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›› Taiwan

L’inflexible détermination de Pékin et la résistance des taïwanais

Peut-être agacé par la placidité des taïwanais, le 9 août, le jour même de la fin initialement annoncée du premier embrasement militaire autour de l’Île déclenché le 4 août, un communiqué du commandement militaire du théâtre d’opérations Est, prévenait que les démonstrations de forces dans la zone allaient continuer.

La nouvelle a été confirmée par un court communiqué sur le site du ministère de la défense chinois qui qualifiait la deuxième série de manœuvres « d’opérations interarmées d’endiguement » et de « sauvegarde », « comportant des exercices de lutte anti sous-marine et d’attaques air-mer ». En filigrane, la présentation pouvait être interprétée comme une réaction à des forces hostiles violant la souveraineté de la Chine.

Alors que près d’une cinquantaine de chasseurs de combat et une dizaine de bâtiments de guerre évoluaient encore aux alentours du Détroit dans l’après-midi du 9 août, le Global Times exprimait une vindicte nationaliste plus féroce qu’à l’habitude, précisant dans un titre, que « les manœuvres se poursuivraient tant que Pékin n’aura pas pris le contrôle de l’Île. »

Pour la partie officielle chinoise qui s’exprimait par Wang Yi le MAE, Wang Wenbin, et Wu Qian, les porte-parole des Affaires étrangères et du ministère de la défense, les exercices « normaux » conduits dans les eaux chinoises, étaient « une riposte ferme, raisonnable, appropriée, légitime et légale aux actions “vicieuses et provocantes“ des États-Unis ».

Les déclarations venaient après la mise en sommeil par Pékin, le 4 août, d’une série de dialogues bilatéraux avec la Maison Blanche et le Pentagone : Entre les commandants de théâtres militaires ; sur la coordination des politiques de défense et sur la sécurité maritime ; sur le rapatriement des immigrés illégaux ; l’assistance légale dans les affaires criminelles ; sur la criminalité transnationale ; la lutte anti-drogue et le changement climatique.

Aux États-Unis, l’ambassadeur de Chine, Qin Gang a tiré profit de la liberté de la presse pour publier le 4 août un article dans le Washington Post expliquant pourquoi Pékin s’opposait à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.

Après avoir rapidement rappelé sans argumenter que l’Île était territoire chinois depuis dix-huit siècles - depuis la fin de la dynastie Song (960 – 1279) –, ce qui contredit l’histoire la plus communément admise de l’Île qui ne fut en totalité dominée par les Qing qu’en 1683 - soit quatre siècles-et-demi plus tard - [1], l’article enjambe deux-siècles et-demi d’histoire, pour se référer à plusieurs dates du deuxième conflit mondial.

D’abord à la « Conférence du Caire », le 26 novembre 1943. Roosevelt, Churchill et Tchang Kai-chek (sans la participation de Staline encore contraint par le pacte de neutralité entre Moscou et Tokyo datant de 1941) affirmèrent ensemble leur volonté de contraindre le Japon à la reddition sans condition, à libérer la Corée et à restituer ses conquêtes des îles du Pacifique ainsi que tous les territoires chinois qu’il occupait (Mandchourie, Taïwan et les Pescadores).

Vingt mois plus tard, la Conférence de Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945 entre Truman, Churchill et Tchang Kai-chek, toujours sans Staline, pas encore entré en guerre contre le Japon, menaçait l’archipel nippon de « destruction totale » et répétait qu’il devait restituer la Corée, la Mandchourie, les Îles du Pacifique et Taïwan.

Le point suivant évoqué par l’article de Qin Gang est le cœur légaliste et de ce point de vue incontestable de l’argumentation : la résolution 2758 de l’assemblée générale des NU votée dans la nuit du 25 au 26 octobre 1971 par 76 voix contre 35 et 17 abstentions, intitulée « Rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies ».

