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›› Taiwan

Taiwan à la recherche d’un nouveau soft-power

Dans une série d’article précédents QC a abondamment documenté et commenté les extraordinaires pressions exercées par Pékin pour que Tsai Ing-wen accepte de reconnaître le « consensus de 1992 » et l’appartenance de Taïwan à la Chine, radicalement opposés à l’épine dorsale identitaire de son Parti.

Récemment encore le Continent a exercé de fortes pressions sur les ressources humaines de l’Île en proposant un pont d’or aux ingénieurs taïwanais du secteur des semi-conducteurs où le groupe « Taïwan Semiconductor Manufacturing Conpany », côté à New-York sous le sigle TSM, est le n°3 mondial.

En 2018, 300 ingénieurs taïwanais du secteur ont sauté le pas vers le Continent pour se joindre aux 1000 autres qui y travaillent déjà recrutés dans l’Île depuis que Pékin a décidé de consacrer plus de 20 Mds au développement du secteur où les ingénieurs du Continent sont encore loin du niveau de leurs collègues taïwanais.

Dans l’article qui suit Hugo Tierny explore en détail la stratégie de Tsai Ing-wen en riposte aux pressions exercées par Pékin dont l’objectif est d’isoler l’Île en réduisant à néant son réseau diplomatique. La contre-attaque de Taipei avance en marge des réseaux diplomatiques officiels et en prenant ses distances avec la politique de promotion culturelle de la Chine menée par Ma Ying-jeou héritée de Tchang Kai-shek. / QC

*

Sous la pression grandissante de la Chine, Taïwan souffre de plus en plus de son isolement international. Le gouvernement taïwanais est à la recherche de nouveaux outils pour compenser son absence des circuits diplomatiques officiels et obtenir plus de présence et de visibilité globale. Parmi ces options, Taïwan a fait le choix de développer son soft power.

Selon Joseph Nye le soft-power est une « capacité à séduire et à attirer ». L’acquisition d’une telle capacité revêt une grande importance pour Taïwan puisqu’en plus de fournir un levier pour réinsérer l’Île dans le jeu mondial, elle rendrait caducs les efforts chinois visant à l’effacer des consciences afin d’en faciliter l’annexion future.

Mais alors, qu’en est-il du soft power taïwanais ? L’objectif de ce court article est de présenter le potentiel et les limites de Taïwan en la matière. L’Île dispose d’un fort potentiel en termes d’image et d’influence, mais au regard de ses objectifs très spécifiques, quelle est la réelle efficacité du soft power taïwanais ?

Depuis la démocratisation des années 1990, le soft power taïwanais a en grande partie pris la forme d’un argument moral valorisant la nature démocratique du régime afin de gagner en visibilité et en respectabilité sur l’échiquier international.

Un calcul vraisemblablement gagnant au vu de la politique étrangère des États-Unis ou de l’Europe de l’Ouest, qui donne souvent une grande importance au respect des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme. Taïwan a donc saisi cette opportunité de s’accorder une bonne publicité à l’international. On peut tracer l’histoire de cette politique depuis la présidence de Lee Teng-hui et sa célèbre prise de parole à l’Université Cornell (États-Unis) en 1995.

Ce positionnement stratégique n’a pourtant pas toujours eu le vent en poupe à Taïwan. Du temps de l’ancien président Ma Ying-jeou (Kuomintang – KMT, 2008-2016), le soft power taïwanais tel qu’encouragé par le gouvernement se résumait pour ainsi dire à la valorisation de l’Île comme conservatoire de la culture chinoise traditionnelle. Cependant, si cette stratégie avait comme objectif de faire connaître Taïwan, le calcul était perdant.

Outre son manque de crédibilité, cette association en rupture nette avec la réalité taïwanaise liait l’image de l’Île à celle de la Chine. Cette représentation conservatrice et galvaudée attirait cependant à Ma Ying-jeou les faveurs de Pékin et correspondait bien à la politique d’une seule Chine défendue par le KMT.

Rupture avec le culturalisme chinois de Ma Yin-jeou.

