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›› Editorial

Corée du nord. La sidération thermonucléaire

Le petit fils de Kim Il-sung est à la tête d’un régime militarisé dont l’arme nucléaire constitue le gage de sa survie. Toujours aux prises avec des difficultés alimentaires il comprend mal la logique de profit qui sous tend les investissements étrangers.

Après le test nucléaire nord-coréen du 6 janvier, le scénario des réactions internationales qui se répète depuis 2006 n’a pas varié, sauf que, pour la dernière expérience en date, Pyongyang affirme avoir franchi le cap technologique de la fusion ce qui ajoute beaucoup à la sidération internationale, la puissance théorique d’un tel engin pouvant être 1000 fois supérieure à celle d’une bombe A classique. Mais pour l’heure, les premières réponses de la communauté internationale sont symétriques de celles qui suivirent le dernier test de 2013.

Alors que les experts s’interrogent sur la réalité thermonucléaire de l’engin, le conseil de sécurité réuni en urgence a unanimement condamné l’explosion, tandis qu’à Pékin, Wang Yi a, lors des vœux de nouvel an au Waijiaobu, répété la détermination chinoise à dénucléariser la péninsule et exhorté Pyongyang à tenir ses promesses. Peu avant, le porte parole Hua Chunying évoquait un risque de contamination radiologique du territoire chinois dont la frontière nord-est est située à 100 km de l’explosion.

Il est probable que, comme en 2006, 2009 et 2013, le Conseil condamnera la Corée du Nord et imposera des sanctions. Lire la Résolution 2094 (2013).

Depuis 2013, la résolution 2094 s’applique aux comptes et aux banques nord-coréens à l’étranger, aux voyages des dirigeants hors de la péninsule et à leurs importations de produits de luxe. A l’époque, la participation de la Chine aux sanctions avait suscité l’espoir qu’elles seraient efficaces. L’explosion du 6 janvier prouve le contraire.

Pourtant, déjà se dessine un raidissement dont l’expérience passée suggère qu’il n’aura aucun effet sur le régime nord-coréen. Il pourrait même aggraver la situation et préparer l’effondrement du régime de non prolifération.

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Une dépêche de l’AFP indique que le 7 janvier John Kerry a téléphoné à son homologue chinois Wang Yi pour souligner l’échec des stratégies de souplesse cautionnées par la Chine, suggérant que le moment était venu d’augmenter la pression sur le régime nord-coréen. Au même moment, Philipp Hammond, le ministre des Affaires étrangères britannique en visite sur le porte-avions Ronald Reagan basé à Yokusuka appelait lui aussi à alourdir les sanctions. Surtout, il laissait entendre, accusant en filigrane la Chine, que l’inefficacité des contraintes imposées à Pyongyang prenait racine dans une mise en œuvre trop laxiste de la résolution 2094.

Pékin qui dit vouloir « dénucléariser » la péninsule et affiche une évidente frustration à l’égard de Kim Jong-un [1], affirme cependant que ses moyens de pression sur Pyongyang restent limités, ce que nombre d’observateurs contestent. Dans une situation où les arrière-pensées héritées de la guerre froide continuent de brouiller les positions des principaux acteurs, il est légitime d’attester que, techniquement, la poursuite du programme nucléaire nord-coréen est en partie due au laxisme des contrôles frontaliers, lui-même favorisé par l’enchevêtrement chinois des affaires et de la politique facilitant les transferts clandestins vers la Corée du nord de technologies sensibles.

Il est vrai qu’à la suite des déclarations répétées par le China Daily le 7 janvier sur la détermination chinoise à ne pas laisser la prolifération nucléaire déstabiliser la péninsule, et après le test du 6 janvier, les contrôles policiers avaient été renforcés à Tumen ville frontière avec la Corée du nord située à 200 km au nord du site des 4 explosions souterraines [2]. Pour autant, le lendemain de l’explosion les convois de camions continuaient à franchir la frontière dans les deux sens. En arrière plan nombre d’experts, y compris chinois, affirment que Pékin hésitera toujours à faire peser sur son ancien allié de la guerre froide une contrainte risquant de déstabiliser le régime.

