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›› Chronique

La Chine après le COVID 19. Quelle place pour nos industriels de la santé ? (2e partie.)

La question du moment est de savoir si le COVID 19 sera ou non un accélérateur des tendances observées antérieurement sous l’effet de la guerre commerciale, notamment celle des grands comptes mondialisés occidentaux de diversifier leur manufacture (ou assemblage) ou leurs fournisseurs ou leurs investissements. Dit autrement, de réduire leur dépendance à la Chine.

Sur cette question, le récent débat en Europe sur la pénurie de matériel médical (masques, produits d’anesthésie…) n’aura sans doute pas d’influence profonde sur la mondialisation de la chaîne de valeur.

Il n’en reste pas moins que la question de la dépendance est susceptible d’introduire de la défiance et, partant, des mesures de sauvegarde pouvant se traduire par des contraintes, donc des surcoûts pour les industriels qui produisent en Chine ou ailleurs hors de France.

En pleine pandémie, la Chine et les États-Unis n’ont-ils pas refusé de livrer certaines matières premières essentielles à l’élaboration des tests ou de certains médicaments ?

Surtout, l’épidémie pourrait accélérer et aggraver le découplage technologique [1] (standardisation, normes, marché) qui est en train de s’opérer dans le numérique suite au bannissement de certaines entreprises chinoises (dont Huawei, TikTok et WeChat) et l’établissement par les États-Unis d’une liste noire d’acteurs industriels chinois [2].

S’ajoute à ces décisions, qui ont également des conséquences sur les entreprises de l’OCDE, l’interdiction faite à la Chine d’accéder, y compris en les payant, à certaines technologies américaines (micro-processeurs, logiciels. Lire : Huawei sévèrement touché, mais pas coulé. La guerre sera longue et difficile..

Pékin en mode réactif.

En réaction, la stratégie de la Chine est aujourd’hui d’accélérer massivement ses dépenses publiques [3], pour :

1. Développer ses propres technologies,

2. Les répandre chez elle [4], grâce à sa commande publique et ses marchés protégés,

3. Les standardiser (quitte à avoir des standardisations de facto, donc différentes de l’OCDE),

4. Les rendre interopérables et interconnectées grâce à une mobilisation nationale par l’État de quelque 170 industriels [5],

5. Les exporter à faible coût.

Une bonne illustration de ces tendances est l’exportation par la Chine de son modèle et de ses outils technologiques de gestion urbaine (« smart cities »).

Sans surprise, ces derniers se distinguent cependant par leurs usages presque exclusivement sécuritaires (et non sous l’angle de l’optimisation des ressources ou des flux comme en Occident), tout en ciblant les pays dont l’indice démocratique est faible et/ou figurant sur la carte de BRI [6]. Sans appel d’offres, évidemment.

Ce mécanisme de conquête, conduit logiquement à une fermeture de nombre de marchés au profit des industriels chinois qui voient dans ce fonctionnement un juste retour sur leurs investissements en R&D imposés par le Parti.

Ce modèle est sans doute celui qui s’imposera dans d’autres secteurs industriels, comme dans celui des sciences de la santé et de la (bio)pharmacie où la Chine essaie d’émerger scientifiquement et technologiquement.

La crise du COVID 19 a ainsi révélé la tentative de la Chine de gagner du temps, d’une part sur l’étendue de la crise sanitaire chez elle et d’autre part sur la mise au point de préparations vaccinales, en lien avec la médecine militaire comme on le sait aujourd’hui.

Sur le millier d’essais cliniques COVID19 en cours dans le monde, quelques dizaines se déroulent en Chine [7], la plupart dans le secret. Dans la pratique, la Chine active tous ses leviers institutionnels en plus d’y consacrer beaucoup de ressources pour mettre au point un traitement ou un vaccin, quitte à brûler les étapes des essais cliniques et à utiliser les hôpitaux militaires (lire : L’instrumentalisation nationaliste de la course aux vaccins).

On sait aujourd’hui que, dans un premier temps, la Chine a mis sous tension ses réseaux et contacts internationaux, par l’intermédiaire des services scientifiques des ambassades ou grâce aux chercheurs chinois du secteur des MIE présents en Occident afin d’exploiter toute information capable d’accélérer ou d’orienter ses propres avancées.

A cet effet, la Chine a sollicité dès le mois de janvier 2020 les réseaux asiatiques et américains des Centre de Contrôles des maladies infectieuses (CDC) ainsi que l’Institut Pasteur à Paris. Ceci jusqu’au 15-20 mars 2020. Ce n’est qu’à partir de cette période que le Parti a visiblement donné instruction aux chercheurs chinois de ne plus communiquer avec le reste du monde et d’interrompre toute coopération.