Après son élection, l’actuelle présidente Tsai Ing-wen (Parti Démocrate Progressif – PDP, 2016) avait promis d’éviter de froisser la Chine et de promouvoir le statu quo entre les deux rives du Détroit, compris par ailleurs par les Taïwanais comme la continuation telle quelle de l’indépendance de facto de l’Île. Bien entendu, Tsai s’est heurtée à l’impossibilité de satisfaire Pékin sans reconnaître l’appartenance de Taïwan à la Chine, une concession à rebours de ses convictions politiques et de celle de la majorité de la population insulaire.

Prenant bonne note de l’intransigeance chinoise, le gouvernement taïwanais refuse de plier sous les menaces et affiche désormais ses convictions et sa vision de façon moins ambiguë. Alors que la promotion du soft power insulaire était restée discrète pendant ce laps de temps, l’enjeu est vite revenu sur le devant de la scène. Tsai a donc totalement rompu avec la politique du KMT et puise désormais dans les qualités intrinsèques de son pays l’énergie qui doit permettre à Taïwan de construire son propre espace international.

Alors que de nombreuses nations s’inquiètent de la montée en puissance chinoise, les dirigeants de l’Île capitalisent aujourd’hui sur leur différence avec leur puissant voisin et mettent en valeur une image exemplaire et conciliante. L’atout majeur de Taïwan pour mener à bien cette politique est la nature démocratique du régime. Ce faisant l’Île joue à la fois d’une tactique de différenciation vis-à-vis de la Chine et de ressemblance avec l’ensemble des nations démocratiques du globe. Par-là, les Taïwanais espèrent un retour sur investissement tangible, en termes de soutien et d’insertion internationale.

En creux, le discours international encouragé par Taipei est le suivant : Taïwan est le pays d’Asie le plus avancé en termes de libertés individuelles et de la presse. Le pays est à la proue du progrès social en Asie en matière d’égalité des genres, de droits pour les minorités ethniques et sexuelles, et de tolérance religieuse. Taïwan prend position dans les grands débats mondiaux et, notamment, celui de l’écologie pour lequel elle se veut force de proposition.

Plus généralement, et dans un contexte de recul de la démocratie dans le monde, celle-ci se porte bien à Taïwan. Il serait donc injuste que Taïwan, pays développé, démocratique et stable, soit maintenu dans l’isolement diplomatique depuis plus de quatre décennies.

Enfin, l’Île rejette le chantage chinois et revendique avec fierté sa souveraineté, son attachement à la démocratie parlementaire et à l’État de droit. Si une ligne de front est en train d’apparaître entre les démocraties et les régimes autoritaires, Taïwan se bat en première ligne. Ainsi tous les efforts déployés par la Chine pour effacer des consciences l’existence de l’île sont et resteront vains. Ce discours, véhiculé par des structures soutenues par le gouvernement telles que la Taiwan’s Foundation for Democracy, est devenu un outil prisé par les diplomates taïwanais, qui font passer le mot à chaque occasion.

Taïwan, flambeau de la liberté en Asie.

En visite à Paris cette année, la ministre de la culture de Taïwan Madame Cheng Li-chiun a défendu cette approche de façon indirecte : « Vous avez peut-être noté que depuis quelques mois, les cartes aériennes ne mentionnent pas toujours précisément Taiwan. Or, je suis convaincue que sur la carte mondiale de la culture, il n’existe que des additions et aucune soustraction. La culture taïwanaise, une culture d’Asie faite de liberté, de diversité, de tolérance, d’ouverture et d’innovation, et qui peut exprimer sa singularité dans le monde entier, est aussi un acteur important sur la carte mondiale de la culture. » [1]

Récente, cette nouvelle politique gagne en ambition puisqu’elle ajoute à l’argument démocratique la mise en valeur du patrimoine, du multiculturalisme et de la production culturelle insulaire. Tous ces éléments sont pétris de potentiel mais sont encore peu connus en dehors de l’Île ou de l’Asie. Pour y remédier, le gouvernement a déclaré qu’il soutiendrait davantage des relais culturels tels que le cinéma, la musique et les médias en général. Un organe gouvernemental dédié sera créé pour coordonner ces actions. Cette politique fait aujourd’hui ses premiers pas et il est trop tôt pour juger de son efficacité. Ce sont néanmoins les objectifs affichés et il conviendra de mesurer leur impact dans quelques années.

