérique du nord, en Australie et dans les pays de l’UE ; elle indique en même temps des efforts vers les pays en développement – 15% des engagements sont dirigés vers l’Afrique, avec une accélération du flux ces dernières années – et un important effort vers les pays de l’ASEAN, cibles de 12% des capitaux chinois.

++++

Radiographie des investissements chinois dans le monde. (1)

Le « Think Tank » conservateur Heritage Foundation basé à Washington publie sur son site en ligne une très utile synthèse interactive des investissements chinois à l’étranger passés de 18 Mds de $ en 2005 à près de 130 Mds de $ en 2012. Au cours de cette période le total cumulé des investissements chinois (stock) s’élève à plus de 688 Mds de $. (A noter que ces données dépassent nettement ceux de l’OCDE qui chiffrent les IDE chinois en 2012 à 63 Mds de $).

Les auteurs disent avoir utilisé les chiffres officiels chinois se rapportant à plus de 400 investissements rendus publics dans la période allant du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2012.

Le document comptabilise également les 250 contrats de construction signés par des entreprises chinoises dont l’empreinte économique est significative dans les pays où ils s’appliquent. Enfin il fait état d’une centaine de projets ou transactions chinois ayant rencontré des problèmes au cours de leur mise en œuvre.

Comparés au flux annuel des investissements extérieurs dans le monde, le flux chinois calculé depuis l’année 2005 – 86 Mds de $ - ne représente encore que 6% du total, évalué à 1400 mds de $, contre 29,8% pour l’UE, 25% pour les États-Unis et 8% pour le Japon.

FDI IN FIGURES.

Si on se limite à l’ASEAN le flux chinois est de 3,5 Mds de $ par an contre 8,2 Mds de $ pour les États-Unis, 9,8 Mds $ pour le Japon et 6 Mds pour l’UE.

Foreign direct investment net inflow to ASEAN from selected partner countries/regions

Aux États-Unis même, la part des investissements chinois, qui pourtant attirent souvent la méfiance des médias, est dérisoire puisqu’elle ne représente que 50 Mds de $ sur un stock total de 60 000 Mds de $.

En Afrique, que les médias identifient à la fois à raison comme une destination privilégiée de la Chine mais parfois, souvent de manière excessive, comme une cible de prédation, le stock des investissement chinois cumulés de la Chine ne représente que 5% du total.

Il est cependant exact que le flux annuel s’accélère puisqu’en 2012 il a représenté 24% du flux total (12 Mds $ sur les 50 Mds $ investis en Afrique au cours de cette année). Sur ce continent comme ailleurs, quand les groupes chinois ne peuvent avoir accès aux ressources d’hydrocarbures et minières, déjà monopolisées par d’autres, la Chine investit dans des travaux d’infrastructure (routes, voies ferrées, barrages hydroélectriques) ou dans des projets industriels.

Le document nous apprend aussi que sur les 688 Mds investis à l’étranger par la Chine, 45% ont été consacrés à l’énergie et 15% aux ressources minières hors pétrole et gaz. Le reste des investissements se répartit entre les transports (14%), les contrats de construction et l’immobilier (8%), les investissements financiers hors bonds du trésor américains (5%), la quête de technologies (2%) et une rubrique « divers » (2%).

L’Amérique du Nord, l’UE et l’Australie, cibles privilégiées des IDE chinois

Les principales cibles étatiques ou semi étatiques - comme l’UE - des investissements chinois sont au nombre de 4 :

1) L’Australie : 58,2 Mds de $ dont la presque totalité – 92% - va à l’énergie et aux mines),

2) L’Union Européenne : 56, 6 Mds de $, où on note 4 destinations majeures : la Grande Bretagne (17,8 Mds de $ - 31% -), la France (9,2 Mds de $ - 16% -), la Grèce ( 6,6 Mds de $ - 11,6% - ) et l’Allemagne (4,9 Mds de $ - 8% - ) ;

3) Les États-Unis : 56 Mds de $, répartis en investissements financiers – hors bonds du trésor - 35% -, énergie - 27% -, immobilier, contrats de construction 10% , agriculture - 8% -, technologies - 5%- , transports 4%) ;

4) Le Canada : 37,6 Mds de $ où la presque totalité est investie dans l’énergie (88%) et les ressources minières (8%). Ces 4 destinations accueillent près de 31% des IDE chinois.