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En réalité, les partisans de la méthode forte manquent plusieurs très importantes parties de l’image. La première est chinoise.

Les ambiguïtés chinoises.

S’il est vrai que Pékin n’a pas plus intérêt que les Etats-Unis, le Japon ou la Corée du sud à la nucléarisation de la péninsule, boîte de Pandore stratégique dont il est facile d’imaginer les effets déstabilisants sur la région et sur le régime de non prolifération, le Politburo considère néanmoins que l’augmentation des pressions chinoises portent en elles un risque d’effondrement de la Corée du nord, ouvrant de vastes incertitudes géopolitiques dont il n’est pas très certain qu’elles seraient à l’avantage de la Chine.

Sans compter que les experts chinois estiment, non sans raison, que le resserrement des sanctions sur Pyongyang pourrait accélérer le programme nucléaire nord-coréen au lieu de le freiner. C’est la raison pour laquelle, selon les douanes chinoises, la Chine a exporté en Corée du Nord 176 000 tonnes de pétrole rafiné et 23 millions de tonnes de céréales. Pour Madame Xie Yanmei, analyste à l’International Crisis Group, citée par l’AFP, « une Corée du nord nucléaire serait une occurrence inconfortable et dérangeante. Mais un effondrement du régime, provoquant un chaos de grande ampleur à ses portes avec la perspective d’une réunification sous l’influence de Washington serait un cauchemar ».

Enfin, rarement évoqué par les analyses, planent, au-dessus des considérations stratégiques, les réminiscences de la guerre de Corée, un des fondements de l’épopée maoïste contre l’Amérique, au cours duquel près de 3 millions de soldats de l’APL ont été engagés par Mao sous le nom de « volontaires chinois » dont plus de 180 000 ont été tués. Augmenter les pressions contre Pyongyang mettrait en danger l’héritage maoïste du Parti auquel l’actuel Politburo est encore plus attaché que ses prédécesseurs.

Pyongyang accroché à son programme nucléaire, gage de survie.

Le deuxième élément de ce dilemme sous forme de cul-de-sac hérité de l’histoire des blocs de la guerre froide est nord-coréen. Enfermée dans le vieux paradigme isolationniste du « pays ermite », toujours mentalement structurée autour de l’histoire inachevée de la guerre suspendue à un armistice interminable vieux de 62 ans secoué par un longue série d’incidents meurtriers dont Pyongyang fut en partie responsable, critiquée à l’extérieur pour son régime politique dynastique, rigide, militarisé anti-démocratique et menaçant, l’oligarchie au pouvoir a fini par considérer que sa capacité nucléaire constitue le principal moyen, peut-être le seul, de sa légitimité interne et de sa survie.

Ses exigences internationales parlent d’elles-mêmes. Elles n’ont pas varié depuis l’armistice : un dialogue bilatéral avec Washington, pouvant aboutir à un traité de paix que Pyongyang assimile à un pacte de non agression capable de tenir à distance les menaces militaires américaines. Parallèlement, le régime nourrit l’espoir que les P5 et surtout les interlocuteurs de Pyongyang au dialogue à 6 (Pékin, Séoul, Washington, Moscou et Tokyo) arrêté en 2012, accompagneraient, comme l’a fait la communauté internationale avec l’Iran, la création d’une capacité nucléaire civile [3].

Sur la péninsule coréenne plus qu’ailleurs les sanctions et encore moins la posture guerrière n’ont donc aucune chance d’aboutir à un apaisement, bien au contraire. Voilà en effet un théâtre où le jeu des dissuasions croisées à tous les étages rend très improbable le déclenchement d’un conflit majeur, mais dont la menace sans cesse brandie en réponse aux rodomontades de Pyongyang nourrit l’appareil militaire nord-coréen. Le cercle vicieux perpétue le régime carcéral de la famille Kim et ses abus humanitaires, dont la liste avait été répertoriée dans un rapport publié par l’ONU en février 2014, assorti des menaces de déférer Kim Jong-un lui-même à la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité.

