›› Politique intérieure
A Canton et peut-être dans une autre ville, les couples formés de deux enfants uniques, autorisés depuis six ans à avoir deux enfants, seraient maintenant encouragés à le faire. Il s’agirait d’un projet national expérimenté au niveau local, ce qui est de pratique courante en Chine.
Sur le plan social, cette mesure viserait à apporter une aide matérielle à une couche de population “méritante” et assez souvent chargée de soutenir deux couples de vieux parents. A moins qu’il ne s’agisse là que d’un argument des partisans d’un assouplissement de la politique de l’enfant unique.
Du point de vue démographique, en effet, encourager les couples d’enfants uniques à avoir deux enfants est une retouche non négligeable à cette politique dans les villes, où ces couples sont assez nombreux.
Dans les 27 provinces où elle est appliquée à fond, celle-ci a déséquilibré la pyramide des âges. Les autorités craignent de voir dans l’avenir plus de personnes âgées que de jeunes.
Mais comment agir sur la natalité dans les villes, alors que les revenus y sont croissants et les moeurs en plein changement ? A Canton, 11% des couples mariés n’ont eux-mêmes pas d’enfants, parfois en raison de leurs difficultés financières. Peu de couples d’enfants uniques ont un second enfant.
Le ministre de la Commission Population et planning familial ZHANG Weiqing a récemment exprimé la crainte d’un nouveau “baby boom” lié à ce type de mesure (voir [questionchine.net/societe/9 novembre]). Mais cette crainte est peut-être exagérée. En la matière, la méthode empirique est probablement la meilleure.