En même temps l’épidémie a fourni le prétexte pour limiter de manière drastique la délivrance de visas [8].

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La santé et les médicaments, probables objectifs du 14e plan.

Tout indique que la crise épidémique mettra en branle toutes les capacités technologiques et de recherche de la Chine dans le domaine de la santé.

De la même façon que le numérique et la production industrielle d’équipements informatiques avaient été au cœur des ambitions technologiques du 13e plan, il faut s’attendre à ce que la santé et le médicament figurent en bonne place dans les objectifs du 14e (2021-2025) est en cours d’élaboration.

D’une part, parce que cette orientation est en ligne avec le changement de modèle de croissance promu par les autorités depuis 2012 et, d’autre part, parce que la crise sanitaire a sans doute écorné la crédibilité du Parti auprès de la population sur ce sujet (lire à ce sujet : Le Journal de Fang Fang. Documentaire et brûlot politique).

*

Il reste que, pour l’instant, occupé à mettre de l’ordre dans son système, Pékin, toujours très dépendant des médicaments importés, cède à sa tendance de contrôle central qui ne favorise pas la nouveauté.

La nouvelle procédure d’achats groupés (VBP) [9] lancée à l’été 2018 change en effet la physionomie d’une grosse partie du marché du médicament (40%), pour les acteurs domestiques comme pour les grands groupes pharmaceutiques internationaux.

Les objectifs sont clairs : tirer les prix vers le bas et rationaliser le secteur. Notamment la jungle des grands fabricants de génériques chinois qui tiraient des marges élevées tout en évoluant dans un système sans contrôle centralisé de la qualité.

Dans ce contexte d’assainissement, même les plus petits acteurs chinois seront conduits à des regroupements du moment qu’ils disposent de capacités de R&D.

Quant aux groupes pharmaceutique internationaux tirant 80% de leur chiffre d’affaires de la vente de médicaments à plus haute valeur ajoutée et plus chers, ils risquent à terme après une première période faste, d’être écartés ou contraints de s’allier avec des fabricants chinois pour espérer capter un fragment de marché.

Déjà, l’expérience pilote, appelé « 4+7 », organise un système centralisé d’appels d’offres dont le but est de réduire drastiquement le prix des médicaments génériques et de favoriser le création de pôles de production de génériques dans 4 municipalités (Pékin, Tianjin, Shanghai, Chongqing) et et 7 capitales provinciales (Shenyang, Dalian, Xi’an, Chengdu, Xiamen, Caton, Shenzhen).

Le projet fait des émules. Il incite la plupart des villes et provinces n’ayant pas lancé d’appels d’offres à se rapprocher des entreprises lauréates, créant du même coup une cartellisation du marché.

A ce jour, on sait que le Britannique AstraZeneca (pour son inhibiteur Iressa) et l’Américain Bristol Myers Squibb - BMS - (pour Monopril) ont réussi à se mettre sur les rangs en remportant des appels.

Au total, cette nouvelle politique chinoise d’achat groupé incite peu à l’innovation.

Pour la Chine, la politique introduit également deux autres conséquences néfastes. 1) Une vulnérabilité accrue du pays à des ruptures d’approvisionnement en cas de défaillance, notamment qualitative, et 2) Une focalisation des groupes étrangers sur les marchés qui restent ouverts ou qui concernent des pathologies moins répandues (ex. maladies rares…) ou qui ne sont pas exploités par les fabricants nationaux chinois.

Au total, l’état du marché chinois du médicament et les politiques actuellement à l’œuvre ne sont pas de nature à accroître les IDE pharmaceutiques en Chine.

L’épidémie de COVID en Chine : business as usual ?

Clairement, la crise épidémique COVID 19 aggrave un contexte intérieur économique et politique passablement dégradé pour les intérêts industriels occidentaux.

Si les connaisseurs de la Chine prétendent qu’il en a toujours été ainsi, les industriels européens sont eux unanimes à dénoncer l’extraordinaire difficulté des affaires au cours des derniers mois.

En témoigne le rapport de 400 pages de la Chambre de commerce européenne (1 700 entreprises) du 10 septembre 2020, présenté à la presse mondiale et dont les conclusions sont en contradiction flagrante avec le discours officiel chinois d’ouverture. Sa publication suscita un mélange d’embarras et d’irritations au sein de la Direction politique.

Le président de la Chambre, l’Allemand M. Jörg Wuttke, représentant BASF en Chine, a ainsi déclaré « qu’à la suite de l’épidémie, de nouveaux obstacles sont apparus. Ils ont laissé les Européens se sentir de moins en moins bienvenus en Chine » [10].

