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Chine – Allemagne – Europe. Le grand malentendu
Angela Merkel serre la main de Wen Jiabao
À la fin d’une conférence de presse au Grand Palais du Peuple en février 2012. Photo David Gray/Reuters.

Il y a un mois, le Think Tank européen « European Council on Foreign Relations - ECFR - » publiait un document sur le développement des relations économiques entre la Chine et l’Allemagne et leurs conséquences pour l’Union Européenne.

L’analyse vient à point nommé en ces temps où Berlin tient la barre économique de l’Europe en crise et tente d’y imposer sa vision politique, tandis que le couple Paris – Berlin donne des signes de fragilité, alors que Pékin semble considérer l’Allemagne comme le pays le plus utile à sa montée en gamme technologique, devenue pour la Chine, l’axe prioritaire de sa relation politique avec l’Europe. Bruxelles ne jouant plus qu’un rôle annexe dans l’esprit des caciques du Parti Communiste Chinois.

L’étude est l’œuvre de Hans Kundnani, éditeur en chef du Think Tank de l’ECFR, journaliste - auteur de « Utopia or Auschwitz. Germany’s 1968 Generation and the Holocaust » (Londres/New York, 2009) et Jonas Parello-Plesner, chercheur, ancien Directeur d’une ONG de développement, auteur de l’étude « The Scramble for Europe » avec François Godement et Alice Richard, 2011, qui plaidait pour une unité d’action de l’Union face à la Chine.

Elle pose la question des conséquences que les relations économiques de plus en plus étroites entre Pékin et Berlin pourraient avoir sur les intérêts stratégiques de l’UE que sont sa politique étrangère commune, ses approvisionnements en matières premières et en énergie, ses efforts contre le réchauffement climatique et pour la promotion des droits de l’homme.

Pour les auteurs, l’émergence d’une connivence spéciale entre Berlin et Pékin est à la fois une opportunité et une menace pour le reste de l’Europe. Elle vient à contre temps au moment où l’UE tente laborieusement de mettre en place un cadre stratégique à ses relations avec la Chine, articulé autour des intérêts communs des 27.

Le document explique que l’ampleur des investissements allemands en Chine pourrait créer une dynamique, dont toute l’Europe bénéficierait, mais il souligne également le risque que Berlin, tout à son redressement économique et à sa recherche de débouchés pour son appareil industriel, fasse passer ses intérêts économiques avant les priorités stratégiques de l’UE, créant une conjoncture néfaste qui handicaperait encore plus la difficile marche vers l’intégration politique.


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