La République de Chine de Taïwan était expulsée du siège de membre « qu’elle occupait illégalement et de tous les organismes qui s’y rattachent » (selon les termes exacts de la résolution). En même temps, la RPC était intégrée à l’ONU à sa place comme un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

Puis, Qin Gang rappelle la série des « Trois communiqués conjoints » ayant précédé, accompagné et suivi l’établissement des relations diplomatiques avec Washington le 1er janvier 1979. (1972 - Nixon et Zhou Enlai -, 1979 - Carter et Deng Xiaoping - et 1982 Reagan et Deng Xiaoping) reconnaissant qu’il n’y avait qu’une seule Chine et que son gouvernement légal se trouvait à Pékin.

Par ses déclarations conjointes Washington abandonnait les relations officielles avec l’Île et acceptait de les réduire aux échanges commerciaux et culturels, sans cependant jamais renoncer à lui livrer des équipements militaires. Mais le 2e communiqué de 1979 entre Carter et Deng Xiaoping a été accompagné par le Taïwan Relations Act, entré en vigueur en avril 1979.

La loi, n’est pas un traité d’alliance avec Taïwan, mais un obligation de droit interne votée par le congrès dont une des dispositions stipule que les États-Unis « considéreront tout effort visant à déterminer l’avenir de Taïwan par des moyens autres que pacifiques, y compris par des boycotts ou des embargos, comme une menace pour la paix et la sécurité de la région du Pacifique occidental et une grave préoccupation pour les États-Unis ».

Enfin la démonstration de Qin Gang juridiquement imparable qui bascule directement quarante ans plus tard, accusant Nancy Pelosi de violer l’esprit des « Trois communiqués » (lire : Chine – Taïwan – États-Unis, sérieux orages en vue) interdisant strictement que Washington développe des relations officielles avec Taipei, manque d’importantes parties de l’image.

Au-delà du légalisme, les faces oubliées de la réalité.

En 1987, après quarante années d’une sévère dictature, Jiang Jingguo , le fils de Tchang Kai-chek levait la loi martiale, un année avant son décès, le 1er janvier 1988. Lire : Chiang Ching-kuo, le fils du Generalissimo. Dans son sillage l’Île entama le glissement tectonique de sa démocratisation, accompagnée par des réformes institutionnelles douloureuses décidées contre les caciques du KMT.

La modernisation politique eut lieu alors qu’en 1987, sur le Continent, le réformateur Hu Yaobang critiqué pour sa trop grande ouverture politique était destitué de sa charge de n°1 du Parti, avant que le 4 juin 1989, à Tian An Men, l’Armée Populaire de Libération écrase les manifestations étudiantes qui s’étaient d’abord réunies pour lui rendre hommage après son décès, le 15 avril 1989.

Une autre partie de l’histoire de l’Île passée sous silence est l’impatience du parti communiste dont les empressements unificateurs et les pressions militaires sans nuances ont contribué à renforcer le rejet d’une réunification avec l’actuel pouvoir à Pékin.

(Lire notre article du 1er avril 2014 qui analysait comment la précipitation de Pékin, d’abord encouragée par le président Ma Ying-jeou, fit capoter ouverture exemplaire entre les deux rives initiée par l’exécutif taïwanais : Taïwan : Craquements politiques dans l’accord cadre. Les stratégies chinoises en question.

Pour Pékin, les conséquences de l’embardée du Yuan législatif taïwanais furent néfastes. Deux années après la crise du mouvement des parapluies, l’indépendantiste Tsai Ing-wen, qui refuse toujours de reconnaître le « consensus de 1992 d’une seule Chine », était élue à la présidence de l’Île. Lire : Large victoire de Tsai Ing-wen. L’indépendance mise en sommeil. Pékin réagit avec placidité.

L’élection d’une personnalité de la mouvance de rupture avec le Continent a ouvert une période de sévères crispations des relations bilatérales, ponctuées par la répétition récurrente des harcèlements militaires des chasseurs de combat chinois au-dessus du Détroit. Les tensions durent toujours puisqu’en janvier 2020, à Taïwan, les électeurs, pourtant critiques de ses résultats dans l’Île, mais échaudés par la brutalité de Pékin contre les démocrates de Hong Kong, ont réélu Tsai Ing-wen.

