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›› Taiwan

La force irrésistible de l’activisme économique chinois

En bref.

• Règlements de compte sur la Belle Ile.

Le 30 juin, l’ancien Président Lee Teng Hui, 88 ans, l’une des figures emblématiques de la politique taïwanaise, natif de l’Ile a été officiellement mis en accusation pour corruption. Il fut le premier chef d’état taïwanais et asiatique élu au suffrage universel en 1996. En rupture avec le Guomindang, il est aujourd’hui le principal soutien de la candidate indépendantiste aux prochaines élections présidentielles.

Selon le procureur de la République, lui et son assistant auraient détourné 7,79 millions de $ d’un fond secret des services de la sécurité nationale, pour la création d’un Think Tank privé. Un article du China Times, publié le 1er juillet, révèle que Lee Teng Hui aurait été dénoncé par Chen Shui Bian, qui purge lui-même une peine de 17 ans de prison pour corruption.

• Missiles chinois ciblant Taïwan.

Répondant à Chen Bingde, chef d’état-major de l’APL qui, lors de sa visite aux Etats-Unis en mai dernier, avait affirmé que la Chine n’avait pas déployé de missiles sol-sol, face à Taïwan, Tsai Der Sheng, chef du renseignement taïwanais est sorti de sa réserve pour révéler le déploiement par Pékin d’une nouvelle unité de missiles à courte et moyenne portée, baptisée 96166, installée dans la région de Shaoguan, près de Canton.

En mars dernier, Tsai était déjà intervenu devant le Yuan législatif pour pointer du doigt la modernisation de l’arsenal de missiles chinois. Ces derniers gagnent en précision et en capacité de pénétration pour attaquer des cibles durcies comme les centres de commandement et les dépôts. Leur portée est allongée.

Les nouveaux missiles DF-16, dont la portée est de 1500 km, sont installés à l’intérieur des terres, d’où ils peuvent atteindre Okinawa. Selon les services de renseignements taïwanais, le DF-21, missile balistique à capacité antinavire en cours de déploiement, et dont l’APL affirme qu’il est équipé d’un guidage terminal, a une portée de 1000 à 1500 km. Enfin, d’après le Global Times, l’APL mettrait la dernière main à un missile de 4000 km de portée, qui serait mis en service en 2015.

• Ma Ying Jeou souhaite un avion de combat taïwanais.

Le 30 juin, à l’occasion d’une cérémonie de réception de 6 anciens chasseurs taïwanais IDF modernisés, Ma Ying Jeou a incité l’industrie aéronautique taïwanaise à construire sont propre chasseur de combat. Cette déclaration répondait à l’inertie des Américains, qui pour ne pas gêner leurs relations avec Pékin, ne répondent pas à ses requêtes pour obtenir la vente de nouveaux F-16.

• Croissance de l’économie.

Au 1er trimestre 2011, la croissance de l’économie taïwanaise a été 6,6% par rapport à la même période 2010. Ce résultant suggère que pour l’ensemble de l’année 2011, la croissance sera nettement en baisse par rapport aux 10,8% de 2010. Le ministère de l’économie estime que l’économie de l’Ile progressera en moyenne de 4,5% au cours des 5 prochaines années. Selon lui l’amélioration des relations avec la Chine sera un facteur d’attraction des investissements étrangers.

La dépendance de l’économie de l’Ile envers la Grande Terre, dont plus de 40% des exportations sont dirigées vers Hong Kong et la Chine inquiètent les dirigeants taïwanais. Ils sont d’autant plus désireux de conclure des accords commerciaux avec d’autres clients potentiels. Une crise est probable si Pékin se mettait en travers de ces projets.

• Chômage en hausse.

Le chômage a atteint 4,4%, un taux supérieur à Hong-Kong et à la Corée du sud, et 2 fois plus important qu’à Singapour. Selon Chu Wan-wen, chercheur à l’Academia Sinica, la plus prestigieuse référence académique taïwanaise, la raison en est double.

Depuis la levée de l’interdiction d’investir en Chine en 1991, 38 685 projets ont été développés sur la Grande Terre, créant 7,7 millions emplois de l’autre côté du détroit. Dans le même temps l’Ile a fait peu d’efforts pour réorienter le secteur production vers une plus grande valeur ajoutée. Le problème n’est pas cyclique, mais structurel.

Alors qu’en 1991 la part des activités de production dans le PIB était de 30,4%, elle est aujourd’hui tombée à 26,3%. Les emplois en usine ne représentent plus que 27% du total du marché des emplois, contre 35% en 1987. Entre 2000 et 2010, les investissements immobiliers du secteur productif ont stagné, alors qu’ils avaient augmenté de 7,5% entre 1990 et 2000.


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