A ce jour, le seul résultat du rapport fut une sèche réfutation de la Chine qui qualifia le rapport de « critique irraisonnable » tandis que Pyongyang accusaient les rédacteurs d’avoir été manipulés par des « forces hostiles soutenues par les États-Unis, l’Union Européenne et le Japon. ». Il est probable que la séquence « droits de l’homme » de 2014 dont on ne peut pas douter qu’elle ait été initiée avec les meilleures intentions du monde de mettre fin aux souffrances du peuple coréen et d’en punir les responsables, a en réalité abouti à l’accélération du programme nucléaire. Lire notre article Corée du Nord : Désarroi de la puissance. Résurgence du complexe humanitaire

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Le lent basculement de la situation.

En 2012, le président Obama avait inspecté la zone démilitarisée de Panmunjom établie en 1953 par l’armistice toujours en vigueur dont le traité de paix n’a jamais été signé. En février 2012, Pyongyang avait accepté de mettre fin à ses tests nucléaires et balistiques, contre une livraison de 240 000 tonnes de céréales et d’aide alimentaire par les Etats-Unis. L’annonce d’un tir de missile par Pyongyang avait fait capoter l’accord et provoqua l’arrêt du dialogue à 6.

La dernière partie du tableau qui manque aux adeptes des solutions plus coercitives, mais dont il est cependant difficile de faire le tour exact compte tenu de la faiblesse des informations, est la lente évolution de la situation interne en Corée du nord, en même temps que la réduction de l’isolement du pays. A quoi s’ajoute la modification de la situation internationale marquée par un accord récent conclu par Washington avec Téhéran, l’ancien « sociétaire » de « l’axe du mal » évoqué par Georges W. Bush lors de son discours sur l’état de l’Union en 2002 et dont fait partie Corée du Nord.

Publié par Reuter, un article d’Andray Abrahamian, directeur de « Choson Exchange », familier de la Corée du nord, affirme que les nord-coréens approuvent avec fierté l’idée que l’arme nucléaire est une protection nécessaire contre la superpuissance américaine. En même temps, tout en concédant la rémanence des problèmes économiques en 2015 [4] et en dépit des purges politiques féroces, il souligne que le régime récolte aujourd’hui des dividendes de popularité à la suite de l’attention récente accordée par Kim Jung-un à la qualité de vie des ses sujets.

Autre modification de la situation réduisant la vulnérabilité économique du pays, la découverte de fortes réserves de terres rares estimées en avril 2015 par le bureau de recherche du JoongAang Ilbo à 48 millions de tonnes, 2e stock de la planète après la Chine (89 millions de tonnes).

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Quant au paysage extérieur, 2014 a vu renaître la proximité avec Moscou et l’effacement par la douma des 10 Mds de $ de dettes nord-coréennes remontant à l’époque soviétique, accompagné par la promesse de 1 Mds de $ d’investissement dans la partie du transsibérien reliant la Corée du sud par Pyongyang dont le trajet sera doublé d’un gazoduc permettant l’exportation du gaz sibérien vers la Corée du sud.

En mars 2014, Kim Jong-un avait été invité aux cérémonies d’ouverture des jeux de Sochi et, en avril de la même année, le vice-premier ministre russe Yuri Trutnev en visite à Pyongyang pour trois jours a marqué une sorte de « renaissance officielle de la vieille amitié entre Pyongyang et Moscou. ». Le tronçon de 54 km de voie ferrée double entre Khasan en Russie orientale et Rason en Corée du nord, inaugurés par Trutnev, est le début d’un vaste projet de rénovation des chemins de fers nord-coréens avec l’aide de Moscou.

Sur la péninsule, il faut noter la conclusion pacifique, à la fin août d’une forte période de tensions entre Pyongyang et Séoul, marquée par des échanges de tirs d’artillerie à la suite de l’explosion d’une mine anti-personnel ayant blessé 2 soldats sud-coréens. L’accord marquait une évolution par rapport à une situation très tendue qui durait depuis le torpillage du Cheonan-Ham en mars 2010. Le test du 6 janvier a cependant ruiné ces efforts.

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Un climat d’affaires aléatoire.

