›› Editorial
Dans ce concert de voix discordantes, qui signalent peut-être une rupture du consensus au sommet sur la manière d’aborder l’avenir, la stratégie actuellement choisie par le Régime, dont le regard est fixé sur les développements dans le Monde Arabe, se limite à un classique mélange de fermeté politique et de souplesse sociale, en dehors de toute allusion claire à une réforme politique.
D’une part Zhou Yongkang, fidèle à une stratégie, que nombre de chercheurs en sciences sociales ont critiqué, réitère l’urgence de resserrer le contrôle de la société pour « tuer dans l’œuf les velléités de désordres », et d’autre part, le Président Hu Jintao, insiste sur l’urgence de réduire les inégalités et les injustices.
Le samedi 19 février, présidant une réunion des responsables de province avec les autorités centrales à l’école du Parti, le Président a répété la nécessité de « mettre en place un mécanisme et de construire un dialogue social aux caractéristiques chinoises, capable de garantir les intérêts et les droits du Peuple, de promouvoir la justice et d’assurer l’ordre social ».
A quoi une partie de la classe politique, nombre de chercheurs et d’activistes répondent que le seul moyen d’atteindre ces objectifs serait la transparence gouvernementale, l’indépendance de la justice et la possibilité donnée au peuple de contrôler l’administration.