Jusqu’à aujourd’hui, Taïwan ne disposait pas d’une telle stratégie globale de soft power destinée à attirer l’attention de l’étranger. Et, en attendant que ces nouvelles orientations portent leurs fruits, l’impact du soft power taïwanais reste assez limité dans sa forme actuelle.

D’abord l’argument démocratique est habile mais il s’use. Tsai Ing-wen est entrée en fonction dans un contexte mondial d’insatisfaction et de désillusionnement vis-à-vis de la performance des pratiques de gouvernance démocratiques (symbolisé par la vague libérale en Occident et la popularité des régimes autoritaires ailleurs). Certains symptômes se font d’ailleurs sentir à Taïwan où plusieurs candidats aux prochaines élections locales ont adopté un discours populiste, dans un contexte de croissance en berne et de hausse des inégalités.

Malheureusement, confrontés à leurs intérêts nationaux ainsi qu’à la pression grandissante de la Chine et de ses investissements économiques, nombreux sont les pays à faire la sourde oreille aux sollicitations du gouvernement taïwanais. Pour les tenants d’une vision « réaliste » des relations internationales, l’intérêt des États prime et rares sont les pays basant leur diplomatie sur des valeurs politiques.

En ce sens, les accomplissements démocratiques de Taïwan sont salués mais les paroles sympathiques ne sont que rarement suivies de soutien concret. Et si le renouvellement actuel du soutien américain à Taïwan est défendu et justifié par l’adéquation des valeurs défendues par Washington et Taipei, il s’explique surtout par un alignement clair de leurs intérêts stratégiques, opposés à ceux de la Chine. Pour ce qui est du rapprochement opéré par Taïwan envers le Japon et l’Inde, la situation est similaire.

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Diplomatie d’influence.

Le réseau diplomatique « officiel » de l’île fond comme peau de chagrin mais ce n’est plus vraiment pour sauver ce qu’il en reste que les diplomates taïwanais se pressent. L’objectif désormais est de se rapprocher des grandes démocraties mondiales. Dans le cadre de la New Southbound Policy, Taïwan courtise aussi l’Asie du Sud-Est et l’Océanie, dont nombre de pays partagent avec elle des liens économiques et culturels forts.

Dans ce cadre tout de même extrêmement contraint par les pressions chinoises, Taïwan sait se montrer flexible et ingénieux. La track-two diplomacy taïwanaise fait feu de tout bois et permet de poursuivre une diplomatie de substitution utilisant d’autres moyens.

Par exemple, une partie de la diplomatie officieuse de Taïwan est accompagnée par des personnalités ou organisations aux caractéristiques bigarrées. Ces personnalités incluent des chercheurs, des chefs d’entreprises, des militaires et des diplomates à la retraite. Souvent ces personnes cumulent plusieurs fonctions, et elles voyagent beaucoup. Les organisations en question sont souvent des centres de recherche privés ou des fondations…

Tous tissent des liens avec leurs pairs dans les pays ciblés en invitant des personnalités étrangères n’occupant pas de fonction officielle à des évènements à Taïwan, tels que des rencontres entre chercheurs. L’objectif de ces réunions est d’augmenter les contacts entre stratèges taïwanais et étrangers afin de cultiver des relais d’influence et favoriser une réémergence de Taïwan sur la scène internationale.

Ce point est d’ailleurs confirmé par la dernière revue de défense officielle taïwanaise (2017) : « En faisant ainsi, nous démontrons notre volonté de jouer un rôle dans les activités concernant la sécurité régionale et d’augmenter notre participation au maintien de la paix et de la stabilité de la région Asie Pacifique afin de gagner le support de la communauté internationale envers notre sécurité nationale. »

Il est difficile de mesurer les effets concrets de cette diplomatie « de substitution » mais il est raisonnable de considérer qu’il s’agit d’un outil imparfait visant à compenser l’impossibilité pour les Taïwanais de profiter d’une diplomatie classique. Contrainte par la nature officieuse de ses liens avec ses partenaires les plus privilégiés et assommée par le poids et l’omniprésence du facteur chinois, la diplomatie taïwanaise a moins de chances de parvenir à nourrir des relations de confiance avec ses pairs et donc de se rendre audible.