Si on s’intéresse de plus près aux investissements dans les pays de l’UE, on constate que 6,7 Mds $ ont été consacrés à la quête de technologies (11%) ; 12,67 Mds $ à l’énergie et aux ressources minières (22%), dont 4 milliards sont allés à l’électricité portugaise et 4 autres dans le Groupe français GDF – Suez (ces 2 investissements représentent 14% de la totalité des engagements chinois dans l’UE).

Par ailleurs 6,4 Mds $ ont été investis dans le secteur des transports essentiellement en Grèce avec la prise de contrôle par COSCO, le géant chinois du fret maritime, d’une partie du port du Pirée (11% de la totalité des investissements dans l’UE). Enfin, 4,2 Mds $ ont été consacrés à des investissements financiers (7% du total) – Note : ce chiffre est sous évalué, les États de l’UE ne dévoilant pas les investissements étrangers dans le secteur financier.

En France la Chine a investi 9,2 Mds $ depuis janvier 2005 dont 73% ont été consacrés au secteur de l’énergie (GDF- Suez). Le reste est réparti entre le secteur des transports, l’agriculture, les technologies et une série d’investissements dans l’agroalimentaire (groupe Aoste), les domaines viticoles et bientôt les loisirs avec l’OPA lancée avec Axa PE par le groupe Fosun, entré au capital du club en 2010, pour prendre le contrôle du Club Med.

La Chine s’engage aussi à la périphérie de l’Union Européenne dans une approche circulaire à la manière de l’antique jeu de go qui vise à conquérir un espace. Ainsi elle est présente en Suisse : 8,9 Mds $ dans le secteur énergétique ; en Turquie : 6,4 Mds investis à 67% dans l’énergie, le reste à parts égales dans les transports et les contrats de construction ; en Norvège : 4,5 Mds $ répartis dans l’énergie et l’industrie légère ; en Suède : 2,7 Mds $ investis dans les infrastructures de transport ; en Biélorussie : 2,6 Mds $ dans les transports, les contrats de construction et l’agriculture, en Ukraine : 2,4 Mds de $ dans les infrastructures de transport, en Géorgie : 1 Mds $ investis à 63% dans l’énergie et à 30% dans les contrats de construction.

++++

Radiographie des investissements chinois dans le monde. (2)


Moyen Orient.

Hors Afghanistan, cette destination, principale source des importations d’hydrocarbures, accueille 8,3% des investissements chinois. Les cibles sont dans l’ordre :

1) l’Iran : 18,6 Mds de $ - dont 75% vont à l’énergie, 14,5% aux ressources minières et 11% aux transports ; 2) l’Arabie Saoudite : 13,6 Mds de $ dont 38% vont aux ressources minières, 24% à l’énergie, le reste à l’immobilier (17%), l’agriculture (9%), et aux transports (9%) ; 3) les Emirats : 8,5 Mds de $ dont 58% vont au secteur immobilier et 39% à l’énergie) ; 4) l’Irak : 6,9 Mds de $ dont la totalité est consacrée au secteur de l’énergie ; 5) la Syrie : 3,8 Mds de $ en totalité consacrés l’énergie, 6) le Qatar : 2,4 Mds de $, dont 58% vont à l’immobilier et 37% aux transports ; 7) Israël : 1,7 Mds de $, dont 82% à l’agriculture et 14 % aux technologies ; 8) le Koweit : 1,7 Mds de $ dont 56% pour l’immobilier, 35% à l’énergie et 24% aux transports ; 9) le Yemen : 0,470 Mds $ e, totalité consacrés à l’énergie.

Les investissements dans la Zone d’intérêt stratégique direct.

Dans la zone d’intérêt stratégique direct de la Chine (ASEAN, Asie de l’Est, Asie du Sud - dont l’Afghanistan – Russie, Mongolie et Asie Centrale) on distingue les priorités suivantes :

1) ASEAN : 81,6 Mds soient 12% de l’investissement global chinois à l’étranger, répartis comme suit : a) Indonésie : 25, 9 Mds $ - 32% -, b) Vietnam : 11,2 Md $ - 14% - , c) Malaisie : 9 Mds $ - 11% - ; d) Singapour : 8 Mds $ - 9,8% - ; e) Laos : 7,1 Mds $ - 8,7% - ; f) Cambodge : 5,8 Mds $ - 7% - (Note : ce chiffre est probablement sous évalué. Selon les infos de QC, le volume d’investissements au Cambodge est plus proche de celui des investissements chinois au Vietnam ; g) Myanmar : 5,4 Mds $ - 6,6% - ; h) Philippines : 3,8 Mds $ - 4,6% - ; i) Thaïlande : 2,7 Mds $ ; j) Brunei : 2,5 Mds de $ - 3% - ;