Pour autant, s’il est vrai que le pays sort lentement de son isolement, le climat des affaires reste toujours incertain et n’incite pas aux investissements. La liste des déconvenues subies par les compagnies chinoises en atteste. Pour ne citer que la plus emblématique souvent évoquée dans les rapports sur la situation du pays, il faut rappeler la mésaventure du groupe minier chinois Xiyang.

En 2011, ce dernier basé dans le Nord-est de la Chine, plus gros investisseur chinois en Corée du Nord, avait, dans une attaque d’une rare violence, accusé les Nord-Coréens d’avoir sabordé un investissement de 38 millions de $, par des exigences exorbitantes, non prévues au contrat, n’hésitant pas pour obtenir satisfaction, à menacer les personnels chinois du Groupe et à leur couper l’eau et l’électricité. « L’investissement en Corée du nord fut un cauchemar, comme si nous étions entrés dans la tanière d’un tigre », raconte un responsable chinois.

Si on en croit Andrei Lankov, professeur d’études coréennes à l’Université Kookmin de Séoul, auteur de « La vraie Corée du Nord, vie et politique dans l’utopie stalinienne avortée », la situation ne s’est pas beaucoup améliorée en 4 ans.

Pour lui, le régime en quête d’investissements étrangers, ne comprend pas la logique de profit qui les sous-tend. Dans un article publié en décembre 2015, dans Aljazeera, Lankov concluait que, s’il est est exact que l’économie nord-coréenne s’améliore, il n’en est pas moins vrai que tant que le régime n’aura pas compris qu’il est dangereux de tromper les investisseurs étrangers, il lui sera difficile d’attirer les investissements et les savoir-faire nécessaires à un développement à long terme du pays.

L’exemple iranien

Enfin, dernier avatar international, Pyongyang qui réclame un dialogue privilégié avec Washington, n’a pas manqué de constater le récent virage stratégique américain, épine dorsale de l’accord nucléaire conclu avec Téhéran, le 14 juillet 2015. Ignoré par la Maison Blanche tout au long du processus qui transforma l’Iran membre de « l’axe du mal » en partenaire de négociations puis en signataire d’un accord historique, Pyongyang s’est rappelé au bon souvenir de Barack Obama par le test du 6 janvier.

La manœuvre est habile puisqu’à quelques mois de son départ, elle touche au cœur d’un des grands projets stratégiques du Président américain, énoncé en 2009 à Prague quand il ambitionnait d’améliorer la sécurité de la planète en la débarrassant des armes nucléaires.

Menaces sur le traité de non-prolifération.

Dans un article paru le 7 janvier sur le site de Bloomberg, Eli Lake spécialiste des questions stratégiques et Josh Rogin, expert des questions de sécurité, constatent que sept années plus tard, la performance du président américain est au mieux en demie-teinte. Non seulement le sénat américain n’a toujours pas ratifié le traité sur l’interdiction des essais nucléaires, mais les accords START russo-américains, bien entamés en 2010 avec l’accord sur la réduction des déploiements, se sont embourbés dans les tensions avec Moscou. Encore plus ennuyeux, même après l’accord avec Téhéran, la Maison Blanche n’a pas réussi à persuader Israël de reconnaître son arsenal nucléaire.

Mais le plus grand échec de Barack Obama est bien la Corée du Nord qui vient d’augmenter ses pressions en affirmant sa maîtrise de la fusion, tandis qu’un rapport du « North Korea Nuclear Futures Project » (en association entre l’Institut Corée – États-Unis à l’École des Hautes Études internationales John Hopkins et l’Université de la Défense Nationale (38north) publié en 2014 affirme que, d’ici 2020, le stock d’engins nucléaires nord-coréens pourrait compter de 50 à 100 têtes, adaptables sur 20 à 30 missiles balistiques. Contrairement aux appréciations plus rassurantes, le rapport affirme que Pyongyang maîtrise déjà la miniaturisation des têtes.

Depuis 2002, la solution de la question coréenne est parasitée par les objectifs stratégiques concurrents des parrains du processus de dénucléarisation, dont Pyongyang, arc-bouté sur ses exigences de traité de paix, tire profit. Les perspectives d’un accord avec Pyongyang se sont encore brouillées depuis la montée des tensions entre Washington, Pékin et Moscou, les deux derniers faisant cause commune contre le premier pour contester son hégémonie.