Sans cultiver ce lien, il devient moins probable que Taïwan réussisse à engranger un soutien direct. Le besoin ardent d’exister au niveau diplomatique reste donc confronté à un manque de moyens et d’interlocuteurs. Ce problème fut mis en relief lors de la dernière cérémonie de remise des bourses aux étudiants en langue chinoise ; un événement à la portée somme toute modeste mais auquel le Vice-Président de Taïwan a assisté, délivrant à l’occasion un discours valorisant la poursuite des liens entre l’Île et ses partenaires internationaux. Dans un autre pays, il semble improbable qu’un officiel de ce rang participe à un événement de si faible envergure.

Encore d’importantes marges de progression.

La diplomatie taïwanaise n’a pas encore tout à fait mis de son côté les opinions publiques des pays visés. Pourtant, et devant la difficulté de mobiliser les gouvernements partenaires, Taïwan pourrait investir davantage l’espace médiatique de ces pays pour obtenir un gain de sympathie auprès des opinions publiques. Par exemple, l’utilisation des réseaux sociaux est un outil encore peu exploité. De cette façon, les Palestiniens, les Kurdes et même les Catalans ont réussi à rendre certains publics favorables à leur cause d’autodétermination. Même si la même recette n’est pas applicable telle quelle car les cas sont trop différents, la réflexion sur le « soft power » taïwanais pourrait se nourrir de ces expériences.

Bien que ce soit en projet, les Taïwanais ne disposent pas vraiment d’un service gouvernemental dédié au « soft power » et de peu d’influence pour créer une dynamique vraiment favorable. Le gouvernement français dispose d’une variété de relais d’influence au service du Quay d’Orsay et du ministère de la culture, telle que l’Alliance Française (dont la Chine s’est inspirée pour créer les Instituts Confucius).

Taïwan pourrait s’inspirer de ces exemples pour s’attaquer au déficit de connaissance de l’île. Ici encore, le projet est sur les rails avec la création d’un organe gouvernemental dédié. Le but sera de proposer et de soutenir des initiatives diverses visant à augmenter la connaissance de l’île à l’étranger. Mais à part cette annonce, la communication sur le sujet reste rare.

Une part de l’offre culturelle à Taïwan se fait toujours à l’ombre de groupes médiatiques obscurs aux priorités douteuses et proposant au public des contenus indigents. La télévision insulaire est médiocre et ne dispose d’aucune chaîne internationale comparable à ARTE même s’il pourrait s’agir d’un outil pratique pour se distinguer. Le pays possède la presse la plus libre de toute l’aire asiatique, mais aucun grand titre n’émerge à l’international.

L’essentiel est d’ailleurs très partisan, centré sur l’actualité taïwanaise ou inter-détroit et n’est pas disponible en langue anglaise. Le contenu a donc peu de chances d’intéresser des lecteurs étrangers. Surtout l’aide à la création culturelle manque cruellement. La méconnaissance du problème parmi les diplomates taïwanais et au sein du ministère de la culture engendre passivité et manque de coordination. Quatre décennies de dictature nationaliste ont aussi inhibé pendant longtemps la promotion des arts taïwanais, longtemps tombés en disgrâce.

C’est pourtant l’arbre qui masque la forêt : les arts, la chanson et la littérature à Taïwan sont des secteurs florissants [2]. Qui sait en France qu’Ang Lee, le réalisateur des blockbusters Hulk (2003) et Secret à Brokeback Mountain (2008) est taïwanais ? Tout comme Hou Hsiao-Hsien, réalisateur de l’excellent Father to Son (2018) ? Que le Nature writer Wu Ming-yi, comparé à Haruki Murakami ou à Gabriel Garcia Márques pour son sens du réalisme fantastique, est originaire de Taipei, un signe parmi de nombreux autres de la grande vitalité de la littérature taïwanaise ?