2) Asie du Sud + Afghanistan : 22,5 Mds $, répartis comme suit : Inde : 5 Mds $ - dont 57% vont à l’énergie, et 22 % au secteur des ressources minières, le reste va à part égales aux transports et aux technologies ; Pakistan : 5,7 Mds $ dont 52,6% vont à l’énergie, 21 % aux transports et 17% aux technologies ; le Sri Lanka : 4,2 Mds $, répartis entre transports (54,7%), énergie (38%), le reste allant aux technologies et à l’agriculture ; Afghanistan : 3,3 Mds $, dont 87% sont consacrés aux ressources minières et 12% à l’énergie ; Népal : 1,9 Mds $, dont 89,4% sont consacrés à l’énergie ; Bengladesh : 1,8 Mds $, dont 40% vont à l’agriculture, le reste aux transports, aux technologies et à l’énergie.

3) Asie Centrale 18 Mds $, dont Kazakhstan : 14,1 Mds $, essentiellement dans l’énergie (84%) ; Turkménistan : 3,1 Mds $ entièrement dédiés à l’énergie ; Tadjikistan : 0,6 Mds $ dédiés à parts égales à l’énergie et aux contrats de construction ; Ouzbékistan : 0,19 Mds $ en totalité consacrés aux ressources minières ;

4) Russie : 17 Mds $ dont 60% sont consacrés à l’énergie et 15% aux ressources minières. Le reste va aux contrats de construction, aux transports, aux technologies et à l’agriculture.

5) Asie de l’Est, dont Corée du Sud : 2,1 Mds $, dont 90% consacrés aux contrats de construction et le reste aux technologies ; Corée du Nord : 2 Mds de $ consacrés aux contrats de construction (le document occulte les investissements miniers estimés à 0, 3Mds de $ au cours des onze dernières années) ; Japon : 1,5 Mds $ dont 53% sont consacrés à l’immobilier et le reste à l’énergie, au secteur financier et aux technologies ; Mongolie : 1,4 Mds de $ dont 93% vont à l’énergie et le reste au secteur minier.

++++

Radiographie des investissements chinois dans le monde. (3)


Afrique.

En Afrique, les pays cibles sont nombreux et répartis sur tout le continent. Les priorités sont : Le Nigeria : 18,5 Mds $ dont 46% vont à l’énergie, le reste réparti entre les transports, les contrats de construction et les technologies ; l’Algérie : 11,5 Mds de $ répartis entre les transports (76,5%), les contrats de construction (20%). La part chinoise dans le secteur algérien de l’énergie, encore dominé par les Occidentaux, reste faible à 2% ;

L’Éthiopie : 10,2 Mds $, répartis dans l’énergie (42%), les transports (24,5%) et les technologies (23%) ; l’Afrique du Sud : 8,7 Mds $, dont 67%vont aux services financiers et 31% aux ressources minières ; l’Angola : 8,1 Mds $, dont 62% dans la construction et 32% dans l’énergie ; la Guinée : 7,8 Mds $ dont 93% vont au ressources minières ; la République Démocratique du Congo : 6,9 Mds $, dont 90% vont aux ressources minières ;

Le Tchad : 6,8 Mds $ dont 88% vont à l’industrie automobile ; le Niger : 5,2 Mds $, dont 98% sont investis dans la mine d’uranium d’Azelik, à 160 km au Sud-ouest d’Arlit et dans les gisements de pétrole à l’est du pays ; le Ghana : 4,7 Mds $ dont 78% dédiés à l’énergie et les ressources minières ; la Sierra Leone : 4,7 Mds $, dont 63% vont aux transports et 35% aux ressources minières ;

Le Cameroun : 4,6 Mds $ dont 58% vont aux ressources minières et à l’énergie, le reste aux infrastructures de transport et à l’agriculture ; la Zambie : 4,3 Mds $ dont 79% sont investis dans l’énergie et les mines ; Le Soudan Nord et Sud : 4,1 Mds $, avec cependant la majeure partie des investissements énergie (1,4 Mds $ soit 77%) destinés au gisements pétroliers du sud. Le Nord Soudan ayant reçu quant à lui 2,5 Mds de $ répartis vers les infrastructures de transport (60%), l’agriculture (24%) et l’énergie (16%) ;

Le Congo Brazzaville : 2,8 Mds de $ avec une priorité des investissements aux infrastructures de transport (75%), et une plus faible part (13%) dans l’énergie, la part du lion étant détenue par le Français Total, opérateur n°1 du pays ; le Zimbabwe : 1,1 Mds $ dont 54% dans l’énergie et les mines, le reste étant réparti dans les infrastructures de transport, l’immobilier et l’agriculture.

