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Controverses autour des barrages chinois sur le Mékong

Brèves.

• Myanmar.

En septembre, après plusieurs semaines de controverses publiques, le nouveau président civil birman annonçait la suspension des travaux évalués à 3,6 Mds de $ du barrage de Myitsone construit par les compagnies chinoises sur l’Irrawaddy.

« Pour répondre à la demande en énergie du pays, le gouvernement continuera, après des études préalables, à construire d’autres barrages, qui ne seront pas préjudiciables à la population (…) Nous négocierons avec la Chine l’arrêt des travaux en des termes qui ne heurteront pas les relations bilatérales ».

En même temps le gouvernement réitérait son intention de coopérer avec Pékin pour améliorer la sécurité sur le Mékong. Sur ce point, la force internationale, si elle veut être efficace, devra s’attaquer de front aux armées dissidentes qui, sur la frontière chinoise, se nourrissent des trafics et dont l’histoire recoupe l’appui apporté jadis par Mao aux mouvements communistes. (Voir notre article.)

• Washington et le projet de développement du Bas-Mékong.

En mars 2011, à Phnom-Penh, les Etats-Unis et les pays limitrophes de la basse vallée du Mékong ont signé un protocole d’accord et un plan d’action pour relancer le « projet du Bas-Mékong », inauguré en 2009 à la conférence ASEAN de Phuket. Ce dernier vise à diminuer les maladies infectieuses, promouvoir un dialogue entre les experts de l’environnement et les classes politiques et à rechercher des financements privés pour des projets d’infrastructure.

L’intention de faire concurrence à l’influence chinoise dans la région est claire. Lors d’un discours à Bali le 22 juillet dernier H. Clinton a en effet répété à propos des projets de barrages chinois : « c’est une question grave pour tous les pays qui partagent le cours du Mékong, car si l’un d’entre construit des barrages, ce sont tous les autres qui en subiront les conséquences sur l’environnement, la sécurité alimentaire et la vie des communautés ».

Fin novembre, le sénat américain demandait que la construction du barrage de Xayaburi au Laos soit retardé pour permettre de meilleures études d’impact et suggéré une coordination des pays riverains. Le 30 novembre, faisant écho aux préoccupations américaines, largement médiatisées, 20 000 fermiers thaï soumettaient une pétition à l’ambassade du Laos à Bangkok pour l’arrêt du projet à Xayaburi.

Prudent, Vientiane, qui soulignait cependant « la diversité des opinions » - ce qui laisse supposer une attention aux intérêts hydroélectriques locaux et chinois - expliquait que la décision de construire le barrage dépendrait de l’accord des autres membres de la Commission. Au Cambodge, pays le plus concerné par les effets du barrage, Om Savath, directeur d’une ONG de protection des pêches expliquait que 6 millions de personnes vivaient directement ou indirectement de la pêche sur le Mékong et ses affluents.


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