Taïwan peut aussi compter sur la mobilisation d’acteurs étrangers qui lui sont sympathiques. C’est le cas en France de l’Association Francophone d’Etudes Taïwanaises (AFET). Celle-ci fait la promotion en France et à Taïwan de la recherche et de la littérature taïwanaise ou francophone centrée sur l’Île. Elle est soutenue par un certain nombre de chercheurs et d’acteurs très motivés de la société civile. En France l’ambassadeur de facto de l’Île et son équipe se déplacent volontiers pour soutenir ces initiatives.

Du reste, les réseaux diplomatiques de Taïwan à l’étranger sont motivés pour mettre en valeur l’île et la faire connaître. Leur collaboration avec de nombreux partenaires internationaux rend compte d’une rare diversité : théâtre, danse, arts plastiques, littérature…

L’ensemble des acteurs œuvrant pour le « soft power » taïwanais sont donc très motivés mais ils continuent à souffrir d’un certain manque de support et de coordination depuis Taipei. A la fin, on ne sait pas bien quels sont les publics visés et le savoir diffusé sur Taïwan est parcellaire. En revanche, toutes ces initiatives ont le mérite de dévoiler le potentiel de l’Île en matière de « soft power. »

Enfin Taïwan, pays par ailleurs très bien aménagé, possède un fort potentiel touristique nourri par un généreux patrimoine culturel et naturel. Mais ces richesses sont assez souvent mal mises en valeur et l’offre peu développée. Certaines politiques d’aménagement (du littoral surtout) sont chaotiques et l’intégration des rares infrastructures touristiques à leur environnement est parfois désastreux. A l’étranger, le soutien au tourisme est faible. En réalité l’attractivité touristique de Taïwan repose encore en partie sur le bouche à oreille, indice de qualité mais pas de popularité.

Face au Léviathan chinois, la vigueur avec laquelle Taïwan défend son modèle politique intéresse et interroge le reste du monde. Son besoin de sécurité et d’indépendance est en accord avec l’humanisme défendu par les nations démocratiques. Riche de ses nombreuses influences et portée par des acteurs motivés, l’offre culturelle taïwanaise se développe, se diffuse, et crée empathie et passion à l’étranger.

Taïwan possède donc un fort potentiel en termes de « soft power » et les nouvelles élites politiques de l’Île sont en train de le réaliser. Cette stratégie taïwanaise pourrait bien être en mesure de compenser pour partie l’isolement diplomatique de l’Île en la replaçant dans les esprits et sur la mappemonde. En ce sens, tabler sur le « soft power » et augmenter le prestige de Taïwan à l’étranger est une façon efficace de décrédibiliser l’action chinoise visant à rendre Taïwan invisible à l’international.

Mais l’Île revient de loin, la décision de développer son « soft power » est toute récente, la marge de progression est très importante et le besoin que des actions soient entreprises devient pressant. En attendant, les actions internationales entreprises par Taïwan restent très contraintes par le facteur chinois, omniprésent dans les calculs diplomatiques de ses partenaires.
C’est cette barrière que le « soft power » taïwanais doit permettre de contourner.

*

L’auteur remercie chaleureusement Didier Lesaffre pour son soutien dans l’élaboration de cet article et sa relecture attentive. Cet article a été réalisé pour le comité Asie de l’Association des Auditeurs Jeunes de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (ANAJ-IHEDN).

Note(s) :

[1Conclusion du discours de Madame Cheng Li-chiun à la 22e remise solennelle des Prix annuels de la Fondation Culturelle Franco-Taïwanaise à l’Académie des Sciences Morales et Politiques (Paris) le lundi 10 septembre 2018. 二十二屆臺法文化獎頒獎典禮中華民國一百零七年九月十日.

[2Le site francophone Lettres de Taïwan Lettres de Taïwan rend compte de cette vitalité.

 

 

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