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En 2004, la demande chinoise de coton avait atteint 8,75 millions de tonnes, en augmentation de 1,5 millions de tonnes par rapport à l’année précédente. Les importations de coton avaient également établi un nouveau record, à 1,98 millions de tonnes.
Pour répondre à ces besoins fortement croissants, le ministère de l’Agriculture a fait confiance à la technologie, sans états d’âme ni précautions de trop longue durée. Depuis quelques semaines la Chine se vante d’être le premier pays à commercialiser officiellement un coton génétiquement modifié, résistant aux insectes et plus productif.
L’agronome GUO Sandui et son équipe de l’Académie des Sciences agricoles avaient déjà mis au point en 1999 le “Bt transgénique”, un coton résistant aux insectes, aujourd’hui cultivé sur 2,3 millions d’hectares. Le 17 septembre dernier, leur nouvel hybride, le “Yinmian-2” a été officiellement autorisé et acclamé par le Comité national de certification des plants agricoles et par le ministère. Ce qui équivaut à un feu vert donné à la culture systématique de ce nouveau plant.
Pékin attend beaucoup en effet du Yinmian-2, un “coton hybride trois lignes avec gêne de résistance aux insectes” : une productivité accrue de 25% et une résistance aux insectes de l’ordre de 90%. Quant aux effets secondaires des OGM, un porte-parole du ministère de l’Agriculture a affirmé que “seuls des OGM certifiés sans danger se voient attribué le certificat de commercialisation”.