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Retournement de situation dans la concurrence sino-japonaise pour être le premier servi par le futur oléoduc pétrolier reliant la Sibérie au Pacifique : les Japonais croyaient avoir gagné, en prenant largement l’investissement à leur charge, le tuyau irait d’abord vers le large, à Nakhodka, aux environs de Vladivostok. Moscou, un peu gêné de s’être engagé envers Tokyo, mettait en avant les contraintes financières.
Or le 5 septembre Vladimir Poutine déclarait à un groupe de journalistes occidentaux : “Le pipeline de Daqing (grand centre pétrolier du NE de la Chine) sera construit le premier... mais nous irons aussi à Nakhodka”. Les travaux doivent commencer à la fin de cette année et durer trois ans, reliant le centre sibérien de Taishet à Skorovodino sur la frontière chinoise et au réseau chinois.
Le débit prévu serait initialement de 30 millions de tonnes par an, dont 10 millions seraient dirigées par voie ferrée sur Nakhodka en attendant la branche japonaise de l’oléoduc. Il pourrait être poussé plus tard à 50 millions de tonnes/an.