Se donner la peine de parcourir le rapport est très instructif sur la manière dont la Chine accueille les investissements étrangers et organise les distorsions de marché, le tout dans un environnement réglementaire qui change sans arrêt.

En fait, les conclusions du rapport sont dans la ligne des précédents et concordent parfaitement avec d’autres sources, notamment le rapport de la DG « Trade » (UE) publié en 2017 sur les méthodes sectorielles utilisées par la Chine pour tenir à distance la concurrence européenne [11].

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Défiance.

Mais le phénomène le plus notable est sans conteste la méfiance généralisée de l’Occident inquiet des ambitions et politiques chinoises [12].

Celles-ci sont désormais d’autant mieux documentées et comprises par les pays de l’OCDE, qu’elles véhiculent des valeurs a-libérales contredisant les règles du marché ayant présidé au développement des échanges économiques depuis la Seconde Guerre Mondiale mais qui, contournées par Pékin, ont finalement favorisé de manière asymétrique les intérêts chinois.

Cette situation alimente aujourd’hui en Occident une revendication générale de « réciprocité » qui depuis 2020,constitue le fond de tableau de toutes les négociations avec la Chine [13].

Certes, on ne peut pas parler de guerre froide [14]. Mais la tendance générale est clairement celle d’un endiguement (« containment ») de la Chine, partout suspectée d’insincérité ce qui nourrit la défiance.

Derniers exemples en date, le sommet UE-Chine (14 sept. 2020) et la tournée européenne de WANG Yi (20 août 2020), ministre des affaires étrangères de Chine. Les deux événements ont tourné autour du même sujet, celui de l’accord UE-Chine sur la protection des investissements, objet des difficiles négociations depuis 2013.

Objectivement, tout indique que la Chine n’a jamais voulu aboutir sur ce sujet (voir encadré), au cœur de sa stratégie de développement.

En essayant de relancer le dossier dans le cadre d’une offensive de charme destinée à amadouer l’Europe tout en lui laissant croire qu’ils lui réservaient un traitement de faveur, les négociateurs chinois n’ont essuyé que du scepticisme et de l’incrédulité (lire à ce sujet : Wang Yi et Yang Jiechi en quête de rédemption diplomatique en Europe.).

Contrefeux

Le vent a tourné, l’heure est plutôt aux contre-mesures : la guerre commerciale et technologique États-Unis - Chine, les restrictions en matière de prises de contrôle d’entreprises européennes par la Chine, le bannissement de fabricants chinois de matériel 5G ne sont que des symptômes de la situation, parmi beaucoup d’autres.

Contre toute attente, et c’est le paradoxe actuel, cette tendance a pour effet de renforcer la conviction du Parti que le pays possède un modèle de développement international capable de s’exporter, en particulier vers les pays qui ont adhéré à « BRI » (voir la note 6 de la page 1).

Naturellement, cela se traduit par un renforcement de l’autorité du PCC, une centralisation toujours plus grande du pouvoir ainsi que des réactions contre intuitives, à l’instar de la promulgation de la loi sur la sécurité de Hong Kong.

Dans le même temps, et la communauté d’affaires occidentale en Chine le sait bien, les canaux de discussion avec les autorités compétentes se réduisent.

En Chine, les décideurs économiques, les responsables publics ou les communautés universitaires sont en effet incités au silence, et pas seulement pour éviter toute fuite d’information quant à la gestion de la crise épidémique et aux travaux actuellement en cours en Chine.

Plus fondamentalement, le raidissement est le résultat de la peur des règlements de compte internes et l’atmosphère de persécution.

Pour nombre d’analystes, cette situation conduit à un ralentissement des affaires parce que les décideurs chinois sont tout simplement dans l’expectative. Plus grave, et ce point de vue circule depuis 2018 parmi les bons connaisseurs de la Chine, alors que les contacts avec l’extérieur se font plus rares, le gouvernement chinois ne semble plus alimenté par des analyses contradictoires capables d’orienter la décision publique de façon réaliste.

Chasse aux sorcières et pensée unique obligent, le gouvernement chinois n’a plus qu’une vision, celle de l’appareil qui ne fournit que des déclinaisons de la doctrine normative de XI Jinping. Un peu comme au temps de la terreur stalinienne où les décideurs communistes préféraient tordre le cou aux statistiques et aux réalités pour être conformes au soviet suprême.

Un phénomène de même nature est à l’œuvre en Chine. Ceci étant, ce mutisme imposé à la population et aux décideurs signifie probablement que le débat s’est déplacé au niveau supérieur. Mais jusqu’à quand ? Et pour déboucher sur quoi ?