Telle est bien l’éléphant dans la pièce ignoré par les rappels historiques de Qin Gang, tandis que la brutalité de l’appareil à l’égard de Taïwan, non seulement augmente l’audience de la mouvance de rupture dans l’Île où plus de 95% rejettent l’idée d’une réunification avec l’actuel régime.

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Les effets indésirables de la brutalité.

Avec cet arrière-plan qui donne des réactions taïwanaises à la pandémie une image contrastant avec les occultations initiales du parti communiste chinois à Wuhan, les démonstrations de force à coups de missiles, ont fait naître dans la communauté internationale démocratique un mouvement de sympathie que Tsai Ing-wen a réussi à hausser au niveau d’une résistance globale des démocraties contre les pressions des autocrates.

Lire : Large victoire de Tsai Ing-wen. L’indépendance mise en sommeil. Pékin réagit avec placidité.

Plus encore, alors que lors des rencontres officielles, Pékin impose à tous ses interlocuteurs de reconnaître « la politique d’une seule Chine », nombreux sont ceux (États-Unis, Royaume-Uni, UE, Canada) qui, non seulement, maintiennent des liens économiques, culturels et parfois même militaires avec l’Île, mais encore y envoient des délégations de parlementaires, comme récemment le vice-président du parlement européen.

En réalité, tout indique que la Chine a sur-réagi à la visite de Nancy Pelosi. Même si Nancy Pelosi est la troisième personnalité dans l’ordre de succession présidentiel, elle n’est pas la première figure politique d’importance à visiter Taïwan, il suffit de se souvenir de la visite du secrétaire d’État américain à la santé Alex Azar, le 9 août 2021. Mais, dans le contexte politique échauffé de la préparation du 20e congrès du Parti en novembre prochain, il est probable que le Bureau Politique et Xi Jinping craignent d’être accusés d’avoir laissé s’estomper la force de l’affirmation « d’Une seule Chine », absolu consensus de l’opinion chinoise, au profit de la banalisation des relations internationales de l’Île.

Enfermés dans leur détermination toujours enracinée dans le souvenir de la guerre civile d’imposer aux Taïwanais un avenir stratégique dont ils ne veulent plus, ils persistent et signent, ignorant que les tirs de missiles augmentent l’audience de Tsai Ing-wen, non seulement à Taïwan, mais également dans la communauté mondiale des démocraties [2].

Alors que, toujours vindicatif, Lu Shaye l’Ambassadeur de Chine en France déclarait le 7 août au micro d’Europe 1 que l’armée chinoise ne reculera pas face à la population de l’Île « endoctrinée », l’appareil publiait le 10 août son troisième « Livre Blanc sur Taïwan intitulé » « La question de Taiwan et la réunification de la Chine à l’ère nouvelle. - 台湾问题与新时代中国统一事业 ».

Un nouveau Livre Blanc sans concessions.

Faisant remonter l’appartenance de l’Île à la Chine des « Trois Royaumes » (220 à 280 ap. JC), le document rappelle aussi, comme Qin Gang que les Song (960 – 1271) et les Yuan (1271 – 1368) avaient établi des pouvoirs administratifs et militaires dans les îles Penghu et Taïwan, avant de se référer lui aussi à la résolution de l’ONU de 1971.

A la suite des LB précédents de 1993 et 2000 qu’il complète, convoquant aussi le souvenir des humiliations 屈辱 - infligées à la Chine au XIXe siècle, il trace en détail les perspectives d’une réunification sous la forme politique « d’Un pays deux systèmes », rendue possible dit-il par la multiplication des échanges depuis la fin de la loi martiale à Taïwan en 1987 , à la condition que Taipei reconnaisse l’appartenance historique de l’Île à la Chine dans le cadre du « consensus de 1992, en chinois 九二共識 » [3].

