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La Chine imperturbable

En bref :

• Sommet de l’ARF. Chine, Etats-Unis, Vietnam, Corée du Nord

le 17e sommet de l’ARF, forum de sécurité de l’ASEAN, réunissant les 10 pays de l’ASEAN, la Chine, le Japon les deux Corées, les Etats-Unis et l’UE a eu lieu à Hanoi, le 23 juillet dernier. Il a été le théâtre de passe d’armes verbales entre la Chine et les Etats-Unis sur les questions de souveraineté en Mer de Chine, que Pékin considère comme une mer intérieure. La Chine, qui souhaite régler les différends de manière bilatérale avec les pays limitrophes, a brutalement rejeté une proposition américaine de médiation entre Pékin et Hanoi. Tout en cherchant - pour l’instant en vain - à fédérer l’ASEAN pour négocier avec Pékin, le Vietnam a condamné les postures militaires et souhaité que les différends ne donnent pas lieu à une course aux armements. Le forum, dont l’influence directe est faible, a également appelé à la fin du programme nucléaire nord-coréen et au retour de Pyongyang à la table des négociations à six.

• Sommet de l’ARF. Chine Corée du Nord

 Sur la crise entre Pyongyang et Séoul suite au torpillage de la frégate sud-coréenne Cheonan, le 26 mars dernier, le forum n’est pas parvenu à un consensus sur les responsabilités de l’attaque, la Chine ayant pris ses distances avec le rapport d’experts internationaux établissant les responsabilités de la Corée du Nord.

• Manœuvres navales et zones d’intérêt stratégique

 Le 27 juillet dernier, le China Daily publiait un éditorial qui donnait la position chinoise sur les manœuvres conjointes Corée du Sud - Etats-Unis, initialement prévues en Mer Jaune, puis déplacées en Mer du Japon à l’Est : « Que diraient les Etats-Unis, si les Chinois ou les Russes traversaient l’océan pour organiser des manœuvres en haute mer, non loin des côtes de Floride, de New-York ou de la Californie ? ».

• Manœuvres navales et zones d’intérêts stratégiques (suite)

Alors que les Etats-Unis et la Corée du Sud avaient un moment envisagé de jouer leurs manœuvres conjointes en Mer Jaune, sous le nez des Chinois, le porte-avions Georges Washington a finalement croisé en Mer du Japon. Les Chinois étaient rassurés.

Le 21 juillet, le site China.org écrivait : « Après les vigoureuses protestation chinoises, les Etats-Unis ont apparemment accepté de composer, en laissant le porte-avion nucléaire G Washington hors de la Mer Jaune ». Cette concession, décidée après les déclarations chinoises accusant les Etats-Unis de provocation, a induit quelques doutes chez les Sud-Coréens : « les Etats-Unis nous incitent à plus de réalisme, nous les espérons plus coopératifs ».

Elle été perçue comme une reculade par plusieurs experts américains : « Le moins qu’on puisse faire pour réaffirmer la liberté de navigation, est que le porte-avion fasse escale à Inchon avant de repartir », écrivait Ralph Cossa. Malgré ces critiques, le Pentagone est resté ferme et, pour éviter de mettre de l’huile sur le feu, a ordonné au G Washington de faire escale à Pusan, au sud de la péninsule.

• Mer de Chine du Sud. Global Times

Commentant les affirmations du Waijiaobu selon lesquelles la Mer de Chine faisait partie des zones d’intérêt stratégiques chinoises au même titre que Taïwan et le Tibet, le Global Times, qui dépend du Quotidien du Peuple, a tenu à relativiser cette prise de position, considérée comme agressive par Washington. Le 27 juillet, le journal, qui habituellement défend une ligne très critique à l’égard des Etats-Unis, écrivait, abandonnant sa ligne éditoriale habituelle : « la Chine devrait éviter d’élargir indéfiniment ses intérêts vitaux. Même une grande puissance peut faire des concessions territoriales, sans pour autant faire des sacrifices ».

• Mer de Chine du sud. Secrétaire Général de l’ASEAN

Intervenant dans la querelle de mots entre H Clinton et Yang Jiechi sur la souveraineté en Mer de Chine, lors de l’ARF, le Secrétaire Général de l’ASEAN, le Thaïlandais Surin Pitsuwan rappelait qu’il était important de garantir la liberté de navigation le long des lignes de communication essentielles en Mer de Chine, puisque 85% des approvisionnements en énergie à destination de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud transitent dans ces eaux. « C’est une voie de communication vitale pour tout le monde, en Asie du Nord-est et pour tous les pays d’Asie du Sud-est. »


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