Dans tous les cas, il est difficile de croire à des changements majeurs au cours des prochains mois. En matière de santé et de sciences de la vie, à défaut de pouvoir s’appuyer sur un dialogue constructif et suivi avec les autorités chinoises, les intérêts occidentaux ont probablement tout intérêt à en savoir plus sur les aspects santé/médicaments de la préparation du 14e plan et à différer tout investissement.

Stabilité, consolidation, développement intérieur, croissance qualitative et innovation devraient sans doute constituer les lignes directrices de ce plan. Avec à la clé des financements, des réformes et de nouvelles politiques capables de faire émerger des géants chinois. Ces derniers chercheront ensuite des relais de croissance hors de Chine, comme c’est déjà le cas dans le numérique, le commerce ou l’électronique.

Autant anticiper dès maintenant ce qui est susceptible de se produire dans le grand secteur de la santé dès que l’appareil aura achevé sa remise en ordre et tiré profit des coopérations génériques étrangères.

(*) Pseudonyme d’un responsable de l’administration centrale qui travaille dans un ministère technique. L’auteur a suivi les développements de l’accord franco-chinois de 2004 ainsi que certains dossiers de la coopération bilatérale non économique. Il a une bonne connaissance de la Chine.

Note(s) :

[1D’autres sources parlent de « fragmentation technologique. »

[2Ils sont soupçonnés d’être en lien avec l’APL, d’appartenir au complexe militaro-industriel chinois, désormais intégré à l’industrie civile, de contribuer à la persécution des Ouïgours ou encore de se livrer à de l’espionnage. Cette liste d’entreprises chinoises s’allonge au fil des mois, elle inclut désormais des entreprises chinoises du secteur énergétique, dont le nucléaire civil.

[3Durant le 13e Plan (2015-2020), la Chine aurait dépensé plus de 66 milliards d’euros dans ce domaine.

[4Dans le cas présent, grâce au « plan national d’urbanisation » (2014-2020).

[5Non seulement entre systèmes et entreprises du secteur, mais aussi en relation avec les infrastructures (ferroviaires, maritimes.)

[6« Belt and Road Initiative » (ou nouvelles routes de la soie), gigantesque plan de développement en direction de l’Asie (continentale et du sud-est) et de l’Afrique orientale. Conçu en 2012 et inscrit dans la Charte du PCC à l’occasion de l’avènement de XI Jinping. Principal vecteur des visées chinoises, économiques et industrielles tout d’abord, puis dans tous les domaines (culturels, santé, standards…).

[7Comme celui actuellement en cours à l’Académie Militaire des Sciences Médicales (AMMS/CMC) et CANsino Biologics. Ou celui conduit par l’Institut des produits biologiques de Sinopharm en collaboration avec Sinovac.

Actuellement, tout porte à croire que la Chine a avancé sur plusieurs candidats vaccins. Le problème rencontré est celui de la taille des cohortes de patients, trop petites en Chine et en Asie puisque la pandémie est en train de disparaître. C’est la raison pour laquelle, les acteurs chinois se sont tournés vers le Brésil, actuellement très touché par la pandémie.

[8Les scientifiques étrangers ne sont certes pas interdits de visa comme le furent de facto les hommes d’affaires, les touristes ou les étudiants étrangers. Mais, dans la pratique, les seuls visas accordés le sont à des chercheurs de nationalité tierce, mais d’origine chinoise.

[9« Volume Based Procurement », encore appelé « 4+7 ».

[10Les Échos du 10/9/2020 : « Les entreprises européennes en Chine sur un champ de mines politique »

[11SWD(2017) 483 final/2 : “Commission Staff Working Document on Significant Distorsions in the Economy of People’s Republic of China for the Purposes of Trade Defence Investigations” (20 déc. 2017).

[12(…) « La Chine est un rival systémique » (…). Extrait d’une résolution européenne destinée au Conseil européen (les chefs d’État) qui s’est réuni début 2019 autour d’un ordre du jour consacré à la Chine. Le texte d’une dizaine de pages a été entériné par tous les chefs d’État de l’UE, à l’exception de la Hongrie.

[13Récemment, le principe a été mis en avant dans les « négociations » bilatérales franco-chinoises au sujet des visas, des règles sanitaires (quarantaine) et de la circulation aérienne.

[14Le terme est excessif car la Chine restera un pays mondialisé en prise avec l’Occident. Du reste, même aux États-Unis, personne ne songe à intervenir sur les « facteurs » fondamentaux, à savoir le capital (ex. le Yuan est accroché à l’USD, les banques chinoises ne sont jamais pénalisées alors qu’elles font d’excellentes affaires en Iran, la Chine achète des bons du Trésor américain…) et les échanges humains se poursuivent (les universités et la science américaines fonctionnent grâce aux étudiants et chercheurs chinois…).

 

 

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