Mais lui aussi passe sous silence l’évolution démocratique de l’Île et que, depuis 2019, les Taïwanais sont les témoins directs de la manière dont à Hong Kong, le Parti a sévèrement dépouillé les « Deux systèmes » de leur essence de liberté politique, d’information et d’expression.

Dans la R.A.S, modifiant la structure du « Legco » en contournant les législateurs locaux, Pékin, sévèrement alarmé par le risque de sécession indépendantiste autorisé par les libertés politiques du schéma politique hybride, a réduit à néant l’influence les démocrates dans la RAS (lire : Réforme électorale. La mise aux normes politique de Hong Kong se poursuit sans faiblir) et poussé les activistes contestataires de la société civile à l’exil pour échapper à la prison.

Plus encore, comparé aux deux précédents, le texte du nouveau LB comporte un inquiétant durcissement. Comme à Hong Kong, il introduit l’aléa que l’Île serait directement subordonnée à Pékin en cas de dérive du schéma « Un pays deux systèmes » ou/et de menace contre la sécurité nationale, ce qui permettrait à Pékin de limiter les libertés.

Sans tenir compte des réticences taïwanaises qui rejettent massivement toute réunification avec l’actuel pouvoir à Pékin, il rappelle son caractère « historique inébranlable 不渝的历史任务 », présenté avec emphase comme une tâche à laquelle aspirent sans exception « les filles et les fils de la Nation chinoise - 全体中华儿女的共同愿望- ». Réunifiée contre l’avis de la majorité, l’Île serait comme à Hong Kong contrôlée par les pro-Pékin. Quant aux autres, il est probable que, comme le suggère l’Ambassadeur Lu Shaye, ils devraient être rééduqués pour corriger « l’endoctrinement » dont ils sont victimes.

Certes, le LB affirme accorder la préférence à une réunification pacifique, son premier choix. Mais fidèle à la position historique de l’appareil et revenant sur les conférences des années ayant précédé la reddition sans condition du Japon et sur celles qui suivirent, d’où la Chine communiste avait été exclue au profit de Taïwan représentée par Tchang Kai, il répète qu’il ne renoncera pas à l’usage de la force pour réaliser la réunification de la Nation chinoise 我们不承诺放弃使用武力.

Il prend cependant garde de rassurer les Taïwanais, en précisant qu’il ne le ferait qu’en toute dernière extrémité 不得已情况下最后选择, « poussé par des circonstances impérieuses. » La nuance est avant tout destinée à la partie des élites politiques, héritières de Tchang Kai-chek qui acceptent l’idée d’une seule Chine, même si elles réfutent toute réunification sous l’égide de l’actuel régime chinois.

Tel est le contexte de la visite en Chine du n°2 du KMT prévue jusqu’au 27 août. Elle est à replacer dans le contexte de la lutte pour le pouvoir à la tête de l’Île où les héritiers du Maréchal et de son fils, spéculant sur l’inconfort provoqué chez les Taïwanais par les harcèlements militaires, tentent de se donner l’image du parti de l’apaisement, par contraste avec la mouvance de rupture de Tsai Ing-wen accusée d’attiser les tensions avec Pékin par son refus de reconnaître l’idée d’une seule Chine.

L’opportunisme politique du KMT en visite en Chine.

Dans le but d’affirmer sa différence politique avec le DPP au pouvoir, le KMT promoteur de la « politique d’une seule Chine », mais dont l’audience dans l’île a faibli, a, le 10 août dernier, envoyé sur le Continent une mission d’enquête de deux semaines conduite par son Vice-président Andrew Hsia 夏立言 (72 ans), ancien Président de la Commission des Affaires Continentales (2015 – 2016) et membre du Conseil municipal de Taichung, fonction dont il a démissionné à son arrivée en Chine.

A son départ, Hsia dont la délégation est composée entre autres de Lin Chu-chia (林祖嘉), président du Conseil des affaires continentales, de son adjoint Tai-hsien (鄧岱賢) et de Kao Su-po (高思博) Directeur du premier centre de recherches du KMT, avait indiqué que son voyage avait pour but d’échanger des vues avec les hommes d’affaires Taïwanais en Chine, mais que les contacts directs avec les dirigeants chinois étaient « moins probables ».