Si le président américain ne parvenait pas à résister aux surenchères de sa politique intérieure lui enjoignant d’augmenter la pression sur Pyongyang ; s’il persistait à faire du démantèlement complet irréversible et vérifiable, la condition préalable aux négociations pour un traité de paix, il est probable que la question coréenne sonnera le glas de son rêve de désarmement et certainement du régime de non prolifération. De son côté Pékin doit persuader Pyongyang de mettre en jeu son arsenal et de donner à chaque étape des négociations des gages de sa bonne volonté, en acceptant des démantèlements partiels et des vérifications sur site.

Note(s) :

[1Le n°1 à Pyongyang n’a jamais été reçu officiellement à Pékin depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, alors que 6 rencontres au sommet ont déjà eu lieu avec la présidente Park Geun-hye, l’homologue sud-coréenne du petit fils de Kim Il-sung.-

[2Selon les informations des services sud-coréens recoupées par des sources américaines et chinoises, les 4 explosions souterraines ont eu lieu dans la province d’Hamyong du nord, à 370 km au Nord-est de Pyongyang, sur le site de Punggye-ri dont le point moyen est à 90 km à l’Est de la frontière chinoise et à 490 km à l’est de Shenyang. Les trois premières seraient provoquées par des engins à fission. La 4e serait due à une bombe thermonucléaire miniaturisée.

Les expériences ont eu lieu aux dates suivantes : Le 9 octobre 2006, magnitude de la secousse 4,3, puissance estimée 0,2 à 1 KT ; le 25 mai 2009, magnitude de la secousse 4,7, puissance estimée 2 à 7 KT ; le 12 février 2013, magnitude de la secousse 5,1, puissance estimée 6 à 7 KT ; le 6 janvier 2016, magnitude de la secousse 4,9 (source chinoise), 5,1 (source américaine), la puissance estimée serait de 7 KT, mais la nature thermonucléaire de l’engin annoncée par Pyongyang n’a pas été confirmée.

[3Le dialogue à 6 qui durait depuis août 2003, après le retrait en 2002 de Pyongyang du traité de non prolifération, avait comme objectif des garanties de sécurité au régime de la famille Kim, l’aide à l’accès au nucléaire civil, la fin des sanctions et l’établissement de relations diplomatiques avec Washington, en échange du démantèlement vérifiable et irréversible de l’arsenal nucléaire nord-coréen.

Il a capoté le 6 avril 2012 après une longue suite d’incidents graves dont le premier fut la destruction par une torpille le 26 mars 2010 en mer Jaune du Cheonan-Ham, une corvette sud-coréenne de 1200 tonnes avec 104 marins à bord dont 46 furent tués dans l’explosion ou se noyèrent.

La commission d’enquête avait officiellement attribué le responsabilité du torpillage à la marine nord-coréenne au milieu de très sérieux doutes sur l’origine de la torpille. Le 23 novembre 2010, l’artillerie nord-coréenne bombardait l’île sud-coréenne de Yeonpyeong tuant 2 militaires sud-coréens et détruisant plusieurs habitations. Le 6 avril 2012, le lancement avorté d’un satellite par Pyongyang fut considéré par les 5 autres membres du dialogue comme une entorse aux accords de non prolifération balistique et une « provocation » qui incita les États-Unis à mettre fin au dialogue.

[4En particulier, la persistance de problèmes alimentaires documentés par la FAO qui, dans deux rapports en 2015, estimait que, suite à une dégradation des systèmes d’irrigation, les récoltes de pommes de terres et de céréales chuteraient dans l’année de 50% dans certaines régions frappées par la sècheresse. En moyenne, dans le pays, la baisse par rapport à 2013/2014 serait de 24% pour les pommes de terre et 26% pour les céréales. La même année l’organisation onusienne estimait que 24,6 millions de nord-coréens entraient dans la catégorie des personnes victimes d’insécurité alimentaire.

 

 

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