Au total le continent africain a accueilli 108 Mds de $ soit 15,6% des investissements globaux de la Chine depuis 2005.

Amérique latine.

En Amérique latine qui a accueilli 75,8 Mds de $ depuis 2005, les destinations prioritaires sont :

Le Brésil : 28,2 Mds $, avec un forte priorité à l’énergie (67%) et aux ressource minières (15%), le reste étant réparti à parts égales entre les transports et l’agriculture (10%), les investissements financiers et les technologies (1,8%) ; le Venezuela : 14,7 Mds $ répartis à raison de 56% dans les infrastructures de transport, 31% dans l’énergie, 5% dans l’agriculture et les mines et 6% dans les contrats de construction ;

L’Argentine : 11,7 Mds $ dont 51% pour l’énergie, 21% pour les infrastructures de transport et 12% pour l’agriculture ; l’Équateur : 8,6 Mds $ en totalité investis dans l’énergie (70%) et les mines (30%) ; le Chili : 4 Mds $ dont la totalité est consacrée à l’énergie (40%) et aux ressources minières (60%) ; le Pérou : 7,2 Mds $ en totalités investis dans les ressources minières ; la Colombie : 1,4 Mds $, en totalité investis dans l’énergie.

En Amérique Centrale, la Chine investit dans l’arrière cour stratégique des États-Unis et est présente dans tous les pays de la zone. Au Mexique : 0,53 Mds $ investis dans les ressources minières et les contrats de construction ; aux Bahamas : 2,6 Mds de $ uniquement dans des contrats de construction ; à Cuba : 5 Mds de $ en totalité investis dans l’énergie (90%) et les ressources minières ; à la Jamaïque : 1,2 Mds de $ dans les contrats de construction ; au Nicaragua : 0,53 Mds $ dans les travaux de construction et l’énergie ; au Costa Rica : 0,65 Mds $, dans les infrastructures de transport et les technologies.

Problèmes et échecs des investissements chinois.

Dans la plupart des cas les échecs, dont la valeur totale est de 200 Mds de $ sont dus à des suspicions par les autorités des pays récipiendaires, que l’État chinois pourrait utiliser les investissements à des fins politiques ou de captations de technologies, ou encore, dans le cas de l’Iran, à cause des pressions internationales. Il arrive assez souvent que la pression de l’opinion publique joue un rôle, comme en Australie dans l’affaire Chinalco, aux États-Unis dans l’affaire UNOCAL. En Allemagne en revanche c’est l’autorité de régulation bancaire chinoise qui a stoppé une transaction financière.

En volume financier, 5 pays viennent en tête des difficultés rencontrées par les groupes chinois. Il s’agit de l’Australie, des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Iran et du Nigéria. Selon l’auteur de l’étude, dans le futur les blocages et échecs ne diminueront pas du fait de la persistance du rôle de l’Etat chinois ou des groupes publics dans les investissements extérieurs.

Selon les chiffres officiels, les 20 premiers investissements chinois sont des engagements de groupes publics. Mais en réalité 92 % des IDE sont directement ou indirectement parrainés par l’État, même si on observe une tendance à l’augmentation du volume des investissements privés. En 2013, la part publique des investissements chinois sera encore de 90%.

 

 

Au Pakistan, des Chinois à nouveau victimes des terroristes

[28 mars 2024] • Jean-Paul Yacine

Munich : Misère de l’Europe-puissance et stratégie sino-russe du chaos

[22 février 2024] • La rédaction

Au Myanmar le pragmatisme de Pékin aux prises avec le chaos d’une guerre civile

[9 janvier 2024] • Jean-Paul Yacine

Nouvelles routes de la soie. Fragilités et ajustements

[4 janvier 2024] • Jean-Paul Yacine

Chine-UE. Misère de l’Europe puissance, rapports de forces et faux-semblants

[15 décembre 2023] • François Danjou