Sans surprise la nouvelle du voyage a provoqué une violente polémique. A l’occasion d’une réunion de son Parti, le 10 août, Tsai Ing-wen déclarait que « le voyage avait non seulement déçu les Taïwanais, mais pourrait envoyer un mauvais message de désunion des Taïwanais à la communauté internationale. »

A quoi Hsia a répondu que le voyage, planifié avant la crise des missiles, permettrait de prendre conscience des difficultés de la communauté d’affaires taïwanaise sur le Continent sur laquelle Pékin a augmenté ses pressions (lire : Pressions chinoises tous azimuts contre Taïwan et retours de flammes).

Mais selon une source interne au KMT, restée anonyme, la délégation a bel et bien l’intention de rencontrer les officiels chinois dont Zhang Zhijun, 69 ans, membre du Comité Central et de la Commission centrale des Affaires étrangères et Directeur du groupe dirigeant pour les Affaires taïwanaises (lire notre article : Nankin : une rencontre inédite aux conséquences incertaines).

Il reste que la visite sent le souffre dans toute la classe politique. Les critiques ne viennent en effet pas seulement de la mouvance Tsai Ing-wen. Lu Chia-kai (呂家愷), candidat KMT au conseil municipal de Nouveau Taipei, dénonçait le manque de légitimité d’une visite sans réel fondement politique « Hsia devrait clairement énoncer sa position avant le départ pour atténuer les inquiétudes du public. »

Il ajoutait sur un mode dramatique que « L’échange pourrait affecter l’avenir de notre Nation, au moment où la Chine mène des exercices militaires autour de Taïwan... Si la guerre éclatait, ce sont les jeunes qui devront se battre.

Note(s) :

[1Avant la conquête par les Qing, l’Île avait, depuis 1662, été brièvement dominée par Koxinga, Zheng ChengGong 郑成功 et ses descendants direct, son fils Zheng Jin 鄭經) et son petit fils, Zheng Ke-shan ; 鄭克塽.

Ayant reçu une éducation de fonctionnaire impérial, mais resté fidèle aux Ming, Zheng Chenggong, né au Japon d’une mère japonaise et de son père Zheng Zhilong 鄭芝龍 un pirate, marin et marchand originaire du Fujian, a chassé les Hollandais qui capitulèrent après quatre mois de siège, le 1er février 1662.

Après son décès, quatre mois plus tard, son fils Zheng Jin 鄭經) fonda le royaume de Tungning 東寧王國 dont il imaginait qu’il serait le noyau politique d’une reconquête de la Chine par les Ming. En juin 1683, les Qing envoyèrent contre les Zheng une force militaire commandée par l’Amiral Shi Lang 施琅 qui fut un temps le nom du premier porte-avions chinois, rebaptisé « Liaoning ».

[2Récemment, la République tchèque a vertement réagi aux menaces de Pékin ripostant au refus du maire de Prague Zdenek Hrib de céder aux pressions de l’ambassadeur de Chine qui, lors d’une réunion avec des diplomates étrangers, lui avait intimé l’ordre de faire sortir le représentant taïwanais. Lire : Le sénat tchèque à Taïwan. Pékin perd son calme. Le fossé se creuse entre l’Île et les Chinois.

[3Le « consensus » que Tsai Ing-wen ne reconnaît pas, découle d’une rencontre à Hong Kong (encore territoire britannique) en novembre 1992 entre les deux associations (l’ARATS - Association for Relations Across the Taiwan Straits - pour le Continent et la SEF – Strait Exchange foundation - pour l’Île) articulant de manière non officielle les relations entre les deux rives. (En lisant notre article datant du 2 février 2013, on constatera à quel point, en moins de dix ans, la situation s’est durcie : Un improbable traité de paix